「Colère」

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Ana et Rebecca vivaient dans un château à Velte, dont leur père était le seigneur. Ce dont elles n'étaient pas au courant, comme tout le village, c'est qu'un vampire, non pas sans intentions malveillantes, veillait sur elles. La nuit des 16 ans d'Ana, ce vampire s'infiltra dans le château et mordit Ana. La raison ? Il croyait fermement un devin mesquin qui l'avait trompé et qui lui avait prédit qu'il avait quelconques liens, et certainement pas des atomes crochus, avec elle. Bref, ce soir-là Rebecca entendit des cris stridents provenant de la chambre d'Ana. Elle accourut jusqu'à celle-ci, mais ne trouva pas la raison de ses sanglots. Étant cette grande sœur surprotectrice, elle demanda d'abord à Ana pourquoi avait-elle crié à l'aide. Celle-ci ne sut pas répondre, son esprit était devenu vide, monochrome. Elle semblait dénudée de tout sens. Rebecca décida alors d'appeler leurs parents, naturellement, ils vinrent. Comme ils n'arrivaient pas à l'amener dans le monde réel non plus, ils décidèrent de d'abord la laisser dormir mais Rebecca insista pour dormir à son chevet.

Le lendemain matin, Rebecca se réveilla et trouva sa sœur éveillée, assise sur son lit, immobile. La voyant dans un état anormal, elle lui parla ;
« Ana ?

-...

-S'il te plaît... réponds-moi. »

Ana ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Son aînée tenta de remettre ses mèches en place, seulement pour découvrir deux points bien distincts au creux de sa nuque. Une larme commença à se former dans l'œil de Rebecca, cet œil mystérieux, d'une couleur dorée éclatante. Elle se leva pour se diriger vers le salon où se trouvaient ses parents, et s'arrêta, d'un coup. Elle se tenait debout, au centre de la grande pièce illuminée par la lueur de ce doux matin d'hiver. Son père allait lui adresser la parole avant qu'il ne voie une larme, puis plusieurs, couler sur ses joues. Sa mère posa une main sur son épaule avant de s'éclipser avec son époux. Rebecca s'appuya contre le mur puis glissa au long de celui-ci avant d'atteindre le sol et de pleurer de plus belle.

Elle ne laissait quiconque s'approchait voir son visage, étant accroupie, dos au mur, la tête dans le creux que ses bras, posés sur ses genoux. Ses cheveux ébène, qui lui arrivaient jusqu'à un peu plus bas que son menton, couvraient ses joues. Une partie de ses mèches frontales étaient attachées sur le côté, à l'aide de deux petites barrettes blanches. Ses yeux étaient indiscernables, mais devaient être remplis de larmes, devaient avoir perdu tout leur vif. Rebecca n'était vêtue que d'un pyjama à ce moment, mais habituellement, elle porterait sa robe gris ardoise, avec des touches de bleu roi et dragée. Cette robe, qui donnait l'effet d'un corset en haut, et semblait une jupe à volants.
Quand l'air commençait à se rafraîchir, elle la combinait avec un léger pull, dont la couleur semblait être celle que l'obtient quand on mélange celles de sa robe. Quand l'hiver approchait, elle ajoutait un de ces gilets en laine, dont l'ourlet ne s'arrêtait pas au bassin ou plus bas, mais plutôt vers sa taille. Ce dernier était toujours bleu, mais d'une couleur plus vive que les autres. Ses jambes étaient souvent nues, mais des chaussettes blanches montant jusqu'en dessous de ses genoux avaient était rajoutées à sa tenue, contrastant avec celle-ci, mais se mariant étonnamment avec le reste. Au bas de ces chaussettes, se trouvaient ses chaussures, des babies à semelles légèrement compensées, elles-mêmes bleues roi.

Sa tenue était parsemée de petits rubans bleus, un joignant les deux côtés de son gilet, les autres donnant un petit «on ne sait quoi». Des perles ornaient ses oreilles, et une chaîne argentée pendait de son cou. Sa tenue et ses cheveux étaient sombres, ce qui contrastait mais faisait ressortir son teint de porcelaine. Ce teint de sa peau sur laquelle roulaient ses larmes.

Des journées entières passèrent sans qu'Ana ne parla une seule fois. Désespérée face à cette situation, Rebecca convainquit ses parents et partit à la recherche du fautif. Elle voyagea pendant des jours et des nuits, sans piste précise, recevant des nouvelles de ses parents, parfois. Un jour qu'elle vagabondait​, elle aperçut son collier briller à travers son habit de soie noire. La jeune fille libéra le bijou de son habituelle place, entre sa peau et son sous-pull. Le pendentif était en réalité un artefact magique, que lui avaient confié ses parents, pour garder contact pendant son voyage.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 11, 2017 ⏰

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