Obey me, baby girl.

Prologue.

L.

Je n'y arrive plus, l'attente me devient insupportable. Je suis devant la salle d'audience dans ce foutu tribunal froid afin d'être émancipée suite à des problèmes survenus avec ma mère, mais elle n'est pas là. Elle parviendra jusqu'à son dernier souffle à rendre ma vie un peu plus misérable . J'ai l'impression de suffoquer, pourtant l'endroit est vaste. Le hall du tribunal possède des colonnes de marbre blanc absolument magnifiques, des dorures ci et là, des tableaux enfin je veux dire, des œuvres d'art accrochés au mur... Mais l'énergie y est triste. Et apporte à cette scène un voile ternissent la beauté de ce lieux. Une femme à la peau matte abordant des cheveux noirs et secs dont la frange cache la moitié de ses yeux me sort de ma rêverie. Ses épaules voûtées la rendent semblables à un vautour et elle me fait froid dans le dos. Mais je la suit sans un mot. Lorsqu'elle ouvre la porte de la pièce où se tient le juge je sent mon cœur rater un battement. Ma mère est là. Devant moi. Je souffle alors que mon avocat me fait rentrer, ma mère attend le sien. Lorsqu'elle rentre dans la salle quelques minutes après elle est accompagnée, un homme brun, habillé avec goût d'un costard bleu marine.

Il me toise, il sait que je suis l'ennemi. Je suis l'homme à abattre dans ce tribunal, pourtant je ne demande rien de mal, juste de ne plus voir cette femme. Rien de grave, je ne suis pas une pauvre enfant battue, non je ne m'entend juste plus avec elle...  Je me dirige vers mon avocate qui ne connaît rien de moi. Je n'entend rien d'autre que les secondes marquées par l'horloge.
Le verdict est proche. Puis tout le monde se lève et les quelques mots que je perçois m'abasourdissent.

"La mineure Lila Hawthon va être placée sous la garde et la responsabilité de maître Dean, nouveau tuteur de Lila."

Pardon ? Serait-ce une blague ? C'est légal de faire ça ? Je ne connais même pas cet homme! Et c'est l'avocat de ma mère ! Il doit être de mèche avec elle je ne vois pas d'autres raisons pour lesquelles il ferait ça ?!
Je sors de la salle sans un état second, comme si mon cerveau ne semblait plus fonctionner. Puis je me tourne et tombe nez à nez sur Mr Dean qui me fait sursauter.

-Bonjour Lila. Je suis James Dean. 

Je semble manquer d'air, et aucun son ne sort de ma bouche avant quelques secondes.

-Pourquoi acceptez vous de me prendre sous votre tutelle ?

-Tu comprendras bien assez tôt. J'ai besoin de connaître tes goûts vestimentaire, culinaire ainsi que tes hobbies.

-je pense pouvoir m'habiller seule. Mais j'aime les couleurs sombres, neutres ou pastel. Je ne me défini dans aucun style en particulier Mr Dean.

Son regard me donne une claque, je sens son jugement sur moi.

-Très bien dans ce cas je vais arranger ça.

-Mais j'ai des vêtements !

-Oui bien sûr je n'en doute pas ! Tu vas avoir de tout. Mais ne dis rien.

-pardon ?

-Rien, bon lila suis moi nous rentrons.

Il se fiche de moi là ? Il se fiche sérieusement de moi j'espère ? Le suivre alors que je ne le connais pas ? J'ouvre la bouche pour répliquer mais il prend mon bras et m'entraîne hors de tribunal. Pour qui se prend-t-il bon sang ?! Je râle intérieurement mais je dégage mon bras avant de le suivre muette. Il se dirige vers une audi noire dont je ne saurais dire plus mais j'ai conscience que cette voiture vaut plus que tous mes biens et ceux de ma mère réunis . Je suis sûre que papa et maman doivent tout lui payer ! Je met mes écouteurs et presse PLAY pour écouter "The night we met" à fond, ainsi je suis sûre de ne pas avoir à converser avec James. Pourquoi cela m'arrive  ? Généralement ce genre de procédure n'existe pas... J'ai vraiment l'impression d'être un colis que l'on transporte... La route ne dure pas longtemps à mon plus grand regret. Je sors de la voiture et me retrouve entre des murs de bétons froids, un garage sous terrain. Il me guide vers un ascenseur et appuie sur le dernier étage. Seigneur, il est blindé ou quoi ? Réfléchi Lila tu parles d'un avocat hein bien  évidemment qu'il a de l'argent ! Aucun de nous ne parle, l'ambiance est pesante. Lorsque les portes s'ouvrent ma bouche forme un grand "O".

-Seigneur...

-Bienvenue chez toi Lila.