Colère, je suis déchaînée,
J'emporte ces marins aveuglés
Par l'aventure, quittant le port,
Téméraires et sans remords.
On me croit un peu lunatique,
Pouvant changer d'état en un clic,
Faisant souvent s'échouer sans raison
Des dizaines de cœur Robinson.
Il pleut, et dans une vague d'émoi
Eau du ciel se joint à moi,
Car des objets lâchement délaissés
Sont emportés au large par la marée.
La tristesse inonde mes pensées
Vêtue d'un manteau « noir de fumée »
Venant de ces pauvres paquebots
Échoués en voguant sur mon dos.
Le calme me revient enfin,
Gommant les douleurs du lendemain
Malgré ma rancune éphémère
Et ma mélancolie d'hier.
La partie immergée d'un glacier,
Me permet d'enfouir tous mes secrets
Qu'il soit de peine ou de joie,
De colère ou de sang-froid.
Soudain perçant la brume du ciel
Laissant place au bleu pastel
Le soleil vient m'éblouir
De sa beauté et de son sourire.
Je clapote sous les pilotis
Des pontons de bois de Maupiti
Je suis l'eau turquoise des rêveurs
C'est donc bien ça le bonheur ?
La conclusion de cette histoire
Est qu'il ne faut pas être pressé de l'avoir
Car bonheur ne s'obtient pas sans raison
Mais grâce à des centaines d'émotions.
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L'eau dans tous ses états
PoetryEcrit dans le cadre scolaire sur le thème "De bonheur et d'eau fraîche".