CHAPITRE I

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23 décembre 2015

- "Brosse à dent, dentifrice, caleçons... j'ai tout!"

J'étais excité à l'idée de passer Noël avec ma famille à Versailles, enfin une partie de ma famille. Mes parents sont divorcés. Mon père habite à Versailles et ma mère à Paris, je vis principalement avec ma petite soeur Charlotte ainsi que ma mère et mon beau-père. J'ai aussi une grande soeur qui s'appelle Manon, elle vit avec son copain maintenant mais malgré tout ça, je la vois assez souvent. Elle va justement passer Noël avec nous le 24 au soir à Versailles. Je vais souvent chez mon père le week-end pour passer quelques jours avec lui et ma belle-mère ainsi que notre petit chien Charline.

Ah oui en fait, moi c'est Aaron. J'aime pas trop parler de moi je trouve que cela fait un peu narcissique.

- "Aaron, tu pars bientôt?" Me demanda Charlotte.

- "Oui, je pars dans 5 minutes je finissais ma valise"

- "D'accord, je sors en ville, à ce soir"

- "A ce soir charlotte"

Charlotte sort souvent en ville voir ses amis le vendredi après les cours tandis que moi je pars pour Versailles en transport, je préfère parce que mon père viens toujours nous chercher en voiture très tard le soir après son travail.

"C'est bon, j'y vais maman à dimanche soir."

Maman devait sûrement dormir, épuisée par sa semaine. Elle rentrait le midi, mangeait et allait faire une sieste jusqu'à 18h00, une grosse sieste n'est-ce pas ?

Une fois la porte fermée et ma valise sur le palier, j'avais pris l'habitude d'envoyer un message à mon papa pour lui dire que j'étais parti, parce que oui, je mets prêt d'une heure et demi pour arriver chez mon père, c'est long mais j'aime bien prendre les transports, quand il y a personne surtout. De mon immeuble à la gare j'avais à peu près 20 minutes à pied, avec ma grosse valise ce n'étais pas facile.

Sur le quai de la gare, les panneaux indiquaient que le train arriverait dans 6 minutes, j'avais horreur d'attendre ! Quand j'étais petit, attendre le 24 décembre au soir pour avoir mes cadeaux était juste insupportable alors n'imaginez pas 6 minutes pour un simple train. Une fois le train à quai, j'eus beaucoup de mal à monter dans la voiture avec ma valise, elle était très lourde du fait que je restais une semaine à Versailles. J'avais aussi avec moi mon matériel, je ne vous l'ai pas encore dit mais je suis Youtubeur depuis un an et demi. Je fais souvent des vidéos avec des amis qui habitent pas très loin de Versailles, du coup je prend toujours tout mon matériel avec moi quand je reste longtemps.

- "Enfin assis"

Je montais toujours en haut, c'était plus simple de descendre une fois arrivé et entre nous, tout le monde préfère être en haut. Une fois le train en marche, j'eus envie d'écouter de la musique, comme toujours après tout. Je pris donc mon téléphone, mes écouteurs et je commençai à écouter du One Direction, c'était mon groupe préféré, Leurs musiques m'emportent tellement et me rappellent à quel point ils m'ont aidé à devenir ce que je suis aujourd'hui. Les arrêts défilèrent sans que je m'en rende compte quand tout à coup une voix agressive m'interpella.

- "Contrôle du titre de transport monsieur"

J'ai horreur quand je suis dans ma bulle avec ma musique que quelqu'un me dérange de cette manière surtout quand j'écoute du One Direction.

Après avoir montré mon titre de transport, je remis mes écouteurs et décidai alors d'écouter Demi Lovato, j'étais aussi très fan de cette chanteuse et j'étais très fier d'elle face aux épreuves que de la vie qu'elle a du endurer, je me voyais en elle en certains point, c'est pour ça que je la porte autant dans mon coeur. C'est peut-être bête ou alors incompréhensible pour certains mais ces artistes qui sont peut-être de banals chanteurs pour vous, comptent beaucoup pour nous et c'est justement grâce à eux que certains finissent par sortir de cet enfer qu'est la vie pour le transformer en paradis.

Une fois en dehors de Paris, à l'arrêt "Hôpital de Montreuil" un jeune homme monta dans le train et alla s'assoir de l'autre côté de la voiture. Je pus sentir son parfum tellement il avait dû en mettre, il devait surement adorer se parfumer et prendre soin de lui, tout comme moi. Le parfum était désormais tellement présent dans la voiture que je me mis à éternuer une fois, deux fois puis trois fois, juste après avoir fait sortir le cyclone de mes narines j'entendis...

- "À tes souhaits"

J'étais surpris que ce jeune homme si loin de moi mais si proche par son parfum me dise cela, je répondis alors très brièvement

- "Oh, merci"

Pour que ce genre de choses arrive, dans les transports à Paris sachant qu'il était à 10 mètres de moi était peu probable, nous sommes en France, les français sont bêtes et malpolis. Par moments, j'aurais aimé partir loin de ce pays et recommencer ma vie autre part, reprendre tout à zéro dans un pays qui ne serait pas comme le mien. Malgré tout cela, je l'aimais mon pays, mais par moments je me demandais pourquoi je ne suis pas né aux États-Unis ou encore en Grande-Bretagne. Je rêve de partir dans l'un de ses pays, même si c'etait seulement pour les visiter.

Il ne restait plus que quelques arrêts avant d'arriver chez moi, la voiture s'était pas mal rempli de voyageurs et je ne voyais plus vraiment ce jeune homme inconnu. À la place j'avais eu droit à un homme en costume, surement exténuer de sa journée de travail, cravate desserrée , chemise blanche sortant du pantalon, qui transpirait comme un veau et qui sentait pas très bon. Tout compte fait le parfum peut-être agressif mais je devais l'avouer assez agréable de tout à l'heure me manquait...

Je n'arrêtais pas de penser à ce mystérieux jeune homme. C'était effectivement complètement bête sachant que la seule chose que je connaissais de lui était son parfum. Je ne savais même pas s'il était descendu ou s'il était toujours dans la voiture, j'aurais bien aimé qu'il soit encore là, j'essayais alors de jeter un coup d'oeil mais je n'arrivais pas à voir s'il était là à cause de la masse de personnes devant moi.

Après plus d'une heure de train j'étais enfin arrivé, je voulais avant de sortir absolument savoir si ce mystérieux jeune homme était toujours là, une fois debout je vis ses cheveux au loin. J'étais content de savoir qu'il était toujours là, je me dirigeais alors vers la sortie tout en sachant que je me dirigeais aussi vers lui. Une fois à quelques centimètres de lui, son parfum embaumait une seconde fois mes narines et je vis enfin son visage. Il avait des traits si fins, un petit nez adorable, une bouche comme il faut, des yeux marrons-noirs d'une profondeur enivrante, ses cheveux étaient du genre à vouloir passer ses mains dedans. Il était habillé sobrement d'un pull noir à capuche et d'un jean bleu ciel troué. Après avoir pu voir à quoi il ressemblait, sans m'en rendre compte j'étais comme figé à le regarder sans bouger jusqu'à ce qu'il me sourit. Je lui souris en retour avant de sortir du train plein de déception de savoir que je n'allais surement plus jamais le voir même si j'espérais tout de même que le destin allait être sympa pour une fois avec moi.

Après être sorti de la gare et à quelques mètres de chez moi, je cherchai des idées de vidéos que je pourrais faire sur ma chaine youtube, j'avais un nouvel appareil photo/vidéo et j'avais hâte de le tester, quand tout à coup...

- "MA VALISE, JE L'AI OUBLIER DANS LE TRAIN"

Il a suffi d'un verreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant