Sur l'océan - (En pause:/)

Chapitre 4

L'eau salée m'éclaboussa pour une énième fois alors que je fonçai sur une vague. Depuis plusieurs minutes déjà, je longeais la côte, observant les arbres et les plages. En m'éloignant de chez moi j'avais vite observé qu'il y avait très peu d'habitations passer la ville et que la végétation sauvage y régnait. Alors que j'observais les plages vierges, je vis une bande de sable plus dégagée que les autres et une idée germa dans ma tête.

Je m'approchai de ce coin que j'avais repéré et ralentit mon engin jusqu'à l'arrêter complètement près du rivage. Je sautai dans l'eau et pris les précautions nécessaires à ce qu'il reste en place. Une fois cela fait, je rejoignis le sable et m'y posai. Le sable chaud me fit du bien et je m'assoupis, bercer par le bruit des vagues et le soleil sur ma peau.

Lorsque j'ouvris les yeux le soleil étais encore haut et je décidai de me promener un peu à la lisière du bois pour observer les alentours. Je marchais entre les branches quand je vis une cabane. Elle était toute petite et entièrement faite de bois. Il y avait 2 petits trous servant de fenêtre et un autre plus grand pour la porte. Vu l'état des lieux je vins à la conclusion qu'elle devait avoir été abandonnée depuis déjà quelques années. «Parfait!» pense ai-je en saisissant une fougère qui avait poussé devant la porte. Je l'arrachai et la poussai plus loin. L'intérieur de la maisonnette était vide à l'exception des fougères et de la mousse qui recouvrait le sol et les murs. J'entrepris d'enlever les mauvaises herbes poussant çà et là. Une fois ma tâche terminée, je m'attaquai à l'extérieur, dégageant un petit espace devant l'abri.

Le soleil commença bientôt à descendre et je rejoignis ma motomarine pour revenir chez moi.

⚫⚫⚫⚫⚫

Le lendemain, je revins et entrepris de réparer le toit de la petite cabane et d'y installer une porte plus ou moins solide. Lasser de ma tâche, je repartie sur l'eau pour découvrir d'autres choses. J'allai vite, appréciant le vent sur mon visage.

À un tournant j'aperçus une masse de choses et m'en approchai. Je distinguai vaguement ce que je crue être une épave de bateau et, curieuse, je m'en approchai lentement. C'était bien une épave de bateau. Je débarquai de mon véhicule pour m'en rapprocher.

La coque était brisée à plusieurs endroits et laissait voir l'intérieur. Je me glissai dans ce qui semblait avoir été une chambre. Le lit était renversé sur le sol, je vis plein d'objet qui m'était inconnu. J'en pris quelques-uns dans l'intention de les examiner plus tard. Je traversai la porte près du lit et me retrouvai dans ce qui me semblait être un bureau. Là encore je trouvai parmi les décombres des objets que je ne connaissais pas et les ramassais. Je vis aussi quelques cartes, des crayons, des documents, des tableaux et plein d'autres objets empilés pêle-mêle partout sur le sol. Je fis ainsi le tour de l'épave, visitant des chambres, des bureaux, une salle à manger, des salons et une pièce que j'en déduis être une salle de rangement de différents objets.

Je sortis finalement du bateau et me dirigeai vers la cabane où je posai mes trouvailles. Je retournai ensuite chez moi rapidement pour ne pas rater le repas. Je rangeai ma moto et courue le long du sentier pour rejoindre la demeure familiale. Je courue précipitamment à la salle à manger et y arrivai essoufflé.

-«Ariel, ma chérie! Mais où étais-tu donc passé?» Red, mon père se leva et vint à moi.

-« J'étais allé sur l'eau. »

-«Tout ce temps? Pourtant, tu es partie tôt ce matin et tu viens à peine de revenir?»

-«Oui, tout ce temps.» Il passa un bras autour de mon épaule et me dirigea vers la table où tout le monde était tranquillement installé.

-« Tu sais ma chérie que je n'ai aucun problème à ce que vous alliez sur l'eau, mais il ne faudrait pas que tu oublies tes responsabilités pour des frivolités. »

-«Je sais, papa, et ne t'inquiète pas, je ne fais que passer mon temps. De toute façon l'école recommence bientôt, je n'aurais bientôt plus le temps.»

-«Oui, tu as raison. Mais n'oublie pas, tu n'as pas le droit de débarquer sur la côte loin de chez nous. Tu peux t'en approcher mais pas débarquer.»

Je lui servis un sourire jaune.

-« Je sais, ne t'inquiète pas, je n'en ai pas l'intention.» Mon ventre se tordit suite à ce mensonge.

-«Je sais, ce n'était que pour te le rappeler, j'ai confiance en toi.»

Ces derniers mots finirent de nouer mon estomac. Et je ne pus regarder mon père dans les yeux. Il m'accompagna jusqu'à ma place et alla s'asseoir à la sienne. Le reste du repas se passa sans incident, mais j'eus de la difficulté à avaler quoi que ce soit. Le sentiment de culpabilité était trop grand.

Après le repas, j'accompagnais ma plus grande soeur pour l'aider dans son travail. Elle était couturière et designer pour une maison de haute couture et je lui servais à l'occasion de modèle pour ses collections.

-«Attina?» Je lui demandai en entrant dans la voiture.

-«Oui?»

-«Est-ce que tu tu es déjà aventurée l'autre côté de la mer?»

-« Je n'y ai jamais mise les pieds, mais j'ai vu des photos et j'en ai entendu parler pourquoi?»

-«Raconte-moi! Je suis curieuse de savoir qu'est-ce qu'il y a là-bas.»
-

«L'autre côté de la mer, c'est très différent. Là-bas, ils ont un roi qui s'occupe de tous. Il paraît qu'il est bon et qu'il vit dans un beau château près de l'eau, dans la capitale. Le territoire est recouvert de montagnes et de belles forêts. Il y a beaucoup d'animaux que nous n'avons pas ici. Aussi, les villes et les villages sont reliés entre eux par des autoroutes qui passent dans les forêts. Il y a plus de végétations que d'habitants.» Elle me décrit ainsi ce territoire auquel je rêvais depuis toujours.

Au fil de ses paroles, je laissais mon imagination s'emballer. Et au lieu de satisfaire ma curiosité maladive, ce monde ne fit que me tenter encore plus. Mais si je voulais y aller, il me fallait passer outre les règlements de mon père...

***********************
Coucou! Alors? Qu'en pensez-vous? La tentation sera-t-elle trop grande? Ariel désobéira-t-elle?

Laisser moi vos avis!

Xxx

Merci:)