une histoire pas comme les autres

Chapitre 1

Bip bip bip ...

Je respire, enfin, j'ai été enfermée là tellement longtemps. C'est comme si on m'avait privé de tout oxygène. Mais qu'est-ce que ...

Je porte un masque et de nombreux tuyaux qui partent de mon bras sont reliés à une machine je suis dans une pièce blanche, peut être une chambre d'hôpital. Je tente de bouger mais mon corps est engourdi, je suis prisonnière et ne peux plus bouger. J'ai toujours eu peur de la maladie à cause des conséquences qu'elle peut engendrer, ne plus avoir aucune prise sur les éléments ne plus pouvoir contrôler jusqu'à son propre corps est ma pire phobie. Alors forcément dans ma situation je ne peux que paniquer. Tandis que mon cœur accélère, l'oscillogramme près de mon lit fait de même et en quelques secondes ma chambre est remplie de médecins et d'infirmiers. Il y en a au moins une dizaine ils m'observent sous toutes les coutures comme une bête curieuse et commencent à me poser des questions toutes plus banales les unes que les autres. Soudain trois hommes en costume entrent et se placent face à mon lit. L'un porte un calepin le second une oreillette Bluetooth et le dernier une tablette je distingue autour d'eux comme une aura noire, quelque chose de presque invisible pour quelqu'un qui ni prêterait pas attention.

-Ecoutez je vous l'ai déjà dit quelqu'un viendra vous chercher lorsque nous serons sûrs que son état est stabilisé. Leur assène un médecin plutôt mécontent.

A mon soulagement ils repartent sans un mot, mais mon esprit divague déjà vers ces hommes que je ne trouve pas annonciateurs de bonnes nouvelles.

Bientôt, je dois me reconcentrer sur les médecins qui m'assaillent de questions, quel est ton nom, ton prénom, quel âge as-tu ?... Lorsque je tente de répondre à ces questions, je réalise que je n'en ai aucune idée c'est le trou noir, plus rien, c'est comme si je n'avais pas de passé. Les médecins me rassurent « ce n'est que passager cela ne dure jamais très longtemps ce qu'il faut c'est vous reposer » m'expliquent-ils.

Quelques minutes plus tard tout le monde est sorti et les trois hommes entre.

-Bonjour, nous sommes du gouvernement et travaillons sur la mémoire, m'indique le plus fin des trois. Comme tu as subi un lourd choc émotionnel et cérébral nous voudrions tester tes capacités, veux-tu bien répondre à quelques-unes de nos questions ?

-Je...Je ne comprends pas comment cela un lourd choc émotionnel et cérébral ?

-Tu as eu un accident de voiture et tes parents sont morts. Tu viens de te réveiller d'un mois de coma.

Je sais que cela devrait me faire un choc peut être même me rappeler quelque chose mais je n'arrive pas à être triste je n'arrive pas à me rappeler de mes parents.

-Combien font 35254 multiplié par 12 je vous prie ?

-421848

Alors que mes pensées étaient exclusivement tournées vers la possibilité de retrouver quelques bribes de souvenir j'avais calculé sans m'en rendre compte une opération que je n'aurais jamais pu réussir sans la poser.

-Parfait nous repasserons demain approfondir nos recherches nous allons vous laisser vous reposer vous m'avez l'air plutôt fatigué.

A peine furent-ils sortis que j'arrachais péniblement toutes les aiguilles et tentais de me lever, malheureusement un mois de coma ne se balaye pas d'un revers de la main et à peine fus-je debout que je vacillais et tombais. Tout devint noir.

-Mademoiselle, mademoiselle...

J'émerge péniblement d'un lourd sommeille avec une désagréable impression de manque puis tout me reviens en bloc enfin façon de dire car je ne me souviens toujours de rien avant mon coma. J'ai réintégré mon lit.