J'ai souvent peur de rêver. Peur que tout ne soit que l'imagination de quelqu'un d'autre et qu'au réveil ce soit oublié. Par ce que je t'ai forcément inventé, je vois pas d'autres explications au fait que tu existes.
En plus, il faut pas grand chose pour rêver. Il faut un cerveau, une vie et un ramassis d'idées. Même si les gens disent qu'un rêve n'est qu'un rêve, que c'est fait pour rester au fond de la nuit, dans les méandres de nos esprits ensommeillés. Que c'est fait pour être oublié, que ça s'efface avec le temps. Au final toi, tu n'as jamais oublié aucun de tes rêves. C'est peut être pour ça que j'ai jamais pu t'oublier.
Toi tu les faisais vivre tes rêves, avec des mots, des cris, des rires, des pleurs et un monde entier de couleurs criardes et nuancées. Avec ta voix, avec tes gestes, avec ton corps tout entier.
Pour que les gens puissent les contempler et les admirer, pour qu'ils se rappellent que c'est facile d'oublier, mais que ce n'est pas parce qu'on ne s'en souvient pas que ça n'existe pas, qu'il faut voir tout ça, et rêver éveillé.
Tu l'as fais tout ça, pas vrais Tacey ?
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IN◊CONSTANCE
Short StoryIvy rencontre Tacey, et elles partent à l'aventure. Un tas de feuille. Une Ford Taunus. Une serveuse. Une frenchie. Probablement pas une histoire d'amour, mais qui a besoin d'une histoire pour aimer ?