Merry Christmas - A Spin-Off Story

Merry Christmas - A Spin-Off Story (One-shot)

Inconnu

Dans une ruelle sombre, derrière un bar où une population de fêtards séjournait toujours, buvant toujours autant, une jeune barmaid sortit. Son service était terminé. Elle fit quelques pas avant d'être prise en étau par un type louche. Un regard lubrique et une haleine fortement alcoolisée. Cela le résumait assez bien.

L'atmosphère était lourde. Trois heures du matin. Une humidité qui faisait suer les murs et le béton. Les lumières grésillaient. Le ciel était d'un noir d'encre.

Personne. Absolument personne. Elle était seule face à cet inconnu, un homme. Elle pourrait crier autant qu'elle le désirait. Elle ne recevrait aucune aide.

« Qu'allez-vous me faire ? demanda la jeune fille aux cheveux d'or, tétanisée.

- Et bien... on va un peu jouer ensemble, poupée. Sourire goguenard. »

Trop froid, trop près, trop ivre.

« Je vous en prie... Laissez-moi partir ! bredouilla la jeune barmaid les yeux humides.

- Voyons ma douce, je ne vais pas te faire mal. Ça ne fait pas mal. »

Puis, il lui glissa à son oreille :

« Tu vas aimer. Elles aiment toutes ça, susurra-t-il avec un ton qui se voulait suave.

– Non par pitié ! Je vous en supplie ! Non ! Arrêtez ! Nooooon ! »

Il emprisonna ses mains avec la sienne et l'autre passa sous son tee-shirt. En même temps, il dévora son cou de suçons et de morsures. La pauvre jeune femme pleura à chaudes larmes, ces dernières se mêlant à ses cris. En vain.

Puis... rien. Rien, parce qu'il n'a rien de fabuleux et de trépident à écrire une scène de rencontre « amoureuse » entre une victime et son violeur. Soumission, supplication, abdication, aveuglement. Je ne vais pas rédiger une histoire typique de la chronique lambda. Les aigles ne volent pas avec les pigeons. Même Marie-Cassidy fait mieux. Voyons ce n'est pas la véritable histoire ! Quoiqu'à la période des fêtes de fin d'année ce ne serait pas si mal.

« Il est bien là-bas. Pourquoi ? Je ne sais pas. Normalement ils sont tous en bas à faire la fête. Enfin, "fête", si on peut considérer ça comme une fête, énonça l'informateur avec une morgue certaine sur la fin.

- Il est rare qu'un être de son genre remonte seul sans causer d'accident, répondit platement son interlocuteur. Il faut que je la prévienne pour qu'elle aille directement sur place prêter main-forte aux autres. Ils n'arriveront à rien face à lui et le chaos qu'il est capable de semer. »

Ces mots manquaient de véhémence pour vraiment paraître crédibles.

« J'ai bien peur que ce soit elle qui sème le chaos. »

Un frisson d'horreur remonta tout le long de son échine. Un souvenir affreux lui revenait en mémoire : la première rencontre. Et ce n'était pas lui le bad boy.

« C'est pour cela que je t'ai engagé. Toi, un homme de l'ombre. Je vois tout certes, mais comme tu l'as précisé sans surveillance elle pourrait faire quelques bêtises. »

Il récita ce dernier point comme si on énonçait le résultat d'une simple addition.

Maudits soyez-vous mathématiques, hmars.

« Quelques bêtises. »

Cela sonnait comme une blague, mais il garderait ça pour lui seul. Elle serait capable de l'entendre.

« Je vais la prévenir, affirma-t-il finalement avec fermeté. »

Cela sonna le glas de cette entrevue. Alors que le commanditaire de ces informations commençait à quitter les lieux, l'informateur, Marco, appelons-le comme ça (en vérité il se nomme Antonio, mais tout le monde l'appelle Marco), l'interpella pour une dernière précision, capitale à ses yeux :