Chapitre I : L'amant

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Emmanuel marchait dans les couloirs vides de l'Elysée. Rejoignant la salle de réunion N°43, il se fit bousculer:

«Hey faites attention!»

L'homme ne se retourna pas. Le ministre de l'économie lui attrapa le bras. Celui-ci, surpris, essaya de se défaire de son emprise.

«-Excusez-vous non?
-Je... Je dois y aller...»

Macron lâcha prise et l'autre s'échappa rapidement; on pu apercevoir vivement sa joue d'une teinte rosée.

Une fois hors de la vision du brun, l'individu caressa son épaule, comme s'il le caressait lui. Il arrivait encore à sentir son odeur malgré la distance.

Après cet incident le politique se dirigea vers la quarante-troisième porte et, quand il l'ouvrit, vit une grande pièce vide, avec seulement un homme. Son homme.

Alors que les deux amoureux s'apprêtaient à se retrouver, l'homme étrange les observait discrètement derrière la vitre.

«-Benoît, j'ai passé une sale journée... J'ai tellement besoin de toi, de tes câlins, de tes caresses...
-Je serai toujours là pour toi emmanuelichou»

Il s'approcha de son amour et ce dernier le prit dans ses bras chaleureux. Sa tête dans le creux de son cou, il sentait son eau de Cologne.

«Mh... C'est la mienne benoîchou?»

Il se sépara de son chéri:

«Oh excuse-moi je t'en supplie! Je... je voulais avoir ton odeur sur moi...»

Emmanuel prit sa main et déposa un doux baiser dessus.

«Ce n'est pas grave... Pardonne-moi, je dois y aller.» et il s'en alla sans un regard à son amoureux.

Entre les murs blancs du bâtiments officiel, il errait, triste. Il n'avait pas eu le même sentiment que d'habitude vis-à-vis de son Benoîchou.

Toujours pensif, il se fit violemment plaquer contre le mur. Surpris il lâcha un léger cri de peur. Ses yeux fixaient le sol, craintif du regard de son agresseur.

«-Calme-toi! Je ne te veux aucun mal.
-Mais... C'est vous qui m'aviez bousculé tout à l'heure!
-Oui je voulais m'excuser de ma réaction. En fait, j'avais peur de toi...
-Comment ça?
-Emmanuel je... Je t'aime!»

Ce dernier resta bouche bée. Il leva les yeux et la chaleur qu'il ressentait avec Benoît, il la sentit, là, maintenant, avec ce bel homme...

«...Manuel...»

Un amour interditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant