Hope [TERMINÉ]

VIII

Je me souviens de cette soirée. Après la mort de Hope, Isaac m'a ramené chez moi, en voiture. J'étais en larmes et j'étais morte de fatigue. Je me suis endormie sur le fauteuil de la voiture et, à mon réveil, j'étais dans la chambre d'Isaac, recouverte de son drap, aux motifs enfantins.

  Ils dormaient près de moi, sa main dans la mienne. Je me retournai et me blottis dans ses grands bras chauds. Il se réveilla. 

- Ça va aller ma chérie ?

  Sa question me surpris. Pourquoi ça n'irait pas ? J'avais passer une magnifique soirée.

- Bien sûr ! Pourquoi ça n'irait pas ?

Il avait l'air surpris que lui réponde ça. Évidemment, je ne me souvenais plus de tout les événements de la veille. J'avais oublié la partie la plus importante. La mort de l'espoir. L'espoir qui est la chose la plus difficile à ressentir. L'espoir qui est la seule chose plus forte que la peur. L'espoir qui peut vous redonner confiance en vous. L'espoir que j'ai tué de mes propres mains.

  À mon retour chez moi, mes parents m'ont appris la disparition de ma sœur, avant de m'apprendre sa mort, quelques jours après.

  La deuxième fois où j'ai "disjoncté", c'était quand j'ai demandé à Isaac de me rendre le collier de Hope et de le cacher dans une boîte, enfouie sous les feuilles de mon tiroir. Et la troisième fois, je lui avais ordonné de le cacher, de l'enterrer.

  Isaac avait été très patient, il doit m'aimer très fort. Il m'a protégé de moi-même, en quelque sorte. Il a surement compris ce qu'il m'arrivait. Il m'arrive une chose terrible. Je ne sais pas ce que c'est mais ça s'attaque à moi, alors que je n'est rien demandé. Cette chose, qui n'est pas moi, c'est attaqué à l'espoir. Cette chose va finir par me tuer, si je ne le fais pas avant.

  Je suis assise sur le lit de ma cellule depuis au moins 1 heure. Les policiers m'ont menotté et amené ici, pour que la chose qui est en moi ne fasse pas d'autres dégâts. Je crois qu'ils savent qu'est-ce que c'est et qu'est-ce qu'elle me veut.

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Deux jours plus tard...

  Aujourd'hui, c'est son enterrement. C'est la dernière fois que je sortirais la tête dehors. Maintenant que la police avait éclaircit toute l'affaire, il ne restait plus qu'à enlever la chose de mon corps. La chose qui me veut du mal, celle qui n'est pas moi...