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Je tiens à dire que le passage qui va suivre ne va pas être joli joli (sang + yaoi :p). Donc âmes sensibles s'abstenir ! ;)
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Je ne sentais plus mon cœur battre, je me sentais comme flottant, sur un nuage. Et j'avais une envie irrépressible de mettre fin aux jours de l'animal face à moi car il suait comme un bœuf et couinait comme un chaton tout juste né. Il me suppliait de le laisser partir, il me promettait de me donner tout ce que je voulais.

"Mais je ne veux que ta vie Chris. Rien d'autre. Et je viendrai la chercher moi-même, dussé-je tuer celui qui fut mon meilleur ami. "

Je ne l'aimais pas. Je ne l'avais jamais aimé. Enfin c'est comme ça que je le sentais, là, maintenant. Et il commença à pleurer. De rage, j'arrachai une vis rouillée de la planche à laquelle il était attaché, et la lui enfonça dans l'œil de toutes mes forces, lui arrachant un hurlement de douleur, j'enlevais et ré-enfonçais la vis plusieurs fois, faisant pleurer du sang cet œil qui n'était plus qu'un mélange de chairs, de sang et de rouille. Je sentis mon pouls violemment accélérer à cette vue et enfonça mes doigts dans l'orbite en charpie et en retira le plus de choses possibles à la seule force de mes ongles. Il criait de douleur, je ne pouvais pas m'arrêter, mais je n'avais pas envie de lui crever l'autre œil, comment allait-il pouvoir profiter du spectacle sinon ? Je me mis à lui arracher ses vêtements, tirant sur les clous de ses poignets et chevilles, lui arrachant des sanglots terrifiés. Je me rapprochai de lui, frôla ses lèvres avec le scalpel que je tenais dans la main et le coinça à la jointure de ses lèvres, maintenant mon visage si près du sien que je pouvais sentir son souffle sur ma peau...
Je fis violemment partir mon bras, lui entaillant profondément le coin de la bouche, il tenta de pousser un cri que je le força à réprimer en plaquant mes lèvres contre les siennes, sentant son sang couler le long de mes lèvres, jusqu'à goutter de mon menton, ce qui me fit un effet comme jamais je n'en avais connu, je plaquais mon corps contre lui, entrouvrant les lèvres pour laisser entrer le sang bouillant qui sortait de cette entaille. Je ne résistai pas à coincer le scalpel à l'autre coin de sa bouche, l'entaillant plus violemment que l'autre. Chris laissa échapper un gémissement alors que je glissais ma langue entre ses lèvres pour profiter de cet aphrodisiaque. Je lui entaillais profondément la pommette et glissa mes lèvres le long de la traînée de sang qui se formait. Je me sentais me tendre de plus en plus, je ne sais pas si c'était de voir autant de désespoir ou de sang sur ce visage qui me mettait dans cet état mais c'était plus agréable que n'importe quoi d'autre, il y avait un petit quelque chose... d'excitant.
Je me plaquai contre lui et commença à glisser ma langue sur sa plaie, glissant mes mains le long de son ventre avec un petit sourire. Il me fixait d'un air inquiet de son œil valide, je continuais de lui sourire en me rapprochant doucement de ses lèvres auxquelles je volais un doux baiser tout en faisant progresser mes mains vers son entrejambe où je découvris avec étonnement que mes baisers ne l'avaient pas laissé indifférent. Je glissais mes doigts le long de son membre, le sentant haleter sous mon poitrail appuyé contre le sien. Je déposais des baisers au creux de son cou, commençant à faire de doux va et viens avec ma main, le regardant lever son œil valide au ciel et se mordre la lèvre. Avec un sourire victorieux je me mis lentement à genoux, lui lança un regard avant de commencer à jouer avec ma langue sur l'extrémité de son gland, ce qui le faisait se tendre, se tendre encore, j'y posais donc mes lèvres, je le dis progresser d'un petit centimètre et, avide d'en avoir toujours plus, sans cesser de le fixer, j'y plantais goulûment mes dents, le faisant hurler. Il releva la tête d'un coup, la claquant contre le bois de la planche qui le tenait, contractant tous ses muscles et poussant un cri tel que les entailles de ses lèvres s'étirèrent un peu, ce qui le fit crier encore plus fort. Je m'émerveillais devant ses joues qui ruisselaient de sang, tout en absorbant tout ce qui venait de son membre aux veines saillantes, arrachant même un bout de peau, le faisant se tordre de douleur sans cesser de crier. Je me relevais en souriant, le visage et le cou ruisselants de sang, passant ma langue sur mes lèvres et le regardant se tortiller. Je pris son visage entre mes mains.

