As tu grandi avec de la musique autour de toi ? Quel genre de musique ?
Une question et me voilà envolée sur le tapis volant des souvenirs. « Tournent, tournent les violons » chantait Goldman.
Tourne, tourne le disque crachotant.
Je me pose et ferme les yeux. Quelle est la part de la musique dans ma vie ?
Les images défilent dans ma tête, suivies de notes de musique qui s'égrennent sur le tourne-disque rangé dans le vieux coffre aux trésors. Le disque noir tourne, ondulant sur la platine grise. Les sillons usés grésillent sur le passage de la tête de lecture.
Tino Rossi et son "Petit Papa Noël" au moment de la fête hivernale. Richard Clayderman et ses notes de piano. Claude François et ses sirènes d'Alexandrie. Tant de musiques à la sauce parentale.
Le mange-disque, petit appareil reçu en cadeaux, avale comme par magie le cercle noir et émet une musique enfantine. Un disque rouge pour "Ce matin, un lapin" chantée par Chantal Goya. Albator. "Un petit morceau de sucre". Tant de chansons qui parcourent mon enfance mais si peu ont retenu mon attention.
Le classique envahit mon monde à l'heure du gala de danse sur la musique de Tchaikovsky. "Le lac des cygnes" ou "Casse-noisette", je virevolte en suivant mes congénères sur les planches de la salle des fêtes.
Mozart et sa petite musique de nuit pour bercer les nuits agitées de l'adolescence à la recherche de rêve et du prince charmant.
1986. Mon ouverture à la chanson française à l'ère de Goldman, de Gold, d'Images. Paroles apprises par cœur, walkman sur les oreilles pendant que les devoirs se rédigent, que les leçons s'apprennent.
Un voyage en classe de neige et c'est Stéphane Eicher avec « Combien de temps ? » que chante mon prof de maths.
« Hélène » est sur toutes les bouches des filles de ma génération. Je murmure en boucle la chanson. Je tombe amoureuse de la voix plus que du physique de Roch Voisine.
Un voyage en Espagne ? Et c'est « Una storia importante » qui envahit ma tête. Qui chante ? Ah Eros ! Mon amour d'adolescente. Un été mémorable à user les tympans des parents et des voisins sur le camping. La cassette reçue pour mon anniversaire un mois avant la date s'use à force de passer en boucle sur ma radio. Ma soeur se mord les doigts de me l'avoir déjà offert.
Je danses sous le tempo de la disco, de la pop, un peu de rock, un peu de métal, un peu de hard. Non pas le hard, cette musique dont je ne comprends pas les spécificités. Musique ! Chanteurs ! Ça crie, ça hurle. Très peu pour moi. L'intro passée, je retire le casque de mon amie et le lui rends. Les ballades sont sympas mais je m'en tiendrai à Bon Jovi. Oui, ça je peux écouter. Il paraît que c'est du hard de mauviettes. Tant pis !
Au fil des années, au fil des passions, d'autres rythmes viennent frapper à la porte de mon ouïe.
Bouliat Okudjava pendant mes deux années d'études de langue russe.
Mécano, Miguel Bose, Luz Casal pour l'espagnol.
Et la jpop depuis trois ans qui remplit l'espace de mon téléphone. Matin, midi, soir, la langue japonaise est devenue ma 2e langue d'écoute. Alors que la pop américaine me hérisse souvent – je n'ai jamais voulu écouter les One Direction bien que j'ai été baigné aussi par les New Kids On the Block, A-Ha, Wham, 2Be3 – là, les groupes d'idoles envahissent le calme de mon environnement. Je ne m'en lasse pas. Pas encore.
Peut-être qu'un jour, une autre musicalité viendra frapper à ma porte. En attendant, allez hop, j'enclenche la liste de lecture de Yamapi. Sa voix m'aidera à calmer le stress des journées hivernales.
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Les paroles s'envolent, les écrits restent
RandomSous ce proverbe, je mettrais de courts textes écrits au fil de défis ou autres inspirations.