Tout est sombre quand on mène une vie d'assassin. Le défi de l'assassinat, la difficulté du meurtre, l'angoisse de l'échec, la peur de se faire prendre, tout est synonyme de sentiments négatifs quand on est un meurtrier. Mais il faut toujours garder un sang-froid exemplaire et rester calme en toutes circonstances. Toujours avoir plusieurs plans, au cas où la mission tournerait à notre désavantage.
Mettre la cible en confiance, ou faire le boulot rapidement, tel est le dilemme. À chaque nouvelle mission, changer de tactique. Faire le travail proprement, être sûr de sois et ne laisser aucune trace.
Et bien sûr, pour les plus sadiques d'entre nous, aimer tuer. Avoir ce frisson qui nous parcourt l'échine quand l'hémoglobine coule le long de l'entaille que nous venons d'ouvrir. Cette excitation malsaine d'avoir ôté la vie d'une personne, sans avoir connaissance de la cause de la demande d'assassinat, de pourquoi nous avons dû le réduire au silence.
Ce plaisir à voir le sang couler. Et dans le meilleur des cas, quand la victime est isolée, la torturer. Oh oui, l'entendre crier, l'admirer nous supplier d'arrêter. On se délecte de leur peur, et ça nous rend plus fort. On le saigne jusqu'à ce qu'il tourne de l'œil, on lui découpe les membres uns à uns. Mais ça, ce n'est que pour les plus timbrés, les plus cinglés. Il n'y a que les détraqués pour aimer torturer à ce point. Nous ne sommes pas tous comme ça. Mais pour la plupart, accomplir un meurtre est une jouissance que personne ne pourrait nous apporter.
Ces secrets que nous ne découvrirons jamais, ces esprits des défunts qui tourmentent les plus fous, cette permanente paranoïa, croire que le monde entier est un ennemi pour nous. Tout ça fait que nous soyons nous, nous autres criminels.Un liquide rougeâtre coule lentement sur le parquet sombre de la salle de réception. La vue du sang fait tourner de l'œil quelques personnes qui perdent connaissance. Des cris de terreur résonnent quand ils découvrent le corps de l'Hôte allongé sur le sol. Livide, immobile, celui-ci est sans doute mort. L'ambiance devient glauque tandis que les personnes présentes dans la salle s'accusent les uns les autres, voulant trouver l'auteur de cet immonde crime. Les femmes pleurent en se cachant le visage pour ne pas voir la scène sanglante. Les hommes, eux, qui se prétendent toujours courageux, sont sur le point de rendre leur déjeuner en assistant à l'image macabre.
Avec la gorge taillée pile au niveau de la veine jugulaire, le maître de la soirée, le riche Monsieur Akasaka, est mort et se vide de son sang en plein milieu de la salle. Un coup net, précis, discret. Personne n'a rien vu. Personne n'a entendu quoi que ce soit. Remarquer quelque chose ? Non, toujours pas. Aucun témoin, personne pour accuser celui qui court en ce moment.

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Apprends moi à tuer.
FanfictionUne dispute, un meurtre. Un assassin, un apprenti. Et, pendant qu'on y est, pourquoi pas plus ? Ceci est un yaoi entre Karma Akabane et Gakushuu Asano, du manga Assassination Classroom. Les personnages ne m'appartiennent pas et appartiennent à Yūsei...