我愛你 Wǒ ài nǐ

Chapitre 18 - Dîner chez les Yonggan

L'arrivé du week-end fût comme une libération pour Alexandre. Le métalleux avait, durant la semaine entière, enduré une horde de regards haineux et de murmures à son passage dans les couloirs du lycée. C'est qu'il en avait beaucoup des chiens ce cher Adrien ! Le jeune homme aux yeux vairons les avait ignorés du mieux qu'il le pouvait, tout en réussissant à ne pas retoucher à une cigarette. Comme prévu, ses parents étaient repartis à l'étranger pour leur travail, au Québec cette fois-ci (coucou les québécois(es) <3) et le chanteur se rendait, en ce samedi soir, chez Xióngmāo pour dîner. Depuis quelques jours, Alex' trouvait son petit ami moins souriant que d'habitude et très souvent dans la lune, perdu dans ses pensés. Il avait bien compris que quelque chose n'allait pas, mais l'asiatique, dès que le brun lui faisait la remarque, niait. Le nantais était décidé à en parler sérieusement avec son amour ce soir même, une fois qu'il ne serait que tous les deux. Effectivement, Liu semblait avoir insisté pour qu'Alexandre reste dormir. 

Xióngmāo était légèrement nerveux. Il avait peur que son père face son homophobe et se mette à cracher des phrases remplies de venin devant Alexandre. Il se prépara , enfilant un tee-shirt blanc avec écrit : " I am a panda traped in a human body. " et un jean noir. Il brossa ses cheveux couleur saphir (oui , le saphir peut être blanc -w- ) et alla au salon pour attendre l'arrivée de son petit ami.

  Alexandre, comme à son habitude vêtu d'une tenue qui dévoilait bien ses goûts musicaux, arriva en face de le demeure des Yonggan aux environs de 19 heures. Il sonna à la porte puis attendit que l'on vienne lui ouvrir, un petit sourire aimable s'affichant déjà sur ses lèvres.  Xióngmāo se leva et alla ouvrir la porte en souriant à son chéri.

 " Salut, Bébé Chou ! 

- Bonsoir, mon petit panda ", le salua à son tour le musicien avant de s'avancer pour l'embrasser chastement. 

  Le borgne l'invita à rentrer et prévint sa famille que son petit ami était arrivé. La mère du jeune chinois accueilli chaleureusement le métalleux, lui offrant même un câlin. Pingguo se contenta de lui faire la bise en souriant poliment et enfin, le père de le maisonnée vint froidement serrer la main du compagnon de son fils et sembla y mettre toute sa poigne, Alexandre n'ayant pu retenir une légère grimace de douleur. Le borgne lança un regard noir à son paternel et dit d'un air sarcastique :

 " Toujours autant d'affection, papa ! Je suis content ! 

  - C'est rien, Xióngmāo. J'ai juste été... surpris par sa poigne ! fit Alexandre, avec un petit rire gêné pour essayer de détendre l'atmosphère. 

- Tu es juste une chochotte ", répondit directement le père du jeune borgne. 

L'adolescent à la longue chevelure ailes de corbeaux perdit le sourire qu'il s'obstinait à garder, de plus en plus gêné par l'attitude des plus froides du père de son petit ami. L'atmosphère risquait d'être tendue ce soir... 

  " Papa ! Tu as promis ! " s'indigna le borgne en fronçant les sourcils.

L'adulte soupira, mais ne répondit rien, croisant les bras. Comme si dès qu'il ouvrait la bouche, des insultes homophobes en sortaient.

" Et si on passait à table ? proposa Liu, souriante malgré le fait qu'elle trouvait l'attitude de son mari honteuse. 

  - Très bonne idée je meurs de faim ! " s'exclama Pingguo en souriant.

 Le jeune asiatique sourit à son amant et ils allèrent vers la salle à manger et prirent place à la table. 

" As-tu déjà goûté à des dimsum, Alexandre ? " demanda la mère de Xióngmāo.