Maladie d'Amour - Chapitre 1 :

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De la fumée grisâtre sortait de sa bouche. Il continuait à tirer sur ce bout de cigarette et à expulser cette fumée de sa gorge en toussotant vaguement comme il le faisait à ses débuts.

Son regard argenté, parfois bleuâtre, fixait les rues pleines de vies. Ses rues où l'on peut voir tous les caractères différents des bipèdes qui peuplent se monde. De la veille dame gentille et attentionnée, qui se balade ici avec son petit caniche à l'haleine de putois au gars bien baraqué avec l'œil mauvais, prêt à vous caser la mâchoire si vous osez approcher la pétasse superficielle qu'il tient par la main.
Sur le toit de son lycée, le jeune blond aux yeux grisâtres blasés aimait regarder comme les gens change sans jamais se soucier de rien, une clope au bec.
Il aimait également sentir le vent le fouetter sa peau beige et sentir que se souffle divin ce plaque contre son corps, passant entre sa chemise blanche et sa veste noir déboutonnée.
Se sentir vivant.
Au dessus de sa tête, le soleil brillait et tapait tel qu'il devrait le faire vers midi et les quelques heures qui s'en suivent. Le ciel était bleu et clair, seules quelques tâches blanchâtres venaient finaliser le tableau.
Un bruit de gargouillis se fit entendre, venant du ventre du grand blond. Il soupira, fermant ses yeux, le sourire aux lèvres. Il finit sa clope et la lança du rebord, ne se souciant gère de si quelqu'un recevrait le mégot sur la tête.
Il enleva ses coudes de la barrière en fer servant de sécurité et descendit l'escalier pour entrer à l'intérieur du bâtiment.
Il se dirigea ensuite vers une grande salle qui dégageait une multitude d'odeurs grasses. Il sortit de sa poche un ticket blanc et s'approcha d'une femme et le lui donna.
Il reçut en échange un repas constitué d'un sandwich au ton et d'une pomme dans un sachet en plastique. Il le saisit en remerciant la femme qui s'avérait être la « cuisinière ».
Le blond pris donc le sac et se dirigea vers l'une des nombreuses tables installées ici et là dans cette immense pièce. Il s'assit à l'une d'entre elles, sur une chaise orangée en plastique dur et posa son repas sur la table jaunâtre. Il soupira une nouvelle fois avant de déballer son sandwich au ton pour enfin, le croquer à pleine dents.
Soudain, une voix qu'il connaissait assez bien retentit de façon aigue derrière ses oreilles.
« -Kishinuma ! Tu mange à la cafet' aujourd'hui ? »
Le blond se retourna pour faire face à la jeune fille qui avait prononcé son nom. C'était une jeune fille plutôt petite qui devait avoir une tête et demie de moins que lui. Elle avait des yeux marron et des cheveux châtains dont les pointes remontaient pour former un peu comme des rouleaux de réglisse.
Sa peau était beige claire et elle portait l'uniforme de l'académie, soit, un T-shirt manches longues jaunâtre-beige, un foulard jaune canari, une jupe bleue assortie au col du T-shirt et des chaussettes blanche.
Elle respirait la joie de vivre. Elle était également accompagnée d'une autre fille, un peu plus grande qu'elle. Celle-ci portait le même uniforme, même si sa poitrine était bien plus avancée que celle de sa copine. Elle possédait de courts cheveux bruns de la même couleur que ses yeux.
Le soi-disant Kishinuma haussa les épaules et se retourna pour faire face cette fois, à son repas.
« -Faut bien, non ?
-Oui ! Hey, j'ai une idée, viens manger avec nous ! fit la première.
-Pourquoi faire ?
-Bah pour manger, baka ! fit la deuxième.
-Naomi ! Tu es trop mignonne quand tu insultes les gens !
-Seiko ! De t'avise même pas de me toucher la...
-C'est moelleux !
-Seiko ! hurla Naomi en tapant le crâne de Seiko qui avait la tête précédemment fourré dans la poitrine de celle-ci.
-Pff... fit Kishinuma en voyant Seiko verser des lames de crocodiles et se frottant le haut du crâne.
-Méchante Naomi ! »
Le blond se frotta le front exaspéré devant ses « amies » et leur enfantillage. Il se leva et pris le reste de son repas avec lui. Il commençait à partir.
« -Kishinuma ! Où tu vas ! gémit Seiko.
-Dans un endroit plus calme.
-Mais euh... finit-elle quand elle le vit partir sur le toit.
-Laisse tomber Seiko, il ne nous apprécie pas.
-C'est faux, il aime bien la délégué et Satoshi, non ?
-Je sais pas, moi ! »

