Tartine de Nutella

325 34 6
                                    

Alors ? La rentrée c'était aujourd'hui ? Pas trop triste de retourner en cours ? Bon j'espère que vous allez passer une belle année ! Parce que c'est également le premier chapitre de 2017 :D

Pour ce chapitre je vous invite à écouter la chanson qui sera cité ! Perso' j'adore la reprise de Twenty One Pilots (je les love trop<3) même si l'original est de notre bon vieux Elvis Presley !

Bref écoutez 'le titre de la chanson parce que je vais pas vous spoil' de Twenty one pilots :P

-Tartine de Nutella-

Il fait froid. Trop froid. Je me retourne et cherche à remonter ma couverture, mais tout ce que mes doigts frôlent, c'est ma peau. J'ouvre les yeux et me redresse. Un vieux matelas, au milieux d'une pièce délabrée avec une simple brèche dans le mur sale comme fenêtre. Je cherche partout une issue, je me précipite vers la porte en fer mais elle est fermée. Apeurée, je commence à pleurer et m'effondre sur le matelas. La porte grince, un homme d'une vingtaine rentre, un joint dans la bouche. Je rapproche mes genoux de ma poitrine pour cachée ma nudité. Il traîne des pieds jusqu'à moi et laisse tomber sa cigarette. Je recule mais je commence à voir flou.

« Bien dormi Nora ? »

« Non !! »

Je me redresse subitement, mes mains s'accrochent au drap et mes yeux cherche désespérément de la lumière. Je reprend mon souffle et attrape mon téléphone sur ma table de chevet. J'active la lampe de torche et me dirige vers la porte. J'ouvre et précipite me réfugier dans mon canapé, j'allume la télé et remonte ma couverture. Je tente de me rendormir mais impossible. Il doit bien être aux alentours de minuit.

Je me rassois quand j'entends mon portable vibrer et l'attrape.

'Hey ça tient toujours pour lundi ?'

'Que je t'accompagne ? Oui t'inquiète !'

'Super ! Tu dors pas ?'

'Non, j'ai fais un cauchemar... Mais j'essaye de me rendormir :)'

'Oki ! Je te laisse dormir alors'

Je le repose et ferme les yeux. Je me sens moins angoissée et j'arrive me laisser de nouveau tomber dans le sommeil.

Ça y est, lundi est arrivé. Je vais rejoindre Maxime chez lui et on se rend ensemble à la gare. Je ne sais pas pourquoi je stresse, depuis le début de la semaine on a cessé de parler et là, pendant une semaine on se dira pas un mot. Je monte les marches et arrive devant sa porte. Je m'apprête à frapper mais m'arrête au dernier moment lorsque j'entends le son de son piano. J'écoute et ferme les yeux, je l'imagine devant son clavier, laissant glisser ses mains sur les touches. Je reconnais la chanson, Can't help falling in love. Je souris et sans vraiment m'en rendre compte, je me met à chanter doucement.

« Like a river flows surely to the sea
Darling so it goes
Some things are meant to be
Take my hand, take my whole life too
For I can't help falling in love with you
For I can't help falling in love with you »

Il arrête de jouer, mon cœur s'arrête en même temps, comme si c'était les notes qui le maintenaient en vie. Après quelques minutes, je me décide à frapper. Je l'entends déverrouiller et enfin il ouvre, un large sourire au lèvre.

« Salut Nora !

-Salut Max ! »

Il me prend dans ses bras et m'invite à rentrer. Je le suis dans sa cuisine et il range un pot de Nutella. Ça me fait penser que j'ai pas déjeuné, je suis partie en vitesse.

« Oh ! Tu as déjeuné ?

-Non, pas vraiment. Je souris. »

Je l'observe prendre une tranche de pain et reposer le pot.

« Vas-y sert toi. Je vais mettre deux trois truc dans ma valise je reviens. »

Je m'installe et mange, je le vois faire des allées-retours entre sa chambre et le différentes pièces de l'appartement. Je finis mon déjeuné et range quand il rentre de nouveau dans le salon, sac à dos sur les épaules et valise à ses côté.

« C'est bon je suis prêt !

-On dirait un gamin qui pars en voyage scolaire. Dis je en passant devant lui, enfilant ma veste »

Il me répond d'un simple regard. On sort dehors et partons pour la gare. Le trajet est très silencieux, comme si ni l'un ni l'autre n'osait aborder un sujet sachant que d'ici peu on se séparerait. Mais après tout on allait passer toute une semaine ensemble en Finlande, on aura tout le temps de parler.

On entre dans le grand bâtiment, Maxime part enregistrer ses tickets et me rejoint sur le quai. On reste silencieux, silencieux comme depuis qu'on est ici en fait. Il à l'air songeur, et moi je ne sais pas quoi dire.

« Merci de m'avoir accompagné.

-Il n'y a pas de quoi. »

Les phrases étaient courte, le malaise lui devenait bien trop long. Le train arrive et il me regarde.

« On se retrouve à Copenhague, alors ? Dit-il.

-Oui. »

Un appelle pour insister les passagers en entrer se fait. Il lève les yeux et prend son sac. Il se dirige vers les portes de son wagon alors que je l'observe partir. Mais il s'arrête, ses épaules s'affaissent à ce que je devine être un soupir qu'il poussa. Je n'eut pas le temps de réagir qu'il fit volte-face et se retrouve de nouveau en face de moi. Nos regards se croisèrent. Il était muet, mais ses pupilles semblaient bien plus bavardes. Son souffle chaud frôla ma peau, puis ses lèvres effleurèrent timidement les miennes. Une grande chaleur envahi mon corps alors que par simple intuition j'approfondissais le baiser. Mes bras passèrent derrière sa nuque, serrant un peu plus notre étreinte. Puis il s'écarta, les appels pour le départ se faisant plus pressant. A contre cœur, je retirais mes bras de son cou, glissant ma main le long de son épaule. Il attrapa ma main et me tira vers lui, il m'embrassa et s'enfuit comme un voleur.

Promesses d'enfantsWhere stories live. Discover now