La nuit étalait ses sombres tapis sur la terre meurtrie, comme pour l'envahir, comme pour l'arracher.
Le vent glacial faisait onduler l'herbe telle une vaste mer verte, secouée par les vagues.
C'était un parc. Un parc simple avec, pour toute attractions, un toboggan et une balançoire.
L'ombre recouvrait chaque recoin du frêle endroit, laissant grincer longuement les chaines de la balançoire, comme ci elles étaient possédés par un fantôme.
Même ci un silence morne régnait, seulement coupé par le doux sifflement du vent, des bruits de pas lointains pouvaient se faire entendre.
Des pas qui résonnaient profondément, comme pour signaler qu'ils venaient d'une autre dimension.
Et c'est alors qu'il fut brisé. Brisé par les cris stridents d'un nouveaux né qui hurle sa peine. Dans la nuit, une silhouette se dessinait. Lente, patiente, elle évoluait en glissant sur le sol mouillé, avec la grâce du cygne qui effleure l'eau pour avancer.
L'inconnu pourrait dans ses mains un enfant, emmailloté dans des draps roses et doux, qu'il s'empressa de poser par terre.
Les cris du nourrisson redoublèrent en intensité. Ils ne pleurait plus, il hurlait. Mais la silhouette ne bougea pas. Elle restait là, impartiale au râles du petit êtres.
Un rayon de lune éclaira la scène. Dans sa lueur blafarde, l'astre montrait que la silhouette était celle d'un homme, et qu'il fixait tristement l'enfant.
De grands yeux bleus de courts cheveux blonds clairs, et sa peau immaculée, froide comme un tapis de neige.
Soudain, l'homme se leva. Il ne devait pas avoir plus d'une quinzaines d'années mais il mesurait bien 1m80.
Il enjamba le bébé, tourna son regard vers le ciel et hurla, d'un cri qui venait du fond de son âme, d'une voix hachurée par le désespoir:"- Laisse le ciel nocturne trembler, lorsque les étoiles noires tombes. Viens à moi, être d'obscurité, et écoute mon message."
Le ciel explosa dans un éclair fulgurant, faisant se disloquer les nuages.
Loin dans le ciel béant, une lueur violette s'approchait. Toujours plus proche, toujours plus éblouissante. Elle était comme une étoile qui tombait des cieux.
Elle s'écrasa sur terre, devant le jeune homme ébahis par son oeuvre. Il l'avait enfin devant lui.
Une femme plus grand de que 'un sortit de la fumée, u e femme magnifique, aux cheveux noirs, tout comme sa robe de plumes et ses yeux de jais.
Le jeune homme prit le bébé dans ses bras et partit s'asseoir sur une des balançoires, tapotant au massage la place à côté de lui, en direction de l'arrivante, qui prit une air surprit."- Qui diable es-tu ? Tonna elle. La réponse fut immédiate:
- ...Je l'ignore moi même. Et tu n'as pas non plus à le savoir.
- Que me veux-tu ?
- J'aimerais te poser une question, à toi que l'on nomme la fée noire. Tu capture des tas d'enfants, t'en occupe comme les tiens pour en faire des êtres aussi sombres que toi....
Alors pourquoi, de tous les enfants du monde entier, n'as tu pas gardé celui.... Qui était le tiens ?"Le regard du jeune inconnu c'était perdu dans le vide, il était là sans l'être. Il attendait une réponse, était en colère mais ne pouvait s'empêcher d'éprouver de l'admiration pour elle.
La femme se figea d'effroi."- Tu es.... Mon fils ?
- Oui.... " Maman". Et si je t'ai invoqué ce soir, c'est pour que tu m'explique pourquoi... (sa voix se brisa, et les larmes coulèrent sur ses joues) pourquoi m'as tu abandonné ?"La femme parut stupéfaite puis éclata d'un rire cruel :
"- ... C'est une vrai question ? Tu étais trop faible, voyons ! Faible, gentil... Tu n'as pas le profil des enfants que j'enlève. Et, je peux le sentir, tu as choisis cet enfant pour une raison simple: il est comme toi... Faible, et abandonné ! Abandonné par une fée pour être confié à un humain.... Tu es un changeling... mon fils. Maintenant, sache que personne n'aime les gens comme toi, les " fées d'échues"... Personne n'iras jamais s'asseoir sur cette balançoire là. Tu resterais seul avec cet enfant..."
Ses derniers mots résonnairent , encore et encore dans la tête du pauvre jeune homme:
"- Pour l'éternité."
Sur ses paroles, la "fée éclata d'un rire horriblement pendant que son fils voyait la nuit revenir. Elle voulait noircir son âme, pour le rendre méchant comme elle, comme ses autres enfants, illégitimes quand à eux. Mais elle ne sut pas que le jeune homme se jurait de ne jamais devenir comme elle. De ne jamais devenir mauvais. Il regardais l'enfant avec tendresse, il devait lui donner un nom. Il devait aussi ce donner un nom, lui qui avait toujours été anonyme. Il choisit pour lui même d'abord, et il coulait de source: il voulait que cette nuit ne soit qu'on mauvais rêve, qu'elle ne soit qu'un pauvre rêve, tout comme sa vie jusque là. " Morphée".
Il regarda alors l'enfant, et trouva juste le souffle de dire :"- Je suis Morphée... Et toi... Tu seras Gaïa. On se protégeras entre changeling. Parce que j'ai bien peur que ce soit tout ce qu'il nous reste.... Mon Gaïa, fort et courageux."
----------------------------
Prologue..........Fin.
A suivre chapitre 1 - Des rêves pour Gaïa.Voilà pour ce prologue, n'hésitez pas à me donner votre avis !
VOUS LISEZ
Changelings
Mystery / ThrillerTu nous méprise, humain qui voit les changelings Mais tu es bien le seul à rager lorsque meurt la lumière Nous regardons ton déclin depuis l'ombre Nous qui somme déjà tombés si bas N'avons plus peur de connaître ton désespoir.