Chapitre 7

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- Oh je l'invitais à la fête.

- Tu l'invitais ? Nous ne sommes pas amies avec elle, je te signale.

- Eh bien si. Nous sommes finalement amies. Avec toutes les filles d'ailleurs.

- Pardon ?

- Allez Britney, elle est cool ta cousine, je ne comprends pas pourquoi tu te comporte ainsi. Avec les filles nous avons décidé de l'accepter et tu devrais en faire autant je pense. Vous êtes de la même famille pourquoi la traites-tu ainsi ?

- Vous avez toute décidé d'être amies avec elle ! Génial. Je suis absente une seule soirée et vous me poignardez dans le dos.

- Arrête. Ce n'est pas à toi de nous dire avec qui nous devons ou pas être amie. Et tu ferais mieux de vite revenir parce que le coach veut déjà choisir un autre capitaine.

- C'est toi qui aurais du être punie. C'est toi qui as mis la bombe dans le casier de Kimberly. Mais je n'ai rien dit et j'ai accepté d'être punie à ta place. Et maintenant tu me tourne le dos.

- Hé arrête, c'est toi qui voulais te venger de ta cousine et tu m'as demandée de le faire alors viens pas me faire le chantage c'est clair. Tu vois c'est cela le problème avec toi. Tu passe le temps à faire du chantage à tout le monde. Je suis sure que la moitié des filles sont amies avec toi parce que tu connais leurs secrets et que tu n'hesiterais pas a t'en servir contre elle. Tu devrais peut-être essayer d'être gentille pour une fois. Je suis ton amie, Britney, pas ton soldat.

- Mon amie ? T'es certainement pas mon amie.

- Comme tu veux. C'est toi qui vois.

Jessica s'éloigna, en colère. Britney regarda sa cousine. Kimberly discutait avec Leticia. Phyll les rejoint, accompagné de Scarlet. Ils allèrent ensemble vers la sortie. Mike interpella Kimberly. Elle s'arrêta pour l'attendre. Il la rejoignit.

- Hey, lança t-il. Comment tu vas ?

- Bien merci et toi ?

- Ça va. Je m'inquiétais un peu pour toi. Tu es rentrée complètement saoul samedi dernier.

- Et tu t'es inquiété juste un peu ?

- Beaucoup en fait.

- J'ai eu la gueule de bois le matin. Toute la journée de dimanche j'étais dans les nuages. J'avais mal à la tête.

- Oui, ça se passe toujours comme ça. Mais on remet ça ce samedi. Tu seras là ?

- Non. J'ai promis à Scarlet de venir à sa fête. Ses parents ont accepté qu'elle fasse une fête à condition qu'une grande personne soit là. Je lui ai promis de venir.

- Ah c'est cool.

- Tu pourrais venir. Pour une fois tu pourrais passer ta soirée avec les plus jeunes.

- C'est une invitation ?

- Peut-être bien.

- Ok. Les gars seront déçus mais je préfère passer la soirée avec toi. Et puis sa fête ne finira pas bien tard. On pourra les retrouver après qu'est ce que tu en dis ?

- D'accord.

- Super. A plus.

- A plus.

Il la regarda s'éloigner. Elle se tourna vers lui en souriant et lui fit au revoir de la main. Il lui fit un clin d'œil. Elle sortit. Il alla rejoindre le reste de l'équipe.

Samedi arriva bien vite. Kimberly aidait Phyll à se préparer. Elle le fit beau car elle l'avait encouragé à se dévoiler à son amoureuse. Cette situation l'amusait. Comment des jeunes de leur âge pouvaient prétendre être amoureux ? Kimberly ne l'avait jamais été. Au centre, elle n'avait fréquenté que Maya et Marta, son infirmière. Maintenant, il y avait Mike. Elle n'arrivait pas à définir la vraie nature de ses sentiments pour ce dernier. Tout ce dont elle avait conscience, c'est qu'elle se sentait bien avec lui. Chaque fois qu'il s'approchait d'elle, son cœur battait si vite qu'elle craignait qu'il sorte de sa poitrine. Mike lui faisait rire. Sa mère, elle se souvient, lui disait toujours que le garçon qui prendrait soin d'elle et qui lui ferait rire serait le bon. Mais comment faire la différence entre amour véritable et simple béguin ? Il lui arrivait de rêver de Mike. Chaque fois, il lui tenait la main et l'emmenait en ballade dans un immense jardin. Ils couraient en riant et Mike l'embrassait. Alors Kimberly essayait de s'imaginer ce que cela donnerait en réalité. Elle était heureuse. Depuis deux semaines maintenant, c'était cela son rêve. Ses cauchemars s'étaient volatilisés. Sa mère lui disait aussi que le véritable amour faisait partir les craintes et les frayeurs. Comme elle lui manquait sa mère. Son père aussi. Il l'emmenait en ballade tous les samedis. Il avait baptisé cette journée la journée père-fille. Il l'emmenait où elle voulait, l'achetait ce qu'elle voulait et le soir, ils allaient tous ensemble au cinéma ou encore au parc d'attraction.

le visage de KimberlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant