Quatre mois se sont écoulés depuis ma crise cardiaque.
Durant cette période,je peux sûrement compter sur mes doigts le nombre de fois ou j'ai quitté cette chambre d'hôpital sans surveillance.
Quatre mois, c'est assez long quand on reste seul avec ses pensées.
Donc,j'ai eu bien assez de temps pour m'habituer à ma situation.
Arythmie.
Un mot étrange, un mot venu d'ailleurs.
Une maladie avec qui personne ne voudrait partager sa chambre.
Une maladie rare.
Elle force le cœur à agir de manière erratique et parfois, à battre trop vite.
Elle peut être fatale.
Apparemment, je l'ai depuis longtemps.
Ils m'ont dit que c'était un miracle que j'aie pu aller bien pendant si longtemps sans que rien ne se passe.
Est-ce vraiment un miracle?
Je crois qu'ils ont dit ça pour que je me sente mieux et que je sois reconnaissant d'être en vie.
Ça ne me remonte vraiment pas le moral.
Mes parents je crois, ont été plus choqués par la nouvelle que je ne l'ai été.
Ils ont pratiquement eu deux infarctus chacun.
J'avais déjà eu une journée entière pour tout digérer.
Pour eux c'était tout frais.
Ils étaient même prêts à vendre notre maison pour payer un remède.
Bien sûr, il n'existe pas de remède.
En raisons de la découverte tardive de ce... problème, j'ai dû rester à l'hôpital, pour récupérer du traitement.
Lors de mon arrivée, je me suis senti comme perdu...
Pendant une semaine, ma chambre était remplie de fleurs, de ballons et de cartes.
Mais les visiteurs et les cadeaux de bon rétablissement ont rapidement diminué jusqu'à finir pas disparaître.
J'ai réalisé que la seule raison pour laquelle j'avais eu autant de cartes et de fleurs était qu'ils avaient transformé leur devoirs de sympathie envers leur camarde en projet de classe.
Peut-être que certaines personnes compatissaient vraiment, mais j'en doute.
Même au début, j'avais peu de visiteurs.
À la fin du premier mois, seuls mes parents venaient régulièrement.
Hiwanako fut la dernière à arrêter ses visites.
Après six semaines, je ne l'ai plus jamais revue.
De toute façon nous n'avions jamais eu grand-chose à nous dire lors de ces visites.
Nous n'avions jamais reparlé de ce qu'il s'était passé entre nous en ce jour de neige.
L'hôpital n'est pas un endroit ou j'aimerais vivre; les infirmières sont trop froides et impersonnels.
Je pense que c'est parce qu'elles sont pressées et qu'elles ont un million d'autres personnes qui attendent leur aide, mais ça me met mal à l'aise.
Pendant les deux premiers mois, j'ai demandé au chef de cardiologie à chaque fois que je le voyais, une estimation approximative du moment ou je serais en mesure de partir.
Il n'a jamais répondu directement à mes questions. Il me disait d'attendre pour évaluer si le traitement et les chirurgies faisaient effet.
Ainsi, j'observais paresseusement la cicatrice que ces chirurgies avaient laissée sur ma poitrine et qui changeait lentement avec le temps, laissant penser à une sorte de mauvais présage.
Je continue de demander ma date de sortie au chef de service, mais je n'y crois plus vraiment. Maintenant, je ne suis plus déçu quand je ne reçois pas de réponse.
À un moment, j'ai commencé à me gaver de lectures.
Je ne sais pas pourquoi, je l'ai juste fait.
Peut-être était-ce une mauvaise façon d'échapper à ma situation.
Il y avait une petite "bibliothèque" à l'hôpital, même si elle ressemble plus à une pièce pour stocker des bouquins.
J'ai commencé à tailler mon chemin à travers elle, une petite pile à la fois.
Après les avoir lu, j'y retournais pour en prendre d'autres.
Il s'est avéré que j'aimais lire, et je pense que je suis devenu un peu accro.
J'ai commencé à me sentir nu sans un livre dans la main.
J'aimais les histoires.
C'est à ça que ressemblait ma vie.
Ce fut de plus en plus difficile de distinguer les jours les uns des autres, n'ayant pour unique repère que le livre que je lisais et la météo.
Une semaine pouvais passer sans que je ne m'en aperçoive vraiment.
Parfois, je me posais en réalisant que je ne savais pas quel jour de la semaine on était.
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HISAO
RomanceHisao est un garçon et l'hero de l'histoire Hawanako et amoureuse de Hisao. Mais un jour que Hawanako fait sa déclaration a son bien aimer ,Husao a une maladie bizarre et très rare sa vie va changer a tout jamais