Deadline

Avant-goût

La sonnerie finit enfin par retentir, annonçant la fin des cours. Les lycéens se hâtèrent vers la sortie afin de pouvoir profiter de leur week-end. Et moi, j'étais à la traîne comme d'habitude. Je terminai de ranger mes cours et saluai le professeur avant de me diriger à mon tour vers la sortie. Le vent glacial de ce mois de janvier me frappa en plein visage, me faisant frissonner. Au risque de tomber malade, j'allai devoir supporter ce temps hivernal tout au long du chemin. Je marchai d'un pas rapide mais peu assuré, ayant la phobie de me promener toute seule la nuit. Je passai près d'une ruelle sombre et lugubre d'où surgit un mignon petit chien. Il vint se frotter à moi alors je m'abaissai à sa hauteur.

— Hey, qu'est-ce que tu fais là, mon mignon ? Lui demandai-je en lui caressant le museau.

Pour toute réponse, il se colla un peu plus à moi. Il devait sûrement être affamé. Je me mis alors à fouiller dans mon sac à la recherche d'une quelconque chose à grignoter. Je finis par trouver quelques biscottes que je sortis de mon sac, faisant tomber mon trousseau de clés au passage, ce qui fit sursauter le petit animal. Ce dernier se jeta sur mes clés, les attrapa dans sa bouche et accoura vers la ruelle sombre.

— Reviens ici, sale cabot ! M'écriai-je mais il continua tout de même sa route.

Je me redressai et m'aventurai dans la petite ruelle à mes risques et périls. Le chien avait disparu de ma vue mais je pouvais toujours entendre ses aboiements. J'arrivai à la fin de la ruelle mais me retrouvai dans un lieu encore plus effrayant. Il faisait noir, je ne pouvais rien y voir. Je finis par apercevoir un petit objet brillant dans l'obscurité. C'était mes clés, je me pressai alors de les attraper. J'allai enfin quitter cette horrible endroit lorsque j'entendis de légers sanglots. Piquée par ma curiosité, j'essayai d'éclairer le lieu avec la faible luminosité de mon portable et discernai la silhouette d'une jeune fille recroquevillé sur elle-même. Je me dirigeai vers elle avec hésitation, après tout, je pouvais m'attendre à tout n'importe quoi dans cet endroit. Une fois arrivée à sa hauteur, je lui demandai d'abord si ça allait amsi aucune réponse de sa part. Je lui touchai alors légèrement l'épaule pour la faire réagir, ce qui fonctionna mais je regretta tout de suite mon geste parce que je n'avais pas du tout affaire à une jeune fille en pleure. C'était plutot une chose inhumaine. Ses yeux étaient entièrement blanc, elle n'avait pas de pupilles. Elle me fixa pendant plusieurs secondes avant de lâcher un cri surhumain. Je commençai à courir à toute vitesse, ce monstre à mes trousses. Au bout de cinq minutes de course acharné, je ne l'avais toujours pas semé et je commençais à m'essouffler mais ma vie en dépendait alors je ne pouvais pas me permettre de m'arrêter. C'est à ce moment-là qu'une voiture s'arrêta en plein milieu de la rue déserte. Le conducteur s'empressa d'ouvrir la porte et de crier à mon égard.

— Monte ! M'ordonna-t-il en faisant chauffer le moteur.

Deux choix s'offraient à moi : Soit je continuai ma course au risque de mourir, tuer par la bête. Soit je montai dans la voiture de cet inconnu qui est probablement lui aussi dangereux.