Les faiblesses de l'être humain [ YoonMin / Y.min ]

1st Sugar

Mercredi 9 Mars 2XXX, fin de soirée.

Le seul éclairage de la pièce était celui de l'écran de l'ordinateur. Le seul son résonnant dans ces oreilles était de la musique dans les écouteurs. Il savait qu'il se bousillait les yeux à s'obstiner de travailler de cette manière mais ainsi il faisait abstraction du reste. L'article que Min Yoongi était en train de taper sur son ordinateur ne le passionnait pas mais il fallait bien cela pour qu'il gagne sa vie.

Sa première victoire dans le monde du travail avait été de pouvoir être un freelance dont certains journaux se payaient les services. La seconde avait été qu'il puisse travailler seul. Ses articles étaient 100% de lui, de leurs créations à leurs publications. Il relatait les faits sans parti-pris, faisait ses propres photos et signait de son nom de plume, Suga.

Jusqu'à maintenant, hormis la musique, rien ne remuait les tréfonds de son âme. Ni les femmes, ni l'alcool, ni l'argent. C'étaient les trois vices de l'homme et pourtant... Rien.

Quand la fatigue et l'épuisement le saisissaient, il s'était plusieurs fois demandé : « Pourquoi suis-je une coquille vide ? Qu'est-ce qui cloche chez moi ? ». Tandis que ses jambes se balançaient dans le vide quand il s'asseyait sur le rebord du toit de son immeuble. Mais il avait encore sa famille, il ne la déshonorerait pas de cette façon. Alors, il repartait broyer ses émotions noires dans l'obscurité de son appartement.

Son téléphone sonna. Le rédacteur chef du journal A.

- Bonsoir, Monsieur Min. Où en est l'article sur le chanteur M ?

- Vous l'aurez à la date prévue. Vous saviez qu'il était le genre de personne à rechigner pour la moindre broutille. C'est pour cela que vous me l'avez refilé ?

- Il a le don de faire fuir les reporters ET vous savez gérer les cas difficiles. C'était logique de vous y envoyer. C'est le business.

Le jeune reporter se retenait pour ne pas raccrocher de suite son téléphone mais l'homme au bout du fil avait raison : c'était le business qui voulait ça.

- Monsieur, voulez-vous me donner une nouvelle cible ?

- Exactement. C'est à propos d'un jeune danseur en pleine ascension. Il s'appelle Park Jimin. Vous avez déjà entendu parler de lui ?

Bien sûr qu'il avait déjà entendu parler de ce gars. Il faisait parti des troupes de danseurs dans les clips de musiques récentes. Yoongi avait vu qu'il attirait des foules de jeunes femmes du moment où il se produisait dans tel ou tel endroit. Pour l'instant, il n'avait pas encore donné d'interview mais il était le sujet de pas mal d'articles depuis un an.

En un mot, le premier journal ayant droit à une interview de lui gagnerait en popularité et ses ventes exploseraient. Il en irait de même pour l'intervieweur. Le rédacteur voulait lui confier cette tâche à lui et pas à un de ses propres reporters. Quelque chose clochait.

- Et pourquoi vous voulez me laisser faire cette interview ?

- Ce jeune homme se moque de l'étiquette que portera le reporter tant que c'est vous.

- Pourquoi ?

- Vous lui avez été recommandé par un autre danseur. J-Hope, je crois. Apparemment, il vous apprécie assez pour vous conseiller à d'autres. Continuez à faire jouer vos relations, Monsieur Min. Cela vous réussira.

- J'accepte. Pour quand dois-je pour vous rendre cet article ?

- Je vous donne un mois. J'attends beaucoup de vous, Monsieur Min. Au revoir.

- Merci, Monsieur. Au revoir.

Après avoir raccroché, Yoongi se lança dans des recherches sur ce Park Jimin. Il regarda plus attentivement les MVs dans lesquels il était apparu. La chasse à l'interview était lancée.

***************

Jeudi 10 Mars 2XXX, début de soirée.

Le cours de danse que donnait Jimin venait de se terminer. Il sentait la sueur ruisseler sur toutes les parcelles de son corps dépourvues de tissu. Le studio étant vide, il se permit d'ôter son t-shirt qui lui collait au corps avant d'aller rejoindre sa chambre, à l'étage au-dessus, pour une douche amplement méritée.

Puis, il monta sur le toit et s'allongea sur le sol pour regarder le ciel, brancha sa musique et admira les étoiles dans le ciel nocturne. Il était enfin seul. Il pouvait souffler. Il pouvait être lui-même.

La danse était ce qui le définissait mais il souffrait encore que l'on étouffe sa voix. On ne lui avait pas encore accordé une chance en tant que chanteur. Jimin avait l'impression d'étouffer. Ces derniers mois, les seuls instants où il pouvait se consacrer à lui n'étaient que ces moments avant de dormir – quand on le laissait faire.

Le jeune homme n'avait pas revu sa famille depuis qu'il était arrivé à la capitale pour réaliser son rêve. Cela faisait deux ans. Malgré les appels fréquents, ses parents et son frère lui manquaient.

Il se recroquevilla en position fœtale sur le sol en béton et ferma les yeux. Il était fatigué. Son corps lui paraissait comme paralysé, incapable de bouger et la musique toujours en fond sonore. Bizarrement ainsi, il se sentait bien.

D'un coup, la musique se coupa pour entamer une autre mélodie. Un appel.

- Allô.

- Allô. Min Yoongi, à l'appareil. Je vous dérange Monsieur Park ?

- Ah ! Suga-nim ! s'exclama le jeune homme en se relevant soudainement. Non, vous ne me dérangez pas.

- Le journal A m'a contacté dans le but de vous interviewer. Quand êtes-vous libre ?

Jimin se précipita pour prendre de quoi noter et consulta son agenda sur son téléphone. Il fit tomber plusieurs objets sur son passage avant d'obtenir ce dont il avait besoin.

- Mardi prochain à 21h, au studio de danse. Cela vous convient ? suggéra le jeune danseur.

- Oui.

Quand il nota l'heure et le rendez-vous, il nota que sa main tremblait et que son écriture se faisait hésitante. La chaleur du stress engendré par ces signes lui parcourut tout le corps et bloqua quelques instants les mots dans sa gorge.

- Je vous confirme le rendez-vous lundi soir. Sinon, je n'ai pas besoin d'autres informations. Je vous remercie de m'avoir demandé pour cette interview. Au revoir, le salua le reporter.

- Je vous en prie. Au revoir.

Après avoir raccroché, Jimin ne prit pas le temps de ranger les objets une fois dans sa chambre. Il se dirigea directement vers son armoire. Il prit un sachet transparent rempli de poudre blanche dans une de ses boîtes à chaussures en hauteur. Ses mains tremblaient de plus en plus.

Il lui fallait sa dose. Tout de suite.

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J'espère que ce petit bout de texte vous aura plu ! Ce n'est que le début donc il ne se passe pas grand-chose. Attendez la suite pour mieux pour faire votre avis. Désolée pour les lettres comme A, M, etc... à la place des noms, je n'étais pas inspirée pour en trouver...

À la fin, avant la toute dernière ligne, était-ce trop évident que Jimin soit un toxico ?

Que pensez-vous de ces idées : 

Suga = reporter ? 

et Jimin = toxico ?

J'attends vos commentaires ;)