Et, progressivement, ce fut le chagrin qui se déposait sur ses pupilles.
Ce n'était plus l'ennui qui pesait sur ses paupières, ni ses insomnies qui creusaient ses cernes. L'ombre inconsciente dégoulinait entre ses cils. Ses yeux n'absorbaient plus la lumière, ils ne recevaient plus aucun signal. Ses iris devenaient sombres, plus encore que les tréfonds de la nuit. Son teint, lui, palissait au rythme de l'aube. Il ne s'éclaircissait pourtant pas, c'était une lueur différente. Celle d'un opaque nuage occultant le Grand Astre, se dirigeant à l'orage. Voilà, c'était un visage orageux à l'esprit de tempête. Le poids de ses mains se contentait de laisser tomber chaque poignée de cette infantile étincelle, que l'on a tendance à appeler "espoir".
