00. Le commencement

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As Salam Aleykoum

*

"Pas peur d'aider un frère s'il y a heja,
Mais l'frère a peur de m'aider quand y'a heja"

POINT DE VUE | OMNISCIENT

C'est sous le bruit des sirènes retentissant dans la nuit que les trois jeunes hommes tentaient de s'enfuir. Un seul sentiment régnait, la peur.

Dans les habitations aux alentours, les lumières étaient éteintes, les portes fermées à clé, les coeurs serrés. Cela n'arrivait pas souvent que dans ce petit quartier tranquille de la capitale un boucant pareil se faisait entendre.

Il devait être aux environ d'une heure du matin quand dans la nuit, le son infernale des sirènes policières se faisait entendre, étouffant les bruits des pas rapides et des respirations saccadées des trois délinquants.

Ils avaient dû abandonner leur voiture en plein milieu d'un sentier pour échapper aux forces policières. Deux d'entre eux étaient prêt à abandonner la marchandise mais pour le troisième, il en était hors de question. A quoi bon sauver sa vie si son gagne-pain était rester derrière lui?

C'est ainsi qu'ils se séparèrent tout les trois en tentant de s'enfuir.

L'un d'eux essayait de rentré chez lui, dans la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonne. Dans la nuit noire, il ne percevait rien. Il fonçait tête baissé, en priant pour qu'il retrouve son chemin et pour que ses deux acolytes s'en sortent.

Le second était atteint d'une rage indescriptible. Pour lui, se faire prendre par la police était impossible. Il n'avait pas fait tout ça pour rien. Sa famille avait besoin de l'argent que lui ramenait la vente de drogue. Il devait s'en sortir. Et ses frères aussi.

Le troisième et dernier espérait juste ne perdre aucun gramme de ce qu'il avait récuperer en s'enfuyant. Laisser son argent derrière lui était inconcevable. Il courait, quelque peu ralentit par sa charge de drogue.

Au même moment, à 45 minutes en voiture de là, les familles de ces trois hommes étaient toutes paniquées.

La fiancé d'Alpha s'inquiétait de ne pas le voir rentré. Elle savait qu'il "travaillait" ce soir, mais il ne l'avait pas appellé et elle ne cessait de regarder par la fenêtre pour le voir dehors mais en vain. Elle fixait l'immeuble d'en face, tentant de voir si la lumière était allumer chez sa future belle-mère, mais il n'en était rien. Et si quelque chose lui arrivait? Non. Elle ne peut pas penser à ça. Pas maintenant. Pas à quelques mois de leur mariage, pas maintenant qu'elle est enceinte.

Le frère de Tarik ne pouvait pas dormir. Il était fatigué. Il n'avait rien à faire. Tout le monde dormait chez lui. Mais il ne pouvait pas. Une violente insomnie le dominait. Il s'était levé, il était sortit marché, il avait fumé et bu. Mais à présent, il était cloué dans son lit, sans réussir à s'endormir. Où est Tarik? Au charbon. Il le sait. Pourquoi ce pincement au coeur semble-t-il persisté alors que chacunes de ses questions trouvent des réponses? Il ne le sait pas. Tout ce qu'il demande, c'est savoir que son grand frère va bien. Et dormir. Il en a envie, il en a besoin, mais il ne peut pas dormir.

La mère et la soeur de Mourad étaient elles aussi réveillées. Elles lui avaient laisser des dizaines de messages, elles essayaient de le joindre depuis quelques heures, mais toujours aucune réponse. Aucun signe de vie. Elles savent ce qu'il fait et où il est sencé être mais l'inquiétude des deux femmes avait clairement prit le dessus. L'homme de la maison c'est lui. C'est lui qui les fait vivre depuis que son père est mort et que sa mère est handicapé et ne peut plus travailler. Il a toujours tout fait pour que sa soeur et sa mère aient une vie stable. Et elles l'aimaient à une puissance infinie. Il ne peut pas disparaître. Il ne doit pas disparaître. Il doit rentré.

⌛️⌛️⌛️

Il devait être aux environ de trois heures du matin quand après une interminable course poursuite, le destin de ces trois hommes fut scellé.

Un rentra chez lui sain et sauf.

Un fut rattraper par les policier et n'attendait plus que sa condamnation.

Un se précipita trop vite et fut vite arrêter par celle qui l'attendait depuis qu'il était dealer: la mort.

Rallumer la flamme | PNLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant