La Lettre

38 4 3
                                    

« Bonsoir. Je m'appelle Adrian. Cela fait exactement trois jours que ma petite fille est morte. Elle avait seulement six mois. On me l'a enlevé. Pendant la nuit, j'ai été réveillé par des bruits de portes qui grince depuis la chambre de ma fille. Seulement, notre maison est en travaux, et hormis la porte d'entrée, nous n'avons installés aucune porte. Je suis donc allé voir ce qu'il n'allait pas. C'était le landau, il grinçait en se balançant. Je n'ai pas réalisé sur le coup que ma fille n'était plus à l'intérieur. J'ai paniqué, je suis tombé et je me suis cogné la tête. J'ai été sonné quelques secondes et quand je me suis réveillé, j'ai revu ma fille, clouée sur le mur, se vidant de son sang, goutte par goutte. Six mois, vous vous rendez compte ? C'est la pire vision d'horreur qu'un homme peut vivre... J'écris pour vous dire qu'à l'heure où je vous écrit, je suis sans doutes mort, cloué sur le mur de ma chambre moi aussi. Bien sur j'ai enquêté tout seul de mon coté... Et j'ai découvert quelque chose à propos du tueur de ma fille... Cela dépasse l'entendement. Donc si vous découvrez mon corps, n'enquêtez pas, dites que c'est un suicide. Il vaut mieux pour tout le monde que le massacre s'arrête a ma famille uniquement. Oui, car ma famille va mourir. Je me suis fait à l'idée, j'attends mon heure... Pour votre bien, n'enquêtez pas. »

On a reçu cette lettre ce matin au commissariat. Je l'ai ouverte le premier, et j'ai ensuite appelé mes collègues. C'était évident pour tout le monde qu'il fallait enquêter sur ces meurtres. Du moins s'ils étaient réels.

Jour1 : On a effectivement retrouvé une femme clouée au lit, littéralement et un jeune bébé cloué au mur. On n'a en revanche pas retrouvé la moindre trace de l'homme qui nous a envoyé cette lettre. Cependant, on a retrouvé un post-it sur la fenêtre de la chambre d'enfant : « Je vous ai dit de ne pas enquêter. Sortez de cette maison ! Vous ne reverrez pas vos familles ! ». On commençait a flipper avec les collègues, mais pour certains, c'était l'occasion rêvée de monter en grade en cas de réussite. Pour moi, cette histoire m'intriguait. Qui peut être aussi dangereux pour que même nous, la police, ne puissions pas enquêter. On a déjà eu à faire à quelques tueurs en série... Un de plus ne serait pas plus dangereux qu'un autre. Mais nous devrions tout de même nous méfier. La plupart des tueurs en série ne s'attaquent pas aux bébés, ou alors ils ne les tuent pas. Il avait effectivement l'air beaucoup plus dangereux. Pour en revenir à l'enquête, on n'avait aucune piste. On avait beau fouiller la maison, aucune trace d'Adrian. Aucune trace du tueur non plus. On a fait appel à un détective.

Jour2 : Le détective est venu ce matin, il devait terminer une autre affaire. Il n'avait jamais vu ça. Il a demandé à ce qu'on lui montre les corps par photographie uniquement. Cependant, il a découvert la photo d'un parc dans un tiroir, recouverte de sang. Un collègue connaissait l'endroit et nous indiqua le chemin à suivre. Durant la route, ce même collègue s'interrogeait. Il me demandait si je croyait au surnaturel. Je le sentais mal vis-a-vis de cette fille de six mois. Et surtout de cette lettre d'Adrian. Il avait vu ou découvert quelque chose... Pourquoi ne nous a-t-il pas dit ce qu'il avait découvert ? Pourquoi se sentait-il condamné ? Il a également évoqué sa famille, mais nous n'avons reçu aucune alerte de disparition. Nous ne connaissons pas son identité. Et nous attendons pour connaître l'identité de sa femme et de sa fille. Toute cette histoire fait froid dans le dos, mais de là à croire au surnaturel... Je n'y crois pas un instant. C'est juste un malade mental qui s'introduit chez les gens pour tuer... Tuer une femme et un bébé...

Nous sommes arrivés au parc. Il était vide. Pas un ch... Enfin si... Des chats... Trois plus exactement. Ils ont fuit dès qu'ils nous ont vu. Ils étaient posés sur le sable. Il avaient l'air de se tenir sur quelque chose... C'était glauque. On s'approcha du tas de sable et on vit... Un sac. Mes collègues ont poussés un « ouf » de soulagement, on n'espérait pas retrouver un troisième corps.J'ai ouvert le sac. Un odeur d'œuf moisi en sorti. Dans le sac se trouvait un petit morceau de papier déchiré : « Vous vous obstinez toujours à enquêter ? Si vous lisez ceci, c'est que c'est le cas. Je vous en supplie, arrêtez vous là. Si vous ne comptez pas vous arrêter, vous allez souffrir... Si vous voulez souffrir, et que vous êtes prêts à rencontrer l'horreur que je vis en ce moment, allez au Manoirde Sc... ». Le papier s'était déchiré à cet endroit là. Je ne pensait pas que c'était un hasard. Mais pour que le papier se déchire à cet endroit précis... Et puis comment savait-il que l'on trouverai la piste du parc ? Est-ce que ce serait le tueur qui nous aurait adressé ce message ? Non, c'est impossible, l'écriture à l'air semblable à celle d'Adrian. Nous n'allons pas arrêter là de toute façon. L'affaire prenait une tournure de plus en plus importante, et de plus en plus effrayante. On dirait que le tueur sait exactement ce que nous allons faire. Ça m'angoisse.

Jour3 : Ça y est ! On l'avait ! On avait enfin connaissance de ce fameux manoir. Le seul qui puisse coller, le seul manoir abandonné de la région dont le nom commençait par « S »et « C » était le Manoirde Scerlwood. Il a longtemps été un légende pour les enfants. On leur disait de ne pas s'approcher de ce manoir, car vivais l'esprit d'un pédophile qui tuait les enfants et les femmes, et qui les violait après leur mort. On racontait même que cet homme domestiquait des araignées afin qu'il fasse de ses victimes des « nids d'araignée ». On raconte qu'il les dressait afin que celles-cis puissent pondre dans le bouche des victimes encore vivantes... Ce n'était qu'une légende urbaine. Pourtant, beaucoup d'entre nous avaient peur. J'avais peur. Mais je devais y aller. Je dois taper ce rapport de mission. Et surtout, je dois découvrir la vérité. Qu'à vu Adrian ?

On se sépare pour entrer dans le manoir. Et là, encore un bout de papier qui était scotché à la porte : « Qu'est ce qu'il vous prends tout à coup ? Vous n'avez pas encore réalisé ? Je pensait la police moins bête pour ne pas tomber dans un piège aussi grossier. Vous voulez voir son corps ? Entrez je vous enprie. Mais sachez qu'à l'instant même ou vous franchirez cette porte, vous ne la franchirez plus. » Ces derniers mots en ont affolés certains. Un même, était devenu complètement fou. Il enleva son gillet pare-balles, jeta son arme et dit qu'il préférait démissionner plutôt que de mourir. On était pourtant armés jusqu'aux dents. Tout le monde s'était décidé a entrer. Pour être franc, j'y allais en tremblant. A l'instant même où nous sommes rentrés, la porte se referma d'un coup. Il faisait noir, on avait juste des petites lampes torches. On à éclairé la porte et... Encore un bout de papier : « Ne touchez pas à la porte ! » Un collègue à voulu tenter de faire le contraire... Je n'y crois pas... Il vient de s'effondrer... Devant moi... C'est mort... Je ne peux même plus parler au passé, je ne sais même pas si je vais survivre... On lui a transpercé la gorge bordel ! Une putain d'épée est sorti d'un mécanisme de la porte et vient de l'empaler ! Putain il avait tout prévu ! Les messages qu'il nous laissait ne relevaient que de la psychologie inversée : « Dire quelque chose, pour que l'on fasse le contraire... » C'était son idée de base, nous tuer ! Mais qui est ce mec ? Est-il humain ? Pourquoi veut-il nous tuer ? Je n'aurais jamais dû m'engouffrer là dedans. Pourtant le chef veut continuer. Je le suis. De toute façon je n'ai plus le choix. Le chef propose qu'on se sépare en binômes. Je refuse, je veux qu'on reste en groupe. Mais c'est le chef... Alors je ferme ma gueule... Je suis impuissant. Je vais mourir. Je le sens... Comme Adrian le sentait. C'est pour ça... J'entends des bruits...J'entends des cris. Ils résonnent. C'est horrible cette sensation. On se sent comme une bombe a retardement. On est piégés. On sait qu'on va mourir, mais on va mourir dans la peur. Est-ce que je vais souffrir ? Je ne sais p... Du sang... Je viens de marcher dans une flaque de sang... Je tremble. J'ai du mal à écrire... Pourquoi je continue d'écrire ? Merde réfléchit un peu... Tu passes forcément à coté d'un détail ! Adrian a ressenti la même chose que toi, au même moment. Il s'est sans doute caché pour écrire et... Si je me souviens bien, il a écrit : « à l'heure où je vous écrit, je suis sans doutes mort, cloué sur le mur de ma chambre moi aussi. » Cela veut dire qu'il n'est pas dans le manoir... Mais on n'as pas retrouvé de... Oh mon dieu. J'entends un autre cri... Et j'ai perdu le contact avec mon binôme ! Ce con est parti ! Me laisser tout seul moi ? Mais pourquoi ? Non, non, non et non ! Continue de réfléchir, tu passes encore à coté de quelque chose... On n'a pas retrouvé son corps chez lui... On a fait le tour, on n'a rien trouvé... Il nous a envoyé cette lettre en nous disant que... Attends une seconde... Comment a-t-il pu envoyer cette foutue lettre ?

Il est là, devant moi. C'est lui. Ma mort. C'est lui... Le salopard qui à tué cette femme et ce bébé... C'est tout simplement lui. Il me regarde... Il me laisse écrire...

J'écris en ce moment sous son emprise. En effet, je viens de tenter de lui tirer dessus, mais mes munitions ont été vidées sans que je m'en rendes compte. Il a actuellement un couteau ensanglanté sous ma gorge. Il veut que je continue à écrire son histoire jusqu'au bout. Il me demande de dire de lui que c'est un génie. C'est un génie... Il me demande de dire de lui qu'il pourrait tuer qui il souhaite. Il peut tuer n'importe quelle personne. Il a construit ce manoir, il y a vécu. De sorte à en faire un manoir remplit de pièges. Remplit de salles qui peuvent vous tuer, et lui à l'intérieur qui a tout construit. Il à été plus fort que nous. Et il ne s'arrêtera pas là. La femme et le bébé étaient juste des appâts. Ce qu'il veut, c'est anéantir les forces de police. Mais ça, ils ne le sauront jamais...

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jan 12, 2017 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

La lettreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant