O.S - UN PAPA POUR NOËL. l.s

Un papa pour Noël.

Du haut de ses presque dix ans, Nathan Tomlinson avait appris que la vie n'était pas simple surtout quand on avait pas de personne à aimer. Louis son père le lui avait dit exactement de la même manière. Si on vit seul, alors on ne peux pas être heureux. Mais bien évidemment, Louis n'avait pas besoin d'amoureux, puisqu'il avait son fils. Ça aussi c'était de son père. Mais il savait très bien au vu du nombre de coup d'oeil qu'il mettait au boulanger qu'il était amoureux. Du boulanger donc. C'était de plus en plus fréquemment qu'ils allaient à la boulangerie. C'était aussi de plus en plus fréquemment que Louis lançait des coups d'oeil à Harry le gentil boulanger qu'il lui donnait parfois un bonbon en lui souriant. Nathan l'aimait bien ce boulanger. Surtout qu'il avait remarqué que Harry regardait aussi son papa de la même manière que son papa le regardait. Ils étaient amoureux, il en était sur. C'était visible aussi gros que le nez sur le visage.

« Dis papa, pourquoi est-ce que toi et Harry vous m'avez pas dit que vous étiez amoureux ?, il balança devant Louis et le boulanger, qui devinrent rouge tous les deux. »

« Qu'est ce que tu raconte Nathan ? Nous ne sommes pas amoureux., il répondit en dissimulant assez mal sa gêne. »

« Bah, papa, qu'est ce que tu racontes ? T'arrête pas de regarder Harry, et Harry aussi il te regarde tous le temps ! Te moque pas de moi hein. Je sais très bien que vous êtes amoureux., il regarda Harry et Louis tour à tour, ne se rendant pas compte du malaise qu'il venait de créer. »

« C'est vrai ce que ton papa essaie de te dire, bonhomme., répondit le grand bouclé mal à l'aise. »

« C'est n'importe quoi !, balança le gamin. D'accord. Ok., il jeta sa main en l'air. Dis papa, pendant qu'on es là... je veux qu'Harry il vienne à mon anniversaire demain. Il peut ? S'il te plaît.... »

« Eh bien, il regarda son fils puis soupira. Si Harry n'a rien à faire, je ne vois pas de problème avec ça. »

« Tu vas venir alors Harry ? Dis oui. Dis oui. Dis oui ! »

« D'accord, d'accord. Je viendrais. Et je t'apporterai des cupcakes., il rigola en voyant la mine ravi de Nathan. »

Pendant que Louis donna son adresse au bouclé, Nathan commença mentalement à préparer son plan d'attaque pour aider son papa à dire au boulanger qu'il était amoureux de lui. Parce que c'était sûr qu'il l'était.

—

Louis était nerveux. Il regarda une fois de plus l'horloge murale de sa cuisine en se mordant le pouce. Les enfants étaient déjà tous arrivés, et il savait que Harry, le boulanger ne tarderait pas à arriver lui aussi. Il avait assez mal dormi la nuit précédente, avait maudit quelques fois son fils pour son idée ridicule. Comment un gosse de dix ans à peine avait pu se rendre compte de la signification des regards qu'il lançait à Harry depuis des mois maintenant quand ce dernier avait le dos tourné ? Il s'était senti tellement mal à l'aise la veille, qu'il avait déjà prévu toute une large liste d'excuses pour le franc parler de son fils.

Quand la sonnette de la porte d'entrée retenti finalement, il se dirigea d'un pas raide vers cette dernière, découvrant de l'autre côté le grand bouclé qui hantait ses pensées depuis longtemps. Il était beau, vraiment beau. Les cheveux bouclés tombants élégamment sur ses épaules, sa chemise noire et son skinny de la même couleur, ainsi qu'un long manteau noir et une paire de bottines marron ne le rendait que plus séduisant encore. Lui qui avait l'habitude de le voir avec un chignon sur le sommet du crâne pour dégager ses cheveux, un tablier et un tee-shirt constamment recouvert de farine, il eut presque envie de couiner de bonheur, surtout à la découverte de la chemise qui n'était pas boutonnée totalement.