Dans une boîte, cachée au fond de mon armoire,
Je garde enfermée une infinité de clé.
Chacune d'elle correspond à un automate rare
Qui, dès qu'il a un rouage abîmé,
Se fait réparer sans qu'il ne s'en rende compte.
Chaque clé appartient à un être unique,
Pourtant, sans en avoir honte,
Je les ai toutes prises.
Car, afin qu'ils vivent, ces êtres mécaniques,
Ils doivent oublier qu'ils ne sont que des coquilles vides;
Ils doivent se fabriquer une âme,
S'inventer une vie.
Ainsi, je ne les aide que dans l'ombre,
Et ils se développent, heureux et épanouis.