" chuuut... tu fais trop de bruit..."

Je le regardais saigner, sentant mes tripes en réclamer encore, je déposais donc un long baiser sur ses lèvres maculées de ce liquide pourpre brûlant puis d'un coup de genou donné avec toute ma force, je lui broyais les testicules, lui arrachant un cri digne d'un animal qu'on égorge.  Je me plaquais de nouveau contre lui en lui murmurant des "chuuut.." à l'oreille et passant ma langue sur sa plaie avec avidité de temps à autre. Il gémissait, il pleurait, j'étais en extase. Je baissais les yeux et remarquais que son sexe saignait toujours. Je m'agenouillais et mis ma main dans ma poche, le regardant me supplier.

" Non.. Will, non je.. t'en prie... "

Je sortis un briquet et lui souris.

" Il faut arrêter les saignements."

J'approchai le briquet de la plaie et l'alluma, déclenchant chez Chris des cris presque animaux et incontrôlables. Je ne maintenais pas la flamme trop longtemps pour ne pas le laisser s'évanouir de douleur. Je fis tourner la planche à laquelle il était cloué pour le mettre face vers le sol, pendant donc aux quatre clous qui le retenaient. Je me glissais en dessous et le regardais en souriant, admirant son visage sanguinolent et tordu de douleur.
Je pris le petit scalpel tombé au sol et commença à graver FEAR dans son poitrail, le regardant gémir, épuisé, presque à l'agonie. Retraçant chacun de ses muscles intercostaux, libérant ainsi d'épais lambeaux de peau. Je me relevais, l'écoutant suffoquer. Je redressai la planche et saisis un pied de biche que j'utilisai pour arracher les énormes clous qui retenaient ses poignets et ses chevilles. Il tomba lourdement au sol, sur le ventre, dans un gémissement faible. Trop endolori pour bouger, Chris murmura mon prénom, je lui écrasai la main en guise de réponse, il poussa un gémissement de douleur et sa respiration faible sifflait. Il allait bientôt mourir et il le savait comme moi. J'allais le tuer, oui, j'allais mettre fin à ses jours, ici et maintenant. Je saisis les lambeaux de peau que j'avais découpé et les arracha, jusqu'à dénuder son dos de toute sa chair, ce qui me donna libre accès à ses côtes et à sa colonne. J'attrapai ses côtes dorsales et les écartais violemment, les faisant ressembler à deux ailes osseuses sortant du dos de Chris. Il hurlait, il essayait de se débattre, de plus en plus faiblement. Je fouillais dans les placards des vieux meubles qui bordaient la pièce, jusqu'à trouver de l'essence, que je versais en riant sur Chris qui ne respirait presque plus, baignant dans son sang, agonisant. Je me postai au milieu de la salle, près du corps mutilé de Chris et allumai mon briquet, je mis le feu à une  boule de tissus qui s'enflamma et ne tarda pas à prendre avec l'essence et la petite flamme devint bien rapidement un grand brasier devant lequel je restai émerveillé, comme un enfant, je regardais la peau de Chris faire des cloques puis fondre, et ce fut à mon tour, mais les flammes de l'Enfer n'étaient pas si brulantes que l'on peut le dire et je le regardais flamber, plus je regardais les flammes, moins j'avais cette impression d'être intouchable, de flotter... et bientôt les flammes me dévorèrent la peau, je me sentais brûler, j'avais envie de hurler mais j'étais paralysé, tout était devenu silencieux, seule une voix restait et chantonnait à mon oreille "Bienvenue à la F.E.A.R., ce lieu sera votre tombe, et comme tu le lui as dit, tu ne sortiras pas d'ici sans lui."

F.E.A.R.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant