Avendia

chapitre I: Une journée presque normale

  Le ciel de toute sa grandeur, avait pour seule décoration une demi-lune toute immaculée. Le vent glacial, ne cessait de lanciner le corps tout nu de Cal. Ses blancs cheveux, abandonnés au gré du vent, ballottaient de droite à gauche. D'un visage serin, il jetait le bleu de son regard sur la ville et voyait flotter mille et une lumières. Les bruits d'en bas lui parvenaient par bribes, lorsque, surgit de nulle part, un aigle noir aux serres acérées, qui trancha le ciel et d'un cri tonitruant alerta le jeune homme. C'était le signal! D'un saut rapide, il plongea dans le vide en contrebas. Dans cette chute vertigineuse et sans fin, le bitume semblait le fuir. La respiration haletante, il apercevait les gens aller et venir comme si rien n'y était. Au loin résonnait une sirène de pompier, qui rapidement, gagnait en intensité. Ce son si familier l'extirpait lentement de ses songes. Pendant que se dissipait la brume, il prit pied dans une chambre déjà inondée par le soleil. Il avança alors sa main à la volée, afin d'éteindre son réveil-pompier. Ne l'atteignant toujours, pas il ouvrit les yeux pour de bon et fit taire ce satané '' trouble sommeil ''.

Une fois prêt à sortir de sa chambre, Cal empoigna la porte et se rendit dans le séjour. Son frère vautré dans le canapé face à la télé, lui prêtait presque attention.

- Salut Cal.

- Salut Elyan.

- Alors, comment a été ta nuit ?

- Plus mouvementée que la tienne.

D'un ton sarcastique il répliqua

- Je vois pourquoi, je ne rêve que d'être dans tes cauchemars.

- El...je m'occuperai de toi plus tard. Elle est où maman ?

- Sortie faire les courses. Et toi, tu sors?

- Oui je file à la bibliothèque. Mais t'en fais pas je te ramènerai des friandises.

- ...je peux savoir pourquoi tu t'y rends?

- Oh mais j'ai juste rendez-vous avec monsieur Charles. Juste après je t'attendrai au ''Black Mug''.

Sur son chemin vers la bibliothèque, il remarqua qu'il y avait plus de monde qu'à l'accoutumée, bien qu'il n'y ait rien de spécial dans ce trou perdu. Une fois à la hauteur de la bibliothèque, il y entra sans faire attention à l'indication ''Fermé''.

- Bonjour M. Charles.

Assis derrière un comptoir en bois massif, le vieil homme détourna à peine son regard de l'ouvrage qu'il tenait.

- Bonjour fiston.

- Alors qu'avez-vous à m'offrir?

- J'ai un nouvel arrivage au fond à gauche si ça t'intéresses...

Pendant qu'il allait dans la direction indiquée, Cal reporta son attention sur un journal...

- Selon mon horoscope je vais passer une excellente journée.

- Le mien dit que je vais trouver un dragon.

- Quel rab joie souffla-t-il en s'éloignant.

Cal déambulait dans les premiers rayons, lorsqu'un étrange livre, tomba à ses pieds. Se baissant, il l'analysa de plus près. Aucune forme d'écriture n'était présente sur sa lisse couverture. En cuir et de couleur mauve, il était plutôt tiède, comme animé d'une quelconque vie. Il entreprit alors de l'ouvrir, mais sans nul succès. Jamais de sa vie, il n'avait vu pareil objet.

Il ne détourna son regard, que lorsqu'une soudaine agitation, attira son attention. C'était le bibliothécaire qui haussait le ton.

- Désolé on n'ouvre qu'à 10h !

- On n'a aucune envie de revenir. On cherche un livre très précieux.

- Vous m'en voyez navré notre stock de Bible est épuisé.

L'homme fit semblant de n'être point exaspéré.

- Il porte le nom d'iam libro. Mon employeur ne reculera devant aucun moyen pour l'obtenir. Même pas écraser un vieux sapajou dans ton genre.

D'un pas leste, Cal se dirigeait vers le foyer de toute cette tension. Une fois à porté de vue il distingua les deux hommes plantés devant le comptoir. Voyant Cal arriver, le vieil homme lui fit signe de se cacher, ce qu'il ignora tout bonnement. Arriver à leur hauteur il s'adressa aux deux inconnus.

- Laissez le tranquille et sortez d'ici.

Le calme dans sa voix était déconcertant, presque adoucissant.

- Ah ça n'y compte pas dit-il en posant une main menaçante sur l'épaule du jeune homme.

Tout à coup, il se figea en croisant son regard. Une vague de terreur timbra son visage. Les membres tremblants il tenta en vain de détourner son regard de celui de Cal.

- Tu tiens à cette main? Le menaça-t-il toisant sa main.

Charles prit aussitôt le contrôle de la situation.

- Cal c'est bon il a compris. N'est-ce pas monsieur?

- Oui, oui balbutia-t-il.

La tension jusqu'alors palpable, chutait lentement et Cal ne finit par sourire, que lorsqu'elle disparut.

- Oui mon capitaine! Lança-t-il.

Tout en lui rendant sa lumière, le vieux Charles s'exclama

- Rompez !

Reprenant des couleurs, l'homme retira sa main. Son compagnon toujours impassible, laissait lire de l'amusement dans le noir de ses pupilles.

- On s'en va. Dit-il entrainant à sa suite son second.

Une fois ces étranges personnages absents, Cal reporta son attention sur monsieur Charles. Le vieil homme par contre, n'avait pas quitté du regard la porte restée entrouverte.

- Que voulaient-ils ?

- Un livre quoi d'autre.

- Cela n'a pas l'air d'être un comics.

- ...

- Mon petit doigt me dit que c'est celui dont vous m'avez fait don.

- Don !? T'en faire don ? Or de question, tu devras passer à la caisse. (il reprit son air sérieux) garde-le puisque tu l'as trouvé.

- D'accord mais comment on l'ouvre ? A quoi il sert ? C'est quoi comme livre ?

Levant les yeux au ciel

- Ne fais pas l'enfant ! Tu le sauras bien assez tôt. Pour l'heure, garde-le en lieu sur.

- Et quand ils reviendront...

- Ce qu'ils cherchent ne sera plus ici.

- Mais...

S'étant habitué à l'aspect énigmatique du bibliothécaire, il rengaina ses multiples questions.

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Voila voila un chapitre tout neuf et tout chaud. Je suis,comme toujours, suspendu à vos lèvres ou plutôt à vos claviers et commentaires. ;)=)