Kishinuma était de nouveau sur le toit du lycée, mangeant son sandwich, enfin tranquillement. Il repensait aux deux autres filles, Seiko Shinohara et Naomi Nakashima. Les deux meilleures amies du monde. Il ne connaissait pas plus lié comme relation.
Elles avaient dut tomber sur lui par hasard et lui avaient proposé une place, mais il l'avait refusée. Il avait changé.
Avant, à une certaines époque, il aurait accepté en faisant mine d'abandonné face aux cris idiots de Shinohara mais là, non.
Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment. Il n'était plus sûr de rien. Avant, il faisait tout sans rancunes et restait égale face à sa fierté mais, ce n'était plus vraiment le cas, il avait changé, en à peine deux mois.
Il avait arrêté d'aller au cinéma avec son ami, Satoshi Mochida. Il aimait bien Satoshi. C'était un type bien, horriblement froussard mais un type bien quand même.
Il avait cessé de rester plus tard le vendredi soir pour écouter les histoires d'horreur de sa déléguée de classe, Ayumi Shinozaki. C'était assez rarement qu'elle organisait ses petites soirées. Elle en avait fait depuis mais il n'y allait plus.
Il avait changé, il préférait la solitude froide à la chaleur d'un ami, ma fois, il faisait bien ce qu'il voulait.
Il n'y avait que deux chose qui n'avaient pas changé d'un poil. Il travaillait toujours le soir pour gagné son loyer, ses parents l'ayant déserté, il vivait seul et devait travailler pour vivre. Et aussi, sa sœur. La petite cadette des Kishinuma venait toujours chez son grand-frère, le plus souvent possible. Hikari, car tel était son prénom, aidait son frère à faire les corvées chez lui, pendant que celui-ci recevait son gagne-pain. Elle était gentille la petite Hikari, âgée de quatorze ans, elle cuisinait admirablement bien.
Il aimait sa sœur, c'est bien la seule chose dont il était sûr. Il aimait l'entendre l'appeler « Onii-Chan ».
Du haut du toit, il regardait sans cesse les passants, passer bien entendu. Râlant et criant sur les trottoirs où dans leur machine à pollution autrement appelé voiture.
Il n'aimait pas les gens qui se plaignaient, pour lui, on avait la vie que l'on méritait. L'avenir et le destin qui était faits pour nous. Un garçon, intelligent, beau, admirable. La crème de la crème. Se faisait renverser un jour par une voiture, conduite pas des gens puants l'alcool à plein nez, le capos de celle-ci lui brisa la colonne vertébrale, il en mourut et bien, il mourrait, c'était comme ça, comme la vie nous a fait.
Peut-être que si la pourriture humaine n'avait pas créé toutes ces chose dont elle peut se passer, le garçon serait vivant mais voilà, cela a été créé et on ne peut plus retourner en arrière. Il fallait le faire avant.
Combien de morts le sont à cause de la création humaine ? De beaux millions bien cuits.
Voilà tout, c'était sa nouvelle façon de penser.
Avant, jamais il n'aurait pensé qu'à lui. Il n'aurait pas cherché à comprendre les choses qui l'entouraient. Mais bon, c'était peut-être un peu tard pour ça...
En ce moment même, il ne regardait pas les passants, il fixait le vide. Ses pensées se dispersaient dans sa cervelle. Il badait, tout simplement.
Une sonnerie retentie, une alarme sourde et continue qui s'arrêta, signifiant que la pause déjeuner était terminée et que tous devait rejoindre leur prochain cours, ce que Kishinuma fit.
Il avait un cours avec son professeur principal qui lui rendit sa feuille blanche qu'il n'avait même pas pris la peine de lire à la dernière interro. Il n'était pas venu, il avait sécher, prétextant une quelconque maladie pour gambader dans les rues et encore observer les gens.
Il n'eut pas à rattraper son évaluation, il avait eu un rendez-vous avec son professeur et sa secrétaire, Mme Shishido.
Il pensait qu'il allait se faire sermonner par celui-ci mais il se trompait. Ce professeur était surement le plus attentionné d'entre tous et Mme Shishido, la plus compréhensive. Il formait un bon duo. Kishinuma les aimait bien, il venait quatre fois par semaine maintenant.
Il resta donc après les cours et s'assis sur l'une des chaises du bureau de Mme Shishido.
Elle s'assit en face. Elle était jeune. Vingt-trois ans à peu près. Elle possédait des cheveux châtains et lisses qui lui allait jusqu'aux épaules. Elle avait également des yeux bleus-mauve voire gris. Elle portait une jupe bleue, un pull rose, un collier avec un pendentif panda et une blouse longue et blanche. Son tuteur partit, le proviseur voulant lui parler de l'une de ses classe. Mme Shishido resta.
Elle avait un sourire permanant, ce qui faisait qu'elle possédait peu d'autorité mais les élèves l'appréciait, alors, ils l'écoutaient.
Donc, elle s'assit et lui fit un large sourire, ce qui le surprit.
« -Bien, commençons notre entretient, il faut que nous parlions. » dit-elle avec une voix douce et aimable.

Maladie d'Amour - Corpse PartyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant