1-

9 2 6
                                    

7.00H. Le réveil sonna, et Nina se leva avec beaucoup de difficultés. L'adolescente venait de déménager et elle faisait pour la seconde fois de l'année sa rentrée des classes. La seule chose qui différenciée ses deux rentrées, était que cette fois - ci, elle ne connaissait personne.

Sa première rentrée, elle l'avait faite, entouré de ses amis, de ses parents, et de son petit copain, Lucas. Tout était parfait. Elle avait terminée sa seconde avec une excellente moyenne, élève modèle, sans problème et aimée de tous. L'été avait été génial. Ses journées avaient été bien remplis : grasse matinée jusqu'à midi, puis pique - nique sur la plage avec ses amis, pour se terminer au cinéma ou à une fête avec Lucas. Puis, début septembre, il avait fallut ranger les tongs et les lunettes de soleil, et reprendre le sac de cours. Tout s'était bien passé. La plupart de ses amis était dans sa classe, son emploi du temps était agréable et Lucas et elle s'aimaient à la folie. Ils se connaissaient depuis le bac à sable et étaient les meilleurs amis du monde, avant qu'il ne lui déclare son amour. Cela faisait donc trois ans qu'ils étaient ensemble, et s'entendaient toujours à merveille. Ils faisaient tout ensemble et n'avaient même plus besoin de parler pour se comprendre. Un regard suffisait.
Mais un jour, plus de nouvelles de Lucas. Enfin, jusqu'à ce que la mère de celui - ci l'appelle, en pleurs, et lui annonce sa mort. Il était en moto, quand un camion avait grillé un feu et l'avait percuté de plein fouet. Ce jour - là, sa vie avait tourné à l'enfer. Elle ne mangeait plus, n'aller plus en cours, restée seule dans sa chambre, dans un silence profond, à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle avait perdu une partie d'elle - même. Pendant plus d'un mois, elle n'avait parlé à personne, était restée chez elle à fixer le plafond et était rentrée en dépression. Ses parents, se faisant du soucis, avaient décidé de déménager, de l'emmener loin de ce tragique accident et de tous ses souvenirs. Ils espéraient que la distance effacerait la tristesse. Mais, rien n'y avait fait. Alors, elle avait fini aux anti - dépresseurs. Et là, enfin, les larmes s'étaient petit à petit arrêté de couler. Mais la blessure, aussi profonde qu'elle était caché, était encore présente.
Elle devait maintenant retourner en cours et vivre comme n'importe quelle fille de son âge. Le problème était que ses parents, voulant mettre le plus de distance possible, l'avait embarqué six cents kilomètres loin de là où elle avait grandi et des gens qu'elle aimait. Elle ne connaissait personne et redouté son premier jour. Que penseraient tous ces gens de cette filles, frêle, maigre, recroquevillée sur elle - même et shootée aux médocs ? Elle avait supplié ses parents de ne pas y aller et de lui laisser un peu plus de temps, mais il fallait se rendre à l'évidence.
Aujourd'hui ou demain, il faudrait qu'elle croisent tous ces regards de méfiance et de jugements.

Une nouvelle vie...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant