Chapitre 2:

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Pdv de Rose:
Cela faisait un mois, un mois que j'avais déçu ma famille, un mois que je me détestais, un mois que je ne suis pas sortie de ma chambre.

Apres avoir appris cette nouvelle mes parents ne m'ont pas parlé pendant 2 jours, je les avais déçue, fortement, leur rêve s'est effondré et ma volonté de leur faire plaisir s'est effacé. 

L'université de Barton m'a envoyé une lettre pour m'informer que j'étais accepté chez eux. Cette université était mon dernier choix, elle est réputée pour ses fêtes, son ambiance et la drogue. Bref aucunement ce que je recherche. Etant donné qu'elle figurait dans la liste de mes choix je n'ai pas eu d'autre option que de m'y inscrire.

J'avais passé mon été à réviser mon solfège, voulant à tout prix prouver à mes parents que je n'étais pas une bonne à rien. Mon choix était fait, je voulais, du profond de mon coeur, être de nouveau chéri par mes parents, je voulais remonter dans leur estime, jusqu'à même m'empêcher de dormir ou de m'amuser. J'étais decidé, cette année sera  une année de gloire. Ma détermination était sans appel.

Je finissais de remplir les derniers bagages lorsque ma mère m'appela
"- Rose ! As-tu finis tes valises ? Tu dois partir dans 30 minutes !
-Oui maman !" M'exclamais-je.
Mes parents ne m'accompagnent pas jusqu'aux portes de l'université, pas comme tous les parents des étudiants de première année qui veulent absolument garder leur enfant pour eux. Surement que les miens ont trop honte...C'est vrai que des génies musiciens qui amènent leur fille dans une université comme Barton n'est pas très glorieux...

Je prends mon casque, mon cellulaire, ainsi que mon sac a dos et me dirige en direction des escaliers.
Je descends toutes mes valises et les charge dans la voiture. Je me retourne vers mon père qui ne m'accompagnera pas jusqu'à l'aéroport. Des deux c'est lui que j'ai le plus déçu... Ne sachant pas si je dois lui faire un simple baiser ou le prendre dans mes bras je décide de lui sourire. Il me regarde, ou plutôt m'examine, se demandant surement lui aussi si il doit me prendre dans ses bras. Finalement le Klaxon de la voiture maternelle nous sort de notre échange. Je décide de briser le silence.
"-Au revoir papa, j'espère revenir le plus vite pour vous revoir, dis-je comme si je récitais une poésie.
-Au revoir Rose tache de ne plus me décevoir" dit-il avec un semblant de tristesse dans sa voix qui se voulait dure.
Je le regarde et au second Klaxon de la voiture je décide de lui embrasser rapidement la joue.
Je pars regardant une dernière fois ma maison et m'engouffre dans l'automobile.

Pendant le trajet il n'y eu que très peu de conversation, a vrai dire je n'étais pas de très bonne humeur ce jour-là.
Je quittais ma famille, ma maison, ma forteresse. Je me retrouvais face au monde extérieur et sans mode d'emploi.

J'ai souvent voulu sortir de mon cocon, de ma carapace que je m'étais formé au fils des années, j'avais peur mais cela me fascinait. Je rêvais de liberté, maintenant j'y suis, l'université, fini les soirées à lire, ou bien les après-midi ennuyeux. Le monde qui s'ouvrait à moi m'effrayait, cela sonné comme un défis. Mais j'ai toujours aimé les défis, et je les relève a chaque fois.

Arrivée a l'aéroport, je me dirige avec ma mère et ma ribambelle de valises vers l'hôtesse de terre qui enregistre mes bagages. Je cherche ensuite le panneau d'affichage pour vérifier une dernière fois l'heure mon vol.
Ma mère se retourne vers moi avec un sourire.
"- Tu sais chérie, même si tu m'as déçu, tu restes ma fille, et je t'aime. Fais de ton possible pour réussir rends nous fier ton père et moi. La réussite est la clef d'un bon avenir. Sois prudente, ne sors pas, révise ton solfège chaque soir, ne parle pas aux personnes de l'autre sections, ne t'attache pas aux gens et surtout reste la meilleure. "

Voila le discours d'une mère élitiste. Une mère qui veut tous contrôler. Même avec 6 heure de décalage elle arrivera à me dicter ma vie au doigt et à l'oeil.

La voix de l'hôtesse retentit dans les mégaphones pour informer que le vol en direction de Los Angeles va décoller. J'embrasse ma mère et me dépêche de rentrer dans l'avion.
Je suis prête, prête à être la meilleure.

Ellipse du vol

Je sors de l'aéroport et prend le bus en direction de l'université qui se trouve a une trentaine de minutes de L.A.
Je vois beaucoup de jeunes qui sont dans le même cas que moi. Cela me fait sourire, certains sont plus âgés, plus expérimenté, d'autres sont de jeunes poulains dans ce milieu.
Je monte dans le bus et me dirige vers un siège du milieu. Je place mon casque sur mes oreilles et enclenche ma playlist principalement composée de grand musiciens tel Beethoven ou Tchaikovsky.

Pendant le trajet je me pose beaucoup de questions. Comment va être ma vie sans mes parents ? Vais-je me faire des amis ? Comment pourrais-je me présenter ? Comme la fille qui à rater son seul but de vie ?  Celle qui à déshonoré ses parents ? Comment vont se passer les cours ? Comment seront les professeurs ? Exigeants ? Autoritaires ? Passionnés ?

Beaucoup de question se mélangent dans ma tête. Mais surtout la question qui me trotte depuis mon départ de l'aéroport : Vais-je trouver l'amour ?

Non pas que cette caractéristique soit indispensable à ma vie. Mais j'ai lu beaucoup de livres où les filles trouvaient l'amour à l'université.

Le temps de me poser autant de questions, me voici arrivée à Barton.
C'est grand. C'est beau. C'est majestueux.
Je vois autour de moi les yeux ébahis de mes futurs camarades. Eux aussi sont impressionnés.
Je prends mes valises et me dirige vers le portail. Je peux voir des tables au milieu de la cour avec de grands panneaux : "Tri delta recrute ! " , "Beta theta pi l'a capella est fait pour toi" ou bien "Kappa, bien plus qu'une fraternité, une famille ! " et plus encore. Des dizaines de personnes s'approchent des nouveaux arrivant, leurs présentants leurs fraternités ou sororités, les avantages a être avec eux, leurs mentionnant les grand noms de la musique pop ayant fait partis de leur maison.
"-Excuse-moi ?" M'interpella une voix.
Je me retourne vers celle-ci intriguer de voir la personne.
"-Oui ? Demandais-je.
-Tu cherches les dortoirs ? Parce que ceux de la section variété sont au second étage. M'informa mon interlocuteur.
-Nan je suis dans la section classique, lui dis-je
-Ah ouais je vois, violoniste ? Me demanda-t-il
-Violoncelliste, répondais-je avec un sourire. Et toi ? Quel section ?
-Ah moi mon instrument est plus imposant, batteur depuis près de 10 ans maintenant ! Oh ! J'en oubliais mes bonnes manières ! Je m'appelle Sammy.Dit-il en me tendant la main.
-Rose " lui répondais-je en la lui serrant
Je lui souris poliment me rappelant du conseil de ma mère.
-Saurais-tu où se trouvent les chambres de la sections classique ?
-Oui bien-sur, elles sont au troisième étages. Veux tu que je t'y emmène ?" J'hésite quelque seconde, puis me dis que mes parents ne peuvent pas me dicter continuellement ma vie.
"-Je veux bien merci !"
Il me prend une valise et me guide jusqu'au dortoir. Pendant ce temps il me raconte que c'est sa deuxième année et qu'il rêve de devenir batteur professionnel. Je l'écoutais d'une oreille distraite trop préoccupée à découvrir l'enceinte dans lequel je vivrais pendant 9 mois.

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