CHAPITRE 1 : Nouvelle vie

3.6K 159 33
                                    

Chapitre réécrit pour la publication chez la maison d'édition ! Donc ici vous n'avez pas la version finale, même si elle y ressemble tout a été retravaillé ;-)

Alors voilà, Rebel bikers est sorti en format numérique aujourd'hui le 10 mai !!! 💜💜💜

La version papier sort samedi 13 mai !!! Vous serez au rdv j'espère !!!
Et encore merci à vous d'avoir suivi l'aventure des Bikers ***

Venez vite sur ma page facebook pour plus d'infos : JEAN-LOUIS Stéphanie auteur !

Bonne lecture !

******

- Alors ? Comment tu trouves le coin ?

L'immense maison qui me regarde est bâtie sur deux étages. Tout autour il y a la route principale, des arbres et quelques maisons par-ci par-là.Comment dire ? Se fondre dans la nature n'a jamais autant pris son sens qu'à cet instant précis. De la verdure et des montagnes à perte de vue. C'était quoi déjà la question ?

-Est-ce qu'il y a des voisins ?

-Oui.Ils sont un peu cachés mais il y en a en face de chez nous et de part et d'autre de la maison. Ça a l'air isolé mais ça ne l'est pas.

Je hoche la tête peu convaincue, et j'entends encore :

-Bon, il va falloir retaper quelques endroits dans la maison, mais... Pour le prix, ça valait le coup crois-moi.

Oh, ouais, j'aimerais ne pas m'en faire et j'aimerais pouvoir le croire. Seulement ma vie d'avant me manque déjà à moi. Où sont les magasins, les centres commerciaux, le cinéma ? La vraie vie, quoi ! Je lève la tête vers le ciel grisé. J'espère que ça n'annonce pas la couleur des jours à venir. Quelle journée ! Après avoir nettoyé notre ancienne maison, débroussaillé notre ancien jardin, et vidé notre ancien garage nous avons roulé 2 heures sans interruption. Tout cela pour nous retrouver dans cette petite ville très reculée. J'ai vraiment la sensation d'être dans un endroit isolé du reste de la terre.

-Je sais, ça paraît rustique, mais la ville est à 5 minutes en voiture. Alors, ça ira !

Je fronce les sourcils face à l'enthousiasme de James Evans, mon père.Cet homme de 41 ans est tout ce qu'il me reste. Enfin, pas vraiment. Il y aussi Tyler mon frère, qui est quelque part sur la planète on ne sait où. Après la mort de maman il y a deux mois, il a décrété avoir besoin de changer d'air. Tyler est comme moi, têtu, borné, et quand une idée émerge dans sa tête impossible de lui faire changer d'avis. Et ce n'est pas à 22 ans qu'on le changera. Mon père n'a pas tenu rigueur de sa volonté de partir. Tous les deux, ils ne s'entendent pas très bien, et depuis le décès de ma mère, c'est encore pire. Alors nous voici mon père et moi, à emménager dans cette petite ville des Etats-Unis en Caroline du Nord par ce temps maussade.

J'aide mon père à emmener tous nos bagages dans la maison. Les déménageurs ont déjà installé tout le mobilier nécessaire à notre nouvelle vie. Après avoir gravi les trois marches du perron en bois de la terrasse, je suis mon père à l'intérieur de la maison. O.K. Quelques endroits à retaper c'est peu dire. Je lève les yeux au ciel.

-Chérie, mets-y un peu du tien, dit mon père en souriant. Regarde avec une vue d'ensemble. Je n'ai qu'à refaire la cuisine, un coup de peinture dans le salon, réparer la porte qui donne sur le jardin. Ah, et aussi rajouter une rampe d'escalier et mettre une fenêtre dans ma chambre à l'étage. Mais à part ça, c'est cool, non ?

Je lance un coup d'œil à mon père et ne peux m'empêcher de me mettre à rire.

-C'est cool ? Tu as vraiment dit ça ?

Il rit avec moi, passe un bras autour de mes épaules et embrasse mon front. Tous les deux contemplons le vaste salon face à nous, la cuisine se situant sur notre droite. Oui avec un peu d'imagination et quelques coups de pinceaux par-ci par-là ce sera cool.Dire que la vie a changé pour nous du jour au lendemain, c'est insensé. Mon cœur se serre à l'idée de savoir ce qui nous attend ici.

-Nous allons être heureux ma puce, dit mon père comme s'il sentait mon inquiétude. Et vu que nous avons mis toutes nos économies dans l'achat de ce bar en ville...

-Avec les bénéfices, on pourra continuer à retaper la maison, je le coupe.

Je l'entends répéter la même chose depuis un mois maintenant. Après la disparition de maman il a été une épave avant que ce projet de déménager ne lui vienne en tête encore un mois plus tard. Il avait besoin de quitter son ancienne vie, de laisser derrière lui tous les souvenirs qui nous raccrochaient à elle. Ça n'a pas été facile,mais nous voilà installés.

Je sais qu'il est heureux car pour lui tout cela est synonyme d'un nouveau départ. Faire face à la douleur, aller de l'avant, etc,etc. Et je le soutiens du mieux que je peux. J'aime mon père plus que tout et si je suis ici c'est parce que je ne voulais pas qu'il reste seul après la mort de ma mère.

Deux mois sans elle c'est trop tôt pour nous quitter lui et moi. Nous avons encore besoin des uns des autres. Mais visiblement, ce n'est pas l'avis de mon frère Tyler mais tant pis, nous ferons avec. Je laisse mon père s'affairer dans la cuisine tandis que je monte les escaliers avec deux valises. Escalier dont il manque la rambarde rappelons-le. Soudain, manquant de visibilité je rate une marche et trébuche. Malheureusement je m'emmêle dans une des valises, chute en arrière, dévale l'escalier et tombe violemment sur le sol. Les larmes menacent mais je résiste à l'envie de pleurer. De ce côté-là, j'ai déjà donné. Alerté par mon cri, mon père se précipite vers moi. Il pose un genou au sol.

-Eh merde ! Chloé, tu es aveugle ou quoi ?

Je serre les dents. Une douleur vive se fait sentir dans mon poignet gauche. Merde - injure préférée de la famille Evans -je suis tombée dessus. Il faut dire que je me suis mal réceptionnée.

-J'ai mal, là. Tu pourrais m'engueuler plus tard, s'il te plaît ?

À bout de souffle, je désigne à mon père où se situe la douleur. Ancien médecin militaire, il m'informe que nous devons aller à l'hôpital.

-Parce qu'il y a un hôpital, ici ? Dis-je d'une voix blanche.

Il ne répond rien, se contente de soupirer, prendre son sac à dos et direction la voiture. Là, il m'aide à monter à l'intérieur, puisse dirige côté conducteur. À ce même moment, des bruits de klaxons retentissent autour de nous. Mon père n'a pas le temps de monter dans la voiture qu'une bande de motards vient se garer juste devant chez nous.

***




Rebel BikersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant