Le réveil douloureux et soupçons

385 16 3
                                    

Oscar sentait qu'elle n'était plus dehors dans le froid de la nuit mais dans un environnement doux et chaud. Elle entendis, sans vraiment comprendre, sa nurse ainsi que son père, André et le docteur Lassonne discuter. Elle ne sentait pas de force à ouvrir les yeux. Elle commençait tout de même à reprendre conscience de la situation. La jeune femme se trouvait chez elle, dans son lit.
Elle entendit des pas sortant de sa chambre puis soudainement, elle sentit une douleur vive à son épaule et elle y grimaça. À cet instant, elle entendis à nouveau la même voix avant qu'elle ne s'évanouisse l'appelant doucement. Elle ouvrit faiblement les yeux malgré la fatigue.

Oscar vit le visage de Fersen inquiet. Elle lui souris en le voyant. Le jeune homme était immédiatement rassuré de la voir. La blonde sentais son cœur battre à la chamade. Elle lui confia qu'elle était certaine de l'avoir vu. Elle tenta de se relever mais son épaule lui tira douloureusement. Fersen perdit un instant son sourire inquiet pour la jeune femme. Il l'aida à s'asseoir avant de prendre sa veste derrière lui pour recouvrir les épaules frêles de la commandante.

- Ah, je n'avais donc pas rêvé. C'était bien vous, Monsieur Fersen. Depuis quand vous êtes revenu? questionna Oscar

- C'est jour-ci, c'est vrai qu'il y a quatre ans qu'on s'est vu, avoua en souriant Fersen.

- Oui et votre retour arrive à un point nommé. Sans votre intervention, j'étais perdue.

- Pensez-vous? C'est une chance que je passais par cette route. Au fait, j'allais vous voir... commença-t-il quand il entendis un doux claquement de porte.

C'était Rosalie qui venait fleurir la chambre en posant le vase de roses blanches sur la cheminée allumée. Fersen reconnu la jeune femme. Elle déclara qu'ils s'étaient déjà rencontré il y a quatre ans, quand la carrosse de Fersen la percuta alors qu'elle ramenait de la nourriture pour sa mère. Oscar ria de la coïncidence, puis présenta Rosalie à Fersen en insistant qu'elle avait été recueillis par sa famille. Rosalie remercia encore Oscar pour l'avoir pris sous son aile malgré les ennuies qu'elle posait, surtout sur l'attaque de cette nuit. Fersen la rassura qu'il n'avait point de rapport, mais Rosalie déclara que ce fut Madame Polignac qui avait tout organisé. Elle se fit coupée sèchement par Oscar, qui lui rappela qu'ils n'avaient guère de preuves contre elle, même si elle avoua qu'elle la soupçonnait également.

Oscar assura à Fersen de le prévenir si elle découvrait quelque chose. Le jeune homme acquiesça et allait s'en aller pour laisser Oscar se reposer, mais il se fit interrompre dans son geste par la jeune femme sur le questionnement du but de sa visite en France.
Le jeune noble suédois déclara qu'il avait des affaires à régler à Paris mais avoua qu'il voulu voir à nouveau la reine. Il demanda si elle avait changé depuis ces dernières années. Oscar assura que non, elle restait toujours la même comme si le temps n'avait pas atteinte sur la beauté de la reine.

Fersen la remercia et laissa Oscar une nouvelle fois. La jeune femme regarda avec regret le départ du jeune noble.

Elle sentis une vive douleur à son épaule qu'elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait criée en le tenant faiblement. Rosalie accouru vers elle et l'obligea à se rallonger. Oscar avait les larmes aux yeux. Heureusement pour elle, la douleur diminuait aux fils des minutes. Elle remercia faiblement Rosalie avant de somnoler. La jeune femme la couvrait pendant qu'elle s'endormit.

Rester au reposOù les histoires vivent. Découvrez maintenant