NYSA

M A R S

« On est bien ici non ? »

Max plongea dans notre lit deux places en regarda le plafond de notre chambre d'hôtel. Je lui souris et lui envoyant un oreiller sur le visage.

« T'as du payer ca une fortune »

« J'ai pas à te dire quoi que ce soit au niveau du prix. On va passer une nuit tout les deux en amoureux et c'est tout ce qui compte. »

La plupart des filles auraient sûrement été toute contentes de passer une nuit dans une chambre d'hôtel avec leur copain mais moi je le voyais presque comme un calvaire. Comme toujours il allait insister jusqu'à que je craque et qu'il me laisse tranquille. J'essaya de me rassurer en me disant que peut être cette fois il allait changer, que ca allait aller et que ce week-end allait être génial.

Malgré quelques disputes le week-end c'était bien passé. On avait beaucoup visité et s'était beaucoup baladé main dans la main. Comme un vrai petit couple. La seule chose qui c'était mal passer c'était le fait qu'il me prenne mon téléphone prétextant que c'était un week-end en amoureux sans stresse. Il m'avait seulement laisser le temps de prévenir ma mère et de lui donner son numéro car bien sur lui avait le droit de le garder. Vu qu'il avait payer le voyage je ne voulais pas refuser et faire des histoires. Plus notre relation avançait plus j'avais l'impression d'être enfermée. De ne plus pouvoir respirer, de me noyer. Il me demandait constamment plus et à chaque fois je cédai, je me disais que c'était bon qu'après cela il me laisserai. Mais non après quelques jours il revenait demandant plus.

« Eh oh je te parle Nysa ». Je sorti de mes pensées et sourit a Myriam.

« Désolé je pensais à un truc »

« Tu pensais à l'autre encore ? »

« Il a un prénom tu sais. »

« Je sais Nysa. Je sais plein de choses encore comme le fait que se soit un vrai connard manipulateur et que t'es la seule qui le voit pas putain. Il ta pris ton téléphone pendant tout un week-end et pour toi c'est normal. C'est un mec bien. Tranquille. Réveille toi hein et rends moi ma pote Nysa. La féministe qui fait valoir ces droits et pas celle qui se tait pour être dans les bras d'un garçon. J'essaye vraiment de pas le critiquer , de pas le laisser se mettre entre nous mais je peux plus te voir te détruire pour lui. Réagis et vite. Sors de ton déni »

Sur le coup, les mots m'ont manquer. J'ai d'abord voulu lui dire d'aller se faire foutre, avant de réaliser qu'elle avait peut être raison. Elle avait raison. Je pris mon sac et me barra dans dire un mot. J'avais besoin d'être seule pour une fois, n'importe ou, juste seule. Mes écouteurs dans les oreilles, la musique à fond, je me laissai guider, prenant des rues au hasard, tournant un peu partout je me retrouva devant le fameux bâtiment. Celui de la thérapie. Je resta la quelque minutes, immobile avant de me rendre compte que je pleurais. J'essuya d'un revers les larmes et m'assis au pied de l'immeuble. Mais qu'est ce que je faisais ici putain ? Après avoir allumer une clope pour essayer de me calmer je sortis une feuille, un stylo et écrivais ce que je ressentais. Je pensais être en colère contre Myriam mais non je m'en voulais a moi. De pas l'avoir vu plus tôt de pas avoir réagis. Puis je lui en voulais a lui aussi de me traiter comme de la merde. Mon téléphone sonna mais je ne pris même pas le temps de le sortir de mon sac. C'était soit Max soit Myriam en bref personne avec qui j voulais parler.

Incapable de dire non. Incapable de s'exprimer. Cède. Toujours.

But : Dire non. Exprimer ce que je ressens. Ne pas excuser pour quelque chose dont je ne suis pas responsable.

C'était décider. Maintenant j'allais dire non. J'allais oser. Dans le fond Max ne faisait que ce que je l'avais laissé faire, il n'avait rien fait contre mon gré, ne m'avait forcer a rien. J'étais juste trop bête et trop faible pour le stoppé avant.