1ère Floraison [Lily version]: Shiro no Keshi

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"Maman, Papa, je veux quitter Orange." Non ça va pas...

J'étais dans ma chambre, sur mon lit, assise en tailleur, cherchant en vain comment annoncer à mes parents que je voulais aller à Higan City....

Mes parents ne voulaient pas que je connaisse le monde extérieur... Pourquoi? Peut-être avaient-ils peur que je tombe malade?

Prise par l'ennui, je commençai à compter les losanges bleus d'eau dessinés sur ma couette.

Je vivais dans une maison assez grande et ma famille était la plus riche d'Orange. Mon père travaillait souvent à l'étranger et ma mère travaillait à la mairie. Donc, pour me garder, ils avaient engagé une servante. Marguerite. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait, c'était l'ignorance. Ou plutôt, la façon dont mes parents s'occupaient de moi. Et donc, grâce à ma servante, j'ai pu connaître certaines choses dont j'ignorais complètement l'existence comme internet, les parcs d'attractions, ou encore des photographies de la ville. Bien sûr, tout cela à l'insu de mes parents!

Dès le moment où j'ai vu Higan City, j'ai su enfin où je voulais aller. Bon, c'est sûr, la vie chez papa maman, c'est bien beau... Mais j'avais envie d'autre chose. Surtout quand on vit enfermé depuis sa naissance. Et de ce fait, ma servante s'est même dévouée à me payer le loyer de mon futur appartement!

J'avais encore trois jours pour l'annoncer à mes parents car les inscriptions scolaires se clôturaient à la fin du mois de juin et préparer les papiers prenait du temps...

Puis vint le soir de "l'affrontement". Nous étions dans la cuisine, autour de la table, à discuter de tout et de rien. Quand soudain mon père parla de ses voyages d'affaires. J'eus donc une opportunité de leur dire. Je les interrompis. Mon père et ma mère me regardaient droit dans les yeux, je ressentis une immense vague de stress. Vous voyez, c'est comme si un ouragan vous emportait au plus profond de l'océan. Où vous savez que si vous ne dites rien, c'est la fin, mais que si vous parlez, vous allez mourir instantanément, enfin, façon de parler.

Je déglutis, puis lançai :

"- Il faut que je vous dise... Heu.. Eh bien...
- Alors vas-y, que veux-tu nous dire? débita mon père d'un ton assez sec.
-Voilà, alors... Je veux quitter la maison pour aller à la ville... à Higan City!"

J'avais parlé tellement vite que je me demandais s'ils avaient compris. Puis je vis leurs regards. Ils me fixaient, s'en doute se demandant comment j'eus une envie pareil, surtout qu'ils ne savaient pas que je connaissais Higan City.

Nous étions plongés dans un silence profond. Combien de temps? Cela me paraissait être une éternité. Soudain, comme surgit de nulle part, Marguerite se pointa devant eux. Elle leur expliqua que c'était elle qui m'avait fait découvrir Higan City, et leur dit qu'il était inacceptable que je ne puisse pas découvrir le monde. Mes parents restèrent muets. Je pense qu'elle se doutait qu'elle allait être virée. Puis mon père ouvrit la bouche, la referma, puis l'ouvrit de nouveau:

"- Il fallait bien que cela arrive un jour...
- Mais pour aller à Higan City! dit enfin ma mère.
- En quoi Higan City dérange son engagement? fit Marguerite.
- P- Pour rien. Bon sortez toutes les deux. Nous allons discuter, lança mon père."

Marguerite et moi-même quittions la cuisine, puis nous nous dirigions vers le salon.
Je n'étais vraiment pas confiante. Allaient-ils au moins me répondre?
Et bien non. Aucun commentaire pendant le reste de la journée. Ils restèrent enfermés dans la cuisine, nous n'entendions aucun bruit. J'étais donc revenu dans ma chambre, sans espoir. Dans la nuit, Marguerite vint me voir. Elle m'amena un téléphone portable. Puis elle m'expliqua son fonctionnement et elle me confia que si j'avais des ennuis, un coup de fil, et elle serrait devant moi.

The city Of FlowersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant