O.S Une dernière fois

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L'automneest là, les feuilles voletèrent de pars est autres, et viennents'écraser contre le sol humide. Le vent soufflait, les personnesétaient pressées, et moi je les regardais, ils se rentraientdedans, se bousculaient. Tandis que je restais là, assise sur unbanc, le regard dans le vide, la musique dans les oreilles, jepensais, je pensais à tellement de choses inutiles, mais qui meparaissait si important sur l'instant. La première pensée qui mevient, fût mes poignées, je relevais mes manches à l'abri desregards. Mes yeux se posèrent sur ses marques devenu éternelle, quim'avait tellement soulagé fût un temps. Me mutiler ne me suffisais plus, j'avais besoin de trouver un nouvel échappatoire, pour medistraire de cette envie morbide qui me poursuivait jusque dans mesrêves.  


Je prisune cigarette, une de plus ou une de moins ne me ferait pas de mal,alors je l'allumais, et pris une bouffée, puis une autre. Mesjournées étaient de plus en plus triste et vide, ce temps monotonen'arrangeais pas les choses. Toute mon adolescente je fus la riséede tout le monde, je me souviens même du jour où on m'a enfermédans le placard du concierge durant tout un week-end. Puis, le momentsûrement de plus tragique de mon vie, vient quand mon père décédaà cause d'un foutu cancer généralisé. Depuis ce jour, j'ai plongédans une lourde dépression, sans que ma mère s'en aperçoive. Tropobnubilé par boire et lécher les bottes de mon petit frère. J'aidu prendre soin d'elle, ainsi que mes deux frères, aucuns d'eux n'aà peine posé les yeux sur moi, j'étais faible, dans un corpsmaigre et souffrant. Depuis la fin du lycée, j'avais fais des étudestrès banales, deux ans dans une école pour être auxiliaire depuériculture, peinant à trouver du travail je faisais dubaby-sitting en attendant de trouver un job à temps pleins. J'étaistoujours, et encore seule, je passais ma journée à m'occuperd'enfants, pour la plupart très désagréable, et ensuite jerentrais chez moi, mon petit chez moi si confortable, et je cherchaisà m'occuper. Mon état empire, malgré le psychologue que je veuxdeux fois par semaine, n'y change rien. La loi Murphy, j'étais surque ça s'appliquait en ce moment même à moi. Il y a quelque tempsj'appris que mon petit frère mourût à son tour, un accidentdisait-il, je n'ai pas fais attention à ce qu'il racontait, j'étaisen état de choc. Et puis les choses se sont aggravées, un jour jeme suis évanouie, et je me suis réveillée dans une salle, blancheet très lumineuse, des infirmières et un médecin étaient là,dans la pièce, leurs yeux posés sur moi. Ils se chuchotaient deschoses inaudibles, j'examinais mon corps lorsque j'aperçus que desfils étaient branchés à mon corps. J'essayais de parler, mais rienque d'ouvrir la bouche était un supplice. Je pense qu'ils ontcomprit mon intention car le médecin s'approcha de moi et m'expliquala situation. Il me dit que j'étais devenu anorexique et que jedevais rester un moment à l'hôpital pour que je puisse reprendredes forces. J'ai toujours détestée les hôpitaux, les cries desfemmes qui accouchent, les pleures des personnes qui perdent leurproche, des bruits d'outils pour une opération, le silence desmachines branchées au personne, mais ce que je haïssais par dessustout c'était la monotonie des pièces, l'odeur des produitsdésinfectant, le sol froid, et ce silence de plomb quand l'obscurités'empare du jour. Cela faisait quelques semaines que j'étaisl'hôpital, quand un jeune homme vint à ma rencontre suivit dequatre autres personnes. L'un d'eux avait une caméra, enfin jecrois, ils étaient mignons, et horrifiés par la vu qui s'offre àeux. L'infirmière me présenta et eux se présentèrent. Ils étaientlà pour rendre les gens heureux. Je rigolais beaucoup, pour une foisj'avais l'impression d'exister, d'être quelqu'un d'unique. Maisquand il fallu qu'ils partent je perdis une nouvelle fois ma raisond'être heureuse. Pourquoi ma vie était-elle si noir ? Pourquoifallait-il qu'on me prive du bonheur ? Qu'avait-je fais pourmériter un sort pareil ? Je leur dis au revoir, et eux aussi,m'embrassant le front un par un. Ils me saluèrent par la fenêtrequi donnait sur le couloir, et je fis de même.

 - éclipsede trois jours -


Jesortais enfin de l'hôpital, j'avais qu'une seule hâte, c'était derentrer chez moi, me mettre au chaud, et retrouver l'odeur siparticulière du papier d'armenis. Je marchais une trentaine deminute et retrouvais enfin mon petit appartement qui m'avait tantmanqué. J'en avais marre de tout, je m'enferma dans ma salle de bainet sorti cette petite lame qui avait fait tant de marque, qui avaitfait couler tellement de mon sang, qui m'avait tellement soulagé. Jerelevais une nouvelles fois ma manche, sachant quel rituel j'allaisexercé pour la énième fois. La lame s'enfonça dans mon brastandis que moi je pleurais à chaude larme. Un flot de sang mélangéaux larmes coulait dans levier. J'appuyais un peu trop fort car, j'aisentis quelque chose s'ouvrir en moi. J'enroulais une servietteautours de mon poignée ne sachant plus quoi faire. Je me souvins,que quelques minutes avant d'arrivé chez moi, en dessous de monappartement dans la rue en face, j'étais allée chercher lesanti-dépresseurs que m'avait prescrit le médecin. En ouvrant mesveines une nouvelle fois, tout les mauvais souvenirs revint, c'étaitdécidé j'allais en finir une fois pour toute. J'attrapais unebouteille de whisky dans le placard de la cuisine, je vidais lesanti-dépresseurs dans ma main avant de les poser et d'écrire.Quelques temps plus tard, les lettres destinés aux personnes qui mesont chère écrite, c'était pour moi l'apogée de ma vie. J'ouvrisavec difficulté la bouteille, remis tout les cachets dans ma main,je les avalais d'une traite suivis d'un cul-sec d'un verre de whisky.Je le remplissais à chaque cul-sec, jusqu'à ce que la bouteillesoit vide. Ma vision diminuais, je voyais trouble, et les membres demon corps perdait peux à peux leur force. Je me levais pour memettre dans ma baignoir tant bien que mal. Une fois dedans je fiscoulait l'eau, de l'eau chaude, presque brûlante pour me soulager.Je repris la lame, celle qui m'avais finalement fait tant de mal, etl'empoigna une dernière fois. Cette fois-ci je l'enfonçais le plusprofondément possible, je me mutilais dans tout les sens, à laverticale, à l'horizontal, à la diagonale. Mon corps se vidait,l'eau du bain devenus rouge vif, je fermais les yeux, pour toujours.Le sourire aux lèvres, avec un air paisible. C'est comme ça que lapolice me retrouva, le corps inerte, dégageant une odeur deputréfaction, mes extrémités devenus noir, et les mouchesvirevoltantes tout autours de mon cadavre. L'annonce fût dur àencaisser, ma mère c'était de nouveau écroulé, mon frèreéclatait en sanglot. Le soir pendant qu'ils dormaient, je décidaisd'aller les voire, je leurs disais que j'allais bien, qu'ilsn'avaient pas à être triste, parce que finalement j'étais enfinheureuse. Je les embrassais et je partis, c'était la dernière fois,la dernière fois qu'ils me voyaient.  


Note d'Auteur, 

Cettehistoire n'est pas écrire pour vous inciter à vous mutiler oupire ! En temps que personne travaillant dans le Service AuxPersonnes, je vous conseille de parler à quelqu'un de confiance devos problèmes. 

A chaque problème sa solution, n'oubliez pas.

xoxo,Gaëlle.

Une dernière foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant