Obey me, baby girl.

1.

"I don't wanna live forever"

Je regarde partout dans l'appartement, nous sommes dans un des buildings les plus hauts de la grande pomme. La grande baie vitrée laisse entrer beaucoup de luminosité dans ce grand appartement... Oh non ! seigneur, c'est un duplex ! Je me retourne et le regarde.

-Pourquoi moi ?

-Et pourquoi pas ?

-Cessez de jouer, ce petit jeu n'amuse que vous Mr Dean.

Un sourire mesquin se dessine sur ses lèvres. Il me regarde sans faillir. Qu'est ce que j'espérais ? Qu'il baisse les yeux et marmonne quelques pauvres mots les joues pivoines comme un adolescent coincé ? N'importe quoi... Je me fais trop de films encore une fois.

-J'ai mes raisons Mlle Hawthon. De très bonnes raisons que je ne souhaite pas vous dévoiler pour le moment. Suivez moi, je vais vous montrer ma chambre.

Je le suit m'enfermant dans mon mutisme. Tiens c'est une bonne idée ça de me renfrogner ! Mais lorsqu'il ouvre une porte banche mon souffle se coupe. C'est magnifique... Mon lit est contre l'immense baie vitrée de ma chambre.

-Ainsi tu pourras regarder la ville dormir...

Me dit-il d'une voix neutre, mais comment sait-il ça ? Probablement ma mère qui lui a dit.

-Parle moi de ta relation avec ta mère, pourquoi tu as demandé à être seule ?

-Ma mère n'était pas présente, mais le problème était qu'à a fin je préférais lorsqu'elle n'était pas là. J'aime ma solitude. D'ailleurs je vous en veux.

-Pardon ?

-Je voulais être seule ! J'apprécie bien sur ! Mais je n'avais pas besoin de vous et de votre argent Monsieur Dean !

-Cesse d'être insolente Lila ! Tu vas le regretter ! Tu devrais me remercier. Je te sors de la misère dont tu étais promise.

-Vas te f-

Je n'ai pas besoin de finir ma phrase qu'il prend mon visage entre sa main droite pour me faire taire. Je le regarde dans les yeux, son regard dur et froid me glace le sang. Je n'ose plus rien dire et reste en apnée jusqu'à qu'il me lâche. Je le regarde sortir de ma chambre et la claquer. Génial... Ca commence bien entre lui et moi, je souffle un bon coup et m'approche de la fenêtre, j'ai l'impression d'être au sommet du monde... Je pose ensuite mon sac sur le lit et la réalité me frappe en plein visage. Tout est chez ma mère ! Mes livres, mes souvenirs, tout ce que je chéris ! Je me fais rapidement une queue de cheval, enfile mon sac à dos sur mes épaule et me prépare à courir. J'ouvre en silence la porte de ma chambre et fais quelques pas dans le couloir. Je suppose qu'il est occupé car James n'est pas dans la pièce à vivre. Lorsque j'ouvre la porte d'entrée une alarme se déclenche, mais je ne recule pas, prise de panique je cours jusqu'à l'ascenseur et je vois son visage en colère juste avant que les portes se referment nous laissant tous les deux seuls. Moi à l'intérieur, fuyarde et lui à l'extérieur se sentant trahit et seul. Mais je vois surtout un homme submergé par la rage.
Une fois en bas je ne perd pas plus de temps et me met à courir à en perdre haleine jusqu'à la station de métro la plus proche.
Je dois traverser toute la ville pour arriver devant l'immeuble en briques rouges de ma mère. Je sonne à l'interphone et ma mère m'ouvre. Nous n'avons jamais de visites elle sait qu'il s'agit de moi. Je monte, ouvre la porte et sans lui adresser un regard, ni une seule parole me réfugie dans la chambre que je considérais comme mienne.
J'attrape ma valise rouge sous mon lit et souffle en essayant d'enlever la poussière. Elle n'a pas servie depuis des années.
J'attrape tous mes livres, mes photos, mes vinyles et mon tourne disque, il est portable, comme une petite mallette. Je la met dans mon sac à dos vide et le met sur mes épaules, seigneur, c'est plus lourd que je ne pensais! Je referme ma valise et pars, sans me retourner, sans porter la moindre attention pour ma mère. Rien. Juste ce silence habituel mêlé à l'ignorance. Comme si nous étions de simples colocataires sans attaches sentimentales.
Je descend avec les escaliers ne voulant pas prendre le risque inutile d'entrer dans l'ascenseur et de marcher dans l'urine. Je prend à nouveau le métro et essaye de passer outre les regards insistants de certains hommes. Et la peur me prend aux tripes. Je préfère descendre du métro avant ma station de peur d'être accosté ou suivis. Il me faut marcher durant 10 ou 15 minutes avant de reconnaître l'immeuble de "Monsieur James Dean". Lorsque j'essaye d'ouvrir la porte j'ai l'impression de me vider de mon sang en une seconde. La porte est close et je n'ai pas de clés. Mais un homme se tient non loin de la et je m'approche de lui presque à reculons.

-Bonsoir, excusez moi... je souhaite entrer s'il vous plais.

-Et vous êtes ?

-Hum, Lila... Je réside chez...

-Chez Monsieur Dean n'est ce pas ?

-Oui...

Il m'ouvre la porte d'entrée à l'aide d'un badge électronique et me laisse entrer. Je le remercie d'un signe de tête et d'un petit sourire. Je rentre dans l'ascenseur qui est propre et qui diffuse une douce musique. Je presse le bouton du dernier étage, où réside James et lorsque les portes s'ouvrent je me trouve face à sa porte au bout du couloir. Je fais quelques pas et presse la sonnette. La porte s'ouvre et je croise des yeux mélangés entre colère et inquiétude.

-Où étais tu ? La nuit est tombée ! Tu m'as fais peur Lila. Tu es sous ma responsabilité.

-Je sais... Mais j'avais des souvenirs à emporter.

-Tu n'as plus besoin de tes souvenirs, tu dois en créer de nouveaux avec moi Lila.

-J'ai une vie !

-Ta vie c'est moi Lila. Ma vie c'est toi.

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J'ai eu une perte d'envie et de motivation pour cette histoire et l'avais commencé trop jeune. Mais après tout l'engouement qu'il y a eu j'ai décidé d'écouter vos conseils et de récrire cette histoire en la corrigeant. J'ai besoin de vous et de vos avis pour me donner l'envie de faire vivre cette histoire.

Je vous présente donc monsieur James Dean : 

J'attend vos avis avec impatience !
Stay safe.