CHAPITRE II

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Comment ai-je pu être aussi bête? J'étais vraiment la seule personne qui arrivait à oublier sa valise dans un train. Comment allais-je faire pour la retrouver? Et si je la retrouvais, est-ce qu'il y aurait toutes mes affaires? Pourquoi m'arrivait-il que des choses négatives dans ma vie ?
Après avoir longuement réfléchi, je décidai alors de rentrer chez moi et d'en parler à mon père, il allai surement trouver une solution, il trouvais toujours des solutions, enfin en général.

Une fois arrivé chez mon père, ma belle mère et mon père remarquèrent que je n'avais pas de valise, mon père dit alors d'une voix interrogative

-"Aaron, tu n'as pas pris de valise ?"

-"Papa, il faut absolument tu m'aides, j'ai oublié ma valise dans le train et je ne sais pas comment faire pour la récupérer."

-"Aaron, c'est une blague, mais comment tu as fait pour oublier ta valise dans le train?"

À ce moment-la, je savais ce qui m'avait perturbé pour que j'oublie ma valise dans le train, c'était ce jeune homme qui avait l'air si mystérieux, mais je n'allais surement pas dire à mon père que c'était à cause de cela sachant qu'il ne savait pas que j'étais gay. Personne ne le savait de toute manière et je comptais ne jamais le dire. Il fallait que je trouve une excuse qui serait crédible mais quoi...

-"En fait... j'allais... j'allais rater mon arrêt et je suis vite sorti sans prendre attention à mes affaires."

-"Mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir un fils aussi bête que toi, à quelques jours de Noël tu nous crées des problèmes et comme d'habitude tu penses que c'est moi qui vas régler ces problèmes et bah non, cherche sur internet le numéro de la RATP pour leur expliquer le problème et pour essayer de retrouver ta valise."

Sans même répondre, je bondis sur l'ordinateur de mon père et je me mis à chercher le numéro, il y en avait tellement que j'appelai le premier dans la liste qui était en fait un numéro de rencontre par télécommunication qui vous permettait de retrouver quelqu'un sur qui vous avez "flashé" dans les transports en commun RATP, je ne pus m'empêcher de penser quelques secondes à ce jeune homme de tout à l'heure mais pour l'instant le plus important était de retrouver ma valise. Après voir trouvé le bon numéro, je l'appelai sans tarder. Une conseillère me répondit aussitôt.

-"Bonjour, service RATP d'Île de France. En quoi puis-je vous aider?"

-"Bonjour madame, je vous appelle parce que j'ai oublié ma valise dans le train que j'ai pris il y a 10 minutes et je voudrais savoir comment faire pour la retrouver"

-"Puis-je avoir votre nom et prénom, un descriptif de votre valise, le nom de la station où vous vous êtes arrêté ainsi que l'heure?"

-"Je m'appelle Aaron vagabonde, ma valise est grande et toute noire à roulette 360°, l'arrêt est Porchefontaine et l'heure... je dirais 16h28"

-"Je vais chercher avec mon équipe, ne vous inquiétez pas ! Je vous rappelle dès que nous avons retrouvé votre valise"

L'appel fut de courte durée. Ils devaient savoir quoi faire dans ce genre de situation. Je ne savais pas si j'allais retrouver ma valise mais je l'espérais, il y avait tout mon matériel pour réaliser mes vidéos ainsi que toutes mes affaires...


Il était maintenant 17h45, une heure s'était écoulée depuis cet appel téléphonique et toujours rien, d'un côté j'espérais qu'il retrouve ma valise mais d'un autre je savais que je ne la reverrais plus jamais. J'avais comme un pressentiment mais je continuais à croire à un miracle. Mon père était parti faire quelques courses avec ma belle-mère, j'étais donc seul chez moi à déprimer et à tourner en rond, puis après voir perdu tout espoir mon téléphone se mit à sonner. Un numéro totalement différent de celui de la RATP. J'avais horreur de répondre aux numéros que je ne connaissais pas mais là j'étais obligé, alors je répondis sans grand espoir

-"Allo?"

-"Oui bonsoir est-ce que c'est bien Aaron à l'appareil?"

-"Oui c'est bien moi, qui est-ce?"

-"Bonsoir, je m'appelle Conrad. Je me permets de vous appeler parce que je crois que j'ai quelque chose qui vous appartient!"

Mon coeur ne fit qu'un bond, j'étais sûr qu'il parlait de ma valise, une joie envahit mon corps et sans attendre la fin de sa phrase de répondit.

-"OUI, VOUS AVEZ MA VALISE?"

-"Haha, oui j'ai trouvé votre valise dans le train. J'ai bien vu qu'elle n'était à personne, j'ai donc regardé s'il y avait une petite étiquette avec votre numéro de téléphone mais rien de cela, je me suis donc permis d'ouvrir votre valise et grâce à votre carnet de santé j'ai pu vous retrouver !"

-"Oh mon Dieu, je suis tellement heureux. Depuis près d'une heure et demi j'attends un appel de la RATP qui est censé m'aider à la retrouver. Une bande d'incapables, il ne faut pas être en train de mourir avec eux de toute façon"

-"Effectivement haha, où habitez-vous. Moi j'habite à Versailles, où pouvons-nous nous rejoindre pour que je puisse vous rendre votre valise?"

-"J'habite aussi à Versailles c'est génial, je vous propose devant la mairie à 18h30?"

-"D'accord, je vous attendrais alors avec votre valise! À tout de suite"

-"À tout de suite"

J'étais tellement content, je me suis empressé d'appeler mon père pour lui annoncer la bonne nouvelle ainsi que la RATP pour leur prévenir qu'il n'était plus nécessaire de chercher cette maudite valise. Je partis me préparer et je pris la direction de la mairie quelques minutes en avance pour aller acheter un petit quelque chose pour remercier ce monsieur d'avoir récupéré ma valise.
Je décidai d'acheter une petite boîte de chocolat au lait, tout le monde aime le chocolat, avec une petite pochette pour les mettre dedans. Je n'avais pas pu résister à aussi me prendre une, ils avaient l'air tellement délicieux je ne pouvais pas résister.

Le bus arrivait dans 5 minutes direction la mairie de Versailles, je ne me voyais pas remonter toute l'allée de Versailles pour me rendre là-bas, c'était à 20 minutes de marche et après tous ces évènements je ne voulais pas y aller à pied. En voyant le bus arrivé au loin je voyais déjà qu'il était bondé. À peine monté dans le bus, j'avais extrêmement chaud, j'avais que 10 minutes de bus à peine mais j'eus l'impression qu'elles ne s'écoulaient pas. Arrivé à la mairie, je cherchais le monsieur de tout à l'heure avec ma valise, il n'y avait personne, il devait surement être en chemin. Je me mis donc à écouter du One Direction, le meilleur remède en cas de stress intense.

-"DON'T FORGET WHERE YOU BELONGGG, OHHHHH"

Et encore une fois, sans m'en rendre compte j'étais en train de chanter à pleine voix en pleins milieux de la rue. Quand tout à coup une main s'est posé sur mon épaule, surement quelqu'un qui venait me dire de me taire, à peine retourné je vis ma valise à côté de ce monsieur qui devait surement être Conrad. Son parfum m'était familier, en levant la tête je me rendis compte qu'en fait Conrad était ce mystérieux jeune homme du train de tout à l'heure !

Il a suffi d'un verreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant