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||3 janvier 1993||

PDV NARRATEUR

Tout commença un soir d'hiver...

Le temps était pluvieux et la jeune Abi était comme à son habitude seule chez elle.
Dans ce séjour sombre et glacial où elle se trouvait, seul les grincements à la fois stridents et harmonieux de sa chaise à bascule résonnaient dans la pièce.

Elle pensait souvent à ce que serait sa vie aujourd'hui, si elle avait été une enfant normale. Malgré sa maladie, quand elle était plus jeune et comme toute les petites filles de son âges à l'époque, mademoiselle aussi était remplies de rêves et d'espoirs.
Malheureusement pour elle la réalité ne cessait de la rattraper et elle assistait chaque jours, impuissante, à l'écroulement rapide et déchirant de tout ses rêves...

Elle souffrait énormément de cette situation, de cette maladie qui l'éloignait de plus en plus du monde réel et de cette solitude qui la dévorait à petit feu.

Mais ce soir là, malgré ce temps médiocre quelqu'un sonna chez elle.

***

PDV ABI

Mon coeur fit un bon à l'entente de cette sonnerie perçante qui me sortis de mes pensées.

Avec un peu d'hésitation je me lève de ma chaise avant de me diriger d'un pas décidé vers la porte d'entrée. Pensant que c'étais le Dr j'ouvris grandement, le vent violent fouetta mon visage, m'empêchant presque d'y voir claire. Quand je repris mes esprits il n'y avait personne à l'horizon, mais plus bas un nourrisson enveloppé d'une épaisse couverture était posé sur le paillasson. 《 Pitié gardez la s'il-vous-plais
Étaient les seuls mots écrits en grosse lettre sur sa couverture.

J'ai alors plissé le regard de toute mes force espérant pouvoir voir quelque chose à travers cet épais brouillard. Un peu plus loin, une silhouette que je distinguais à peine s'éloignait de plus en plus. Je m' éfforçai alors de crier à pleins poumons :

"- HEEEEE HOOOOO? VOUS AVEZ FAIS TOMBER VOTRE BÉBÉ."

La silhouette s'arrête et se tourne dans ma direction une fraction de seconde, avant de continuer de plus belle.

Sur un coup de tête, je pris rapidement un cawet qui traînait par là, et le bébé. Mon instinct me criait fortement de partir à sa recherche...

lancé dans les ruelles sombres du 16eme. Toujours à la recherche de cette fameuse silhouette, je me rendis vite compte que j'avais totalement perdu sa trace. Le bébé ne cessait de pleurer et la pluie se faisait plus violente.

"- Arrête de pleurer s'il te plais"

Sur ces doux mots je rebroussai le chemin toujours accompagné des hurlements de l'enfant, qui se faisaient plus intense.

"- Chuut ça va aller ne t'inquiète pas."

Je la serre contre moi et caresse tout doucement sa chevelure très peu fourni. Au bout de quelques minutes, elle se calme et fini même par s'endormir... .

A.B.I - Par amour pour ma mère [En Cours De Correction] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant