Neila...

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Je commence à reprendre conscience, mon ouïe revient et je peux entendre des pas tout prêt de moi. J'essaye de bouger mes doigts mais en vain. Je suis submergée dans un liquide gluant et il m'est impossible de faire le moindre mouvement. Malgré ça je sens quelqu'un m'observer, je ne sais pas qui mais je le sens. J'essaye de me concentrer et je vois l'image d'un homme en train de me dévisager au travers d'une vitre. Il a le teint pâle sûrement à cause de la fatigue et des rides au niveau du front, des yeux et du cou. Des yeux d'un bleu azur mais un regard glacial sans expressions. Des cheveux gris métalliques tirés en arrière par des lunettes.
Je me concentre à nouveau  et j'ouvre les yeux. Ma vue est d'abord floue mais devient nette quelques secondes après. Le vieil homme me regarde attentivement mais je n'y prête plus attention car mon regard se dirige vers des tuyaux qui transpercent ma peau. L'homme qui me regardait auparavant se munit d'un flacon de liquide bleu et d'un tuyau plus fin que le mien. Quelques minutes après le liquide bleu arrive dans mon tuyau, mon cœur accélère et puis plus rien...

Je me réveille sur une table glaciale. Je suis attachée aux bras ainsi qu'aux pieds. J'arrive à bouger mes doigts puis j'ouvre mes yeux. Je suis dans une pièce blanche avec des machines qui produisent des sons réguliers. Je ne vois pas l'homme de tout à l'heure. Je commence à m'agiter et à crier.
Une femme entre subitement dans la pièce et je m'arrête directement. Elle me dévisage et je fait de même. Elle finit par détourner le regard et s'avance vers les machines. Je la fixe toujours et je sens son cœur accélérer.. elle a peur.. peur de moi. Puis elle s'avance vers moi.

Femme: Bonjour, je m'appelle Léna et je suis ton infirmière..

Moi: Pourquoi êtes-vous effrayé ?

Son rythme cardiaque accélère à nouveau puis il se calme soudainement.

Léna: Comment te sens-tu ? Arrives-tu à bouger tes bras ou bien tes jambes ? demanda-t-elle alors qu'elle commençait à me détacher.

Un bruit sourd nous fit détourner le regard  et le vieil homme apparaît dans l'encadrement de la porte. Il s'approche de moi et je réalise à ce moment là que je suis seulement recouverte d'un draps blanc et mes pieds sont encore attachés. Du coin de l'œil je vois Léna qui fait mine d'écrire sur une feuille.
Mais qui est cet homme ?

L'homme: Bonjour et bienvenue ma chère. Je suis ton créateur dit-il en regardant mes pieds attachés.
Il reprend: Ne t'en fait pas nous allons te détacher et t'emmener dans ta chambre. Léna ? Voudriez-vous l'emmener à sa chambre je vous prie.

Elle relève la tête mais évite son regard et elle me détache les pieds. Le créateur sort et elle me donne une robe de chambre blanche. Je l'enfile et elle me met sur un fauteuil roulant.

Léna: Ne t'inquiète pas tu pourras marcher quand tu commencera les entraînements.

Moi: Quels entraînements ?

Léna: Tu verras demain.

On sort de la pièce et on traverse de longs couloirs, on tourne à gauche, à droite, on prends un ascenseur puis on arrive dans un couloir avec des dizaines de portes.
On arrive devant la porte numéro 87, Léna ouvre la porte et...

Neila StoryWhere stories live. Discover now