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Il y a plus d'un millénaire, les tribus ennemies White et Red surmontèrent leur inimitié afin de combattre ensemble les envahisseurs de leurs terres. Au sabre et à l'épée, les chefs Thomas White et Christopher Red façonnèrent leur n...
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◢Chapitre II : Braises sous la cendre (partie 5)◣
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Palace du gouverneur – jardins du clan Leblanc
Prise d'un mauvais pressentiment, Sacha s'immobilisa. Peu certaine d'une autre présence dans le couloir, elle connaissait néanmoins des histoires parlant de personnes capables de se dissimuler dans les ombres. Comme elle à l'instant, le roi avait eu le sentiment d'être épié dans son boudoir, la veille. Tentant l'esbroufe, Sacha ordonna :
— Montrez-vous. Je sais que vous me suivez. Et c'est très discourtois. Je préfère voir la personne à qui je m'adresse.
Elle ne s'attendait pas à se retourner sur une femme dans son dos, dont la splendeur ferait tourner des têtes au palais.
— Le gouverneur me fait donc suivre.
Sonia ne démentit pas. À un moment de sa filature, elle s'était assurée que sa cible ressente sa présence.
— Il est étrange qu'une dame de la noblesse, en visite dans un autre palace, arpente seule les couloirs d'un domaine dont elle ignore les plans. Je ne vois aucune dame de compagnie à vos côtés. C'est la porte ouverte aux rumeurs. Les promenades du jardin d'essences sont plus agréables à la conversation.
Sans s'assurer que Sacha lui emboite le pas, Sonia se dirigea vers une cour extérieure. Elle la savait assez intriguée pour en découvrir davantage.
— Ces jardins donnent sur les potagers et vergers du clan, commença Sonia comme elles atteignaient un parterre de fleurs panachées. Le jardin d'agrumes est le plus luxuriant de la cité, vanta-t-elle. Accordez-moi le rôle de dame de compagnie et la permission de vous faire visiter.
— Je doute que vous m'ayez attirée ici pour discuter d'arboriculture fruitière.
— Je mentirai en niant.
Sacha n'aima pas son air mystérieux. Elle pourrait la planter au milieu des géraniums et s'en retourner au palace. Ainsi Dean la jugeait assez dangereuse pour la faire surveiller. Néanmoins, son espionne réalisait un travail piètre en révélant son existence. À moins que cela n'ait été délibéré.
— Que désirez-vous ? À qui ai-je l'honneur ?
De prime abord, le luxe des atours de la dame n'aiguillait pas sur le statut d'espionne. On la jugerait d'une condition plus distinguée. Servait-elle vraiment à la division d'espionnage du gouverneur ?
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