Chapitre 1

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P.D.V Aria:

"Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée."

Mon père se pencha et embrassa ma désormais belle-mère Caroline. Des larmes coulèrent sur mes joues. J'avais beau promis à mon père de faire semblant d'être heureuse pour lui ce jour-là. Mais je ne pouvais pas. C'était hors de mes capacités. Et puis tant pis. Pourquoi ferais-je plaisir à mon père? Pourquoi devrais-je faire un effort pour oublier la mort de ma mère?

Mes parents étaient sur le point de divorcer quand ma mère mourut. Mais je n'ai jamais imaginé qu'il l'oublierai aussi vite que ça. Je lui en veux. Oui, je lui en veux d'avoir retrouver le bonheur et le joie de vivre s'il l'avait perdu d'ailleurs.

L'assemblée applaudissait, sifflait, riait. Ils l'avaient tous oubliée! Me forçant à garder mon calme, je me redressai et me dirigeai vers la sortie. Je jetai un dernier coup d'oeil aux mariés. Ils saluaient les invités. Mon père avait un sourire dessiné sur ses lèvres! Quelle mascarade! Sentant des larmes au bous de mes yeux humides, je m'empressai à sortir. Pleurer et déprimer sur la mort de ma mère semblaient devenir une routine quotidienne. Pourquoi?

Peut-être que si la mort de ma mère avait été normale, que si elle n'avait pas été kidnappée puis tué d'une façon affreuse, je serai ce jour-là aux cotés des mariés entrain de saluer les invités. Peut-être.

Je m'assis sur l'herbe adossée à un arbre et fermai les yeux. Premièrement, le décès de ma mère, puis le nouveau déménagement et maintenant le mariage de mon père. J'avais besoin de temps pour m'y faire. C'était trop à assimuler pour moi en ce moment.

-"merde!"

J'ouvris les yeux et fus surprise de voire un jeune homme qui devrait avoir deux ans plus que moi soi 18 ans, couché sur le sol. J'en déduit qu'il avait tombé. Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire.

-"C'est peut-être marrant ?", railla-t-il.

J'ignorai sa remarque. Ses cheveux noirs et frisés sombraient son front lisse et bruni. Quand il leva les yeux vers moi, je remarquai deux grands sourcils réguliers et sombres qui rendaient des yeux sombres profonds et tendres, dont le blanc semblait un peu teinté de bleu. Mais le truc le plus étrange, c'est que je ressenti une forte tension qui émanait de lui.

-Je te gêne peut-être?

Cette fois, je décidai de lui répondre:

-A vrai dire, on ne voit pas tous les jours un gars habillé d'une façon badboy allongé sur l'herbe. Et pour répondre à ta première question, oui je trouve ça assez marrant!

Je me pinçai les lèvres. Pourquoi avais-je répondu de cette façon? Aucune idée. Après tout, il n'est qu'un inconnu.

J'ignorai ses forcements de sourcils et enfoui ma tête entre mes genous.

-Tu devrais penser à rentrer chez toi. La pluie commence à tomber. déclara-t-il.

Je levai brusquement la tête et le fixai. C'était la dernière réponse que j'imaginais de sa part. Il n'est vraiment pas normal. Puis je levai les yeux vers le ciel. Il était chargé d'eau et semblait se vider petit à petit sur la terre. Je n'avais même pas remarqué les gouttes d'eau qui commençaient à tomber, et surtout pas la boue qui se formait autour de moi. J'étais tellement absorbée par ma tristesse. Elle hantait mon âme, me faisant souffrir. Quand est-ce qu'elle va me lâcher?

Un raclement de gorge me réveilla de mes pensées. J'aperçus alors qu'il s'était approché dans ma direction. Il me tendit sa main et hésitante, je m'en emparai pour se relever. Aussitôt, Je m'empressai de retirer la mienne.

-Mer..rci, bredouillai-je gênée.

-Aria, cria une voie que je reconnais entre milles.

-Euh.. je dois partir et .. hmm.. désolée de m'être moquée de toi.

Pour ne pas lui laisser le temps de répliquer, je lui tournai le dos et partis d'un pas préssé.

-Hé.. attends, cria-t-il.

Mais c'était trop tard. Je n'avais jamais été sociable. Et à vrai dire, la solutide ne me dérangeait pas. Non, au contraire elle me calmait.

-Te voilà enfin, railla mon père en colère, non mais t'es toute mouillée!

Un long soupir s'échappa d'entre mes lèvres. Il me lança un regard sévère plein d'éclairs. Je marmonnai des minables excuses avant de le contourner pour entrer dans la pièce pleine à craquer.

mot de l'auteur:

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xoxo :)

Beside you (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant