Souviens-toi [PNL]

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Voilà une semaine que je prends goût à cette nouvelle vie, que j'essaye de me souvenir de mon passée tant bien que mal. Une fille, qui prétend être ma meilleure amie, m'a aidé à sortir de l'hôpital et c'était bien la seule qui était à mes côtés. Elle m'a raconté en quelques lignes qui j'étais, comment je m'appelais. Je lui posais quelques questions sur ma vie et lorsque j'évoquais des sujets comme, où était mes parents, pourquoi suis-je seule ou même si j'étais mariée parce qu'on ne sait jamais.. Elle paraissait assez bizarre, se sentait mal à l'aise et a préféré changer de sujet.

Je n'ai pas cherché à comprendre mais cela m'intrigue beaucoup, j'aimerai avoir des réponses mais celle-ci ne semble clairement pas vouloir m'aider.

J'ouvre une boîte en carton qui était caché sous le lit, et commence à retirer toutes les photos qui s'y trouvaient à l'intérieur pour les étaler ensuite sur le lit. J'essaye de les éparpiller un peu partout, de sorte à pouvoir mieux les analyser. Je remarquais que certaines photos étaient coupées, et sur chacune d'elle, on ne voyait que moi et la personne à côté était totalement coupé.

Je fronce de sourcils face à cette constatation et retourne la photo histoire de voir si quelque chose était inscrite dessus mais quedal. Je ne saurai dire si c'était un homme ou une femme, la photo était coupé à la perfection pour que je ne puisse clairement pas voir la personne.

Je dépose ensuite la photo sur le lit et commence à regarder les autres, des photos avec des amis, des anniversaires, des photos de classes, rien de très intéressant. Les photos ne m'aident vraiment pas et je n'arrive toujours pas à me souvenir de toutes ces têtes..

Je sors de mes pensées lorsque j'entends quelqu'un toquer à ma porte. Je repose la photo et me précipite pour l'ouvrir quand je tombe sur cette fille qui m'avait aidé à l'hopital, d'ailleurs je ne sais même pas comment elle s'appelle.

- Anastasia ! Bon alors, je t'ai ramené des sushi parce que sache que tu en raffoles et ça fait genre deux ans que t'en as pas mangé donc je t'ai fait plaisir!

Elle me fait la bise avant de déposer les sushi sur la table et de s'affaler sur le canapé comme si elle était chez elle. Je referme la porte et m'assois sur l'autre canapé. J'ouvre le paquet de sushi et en prends un avant de le mettre en bouche.

- Ça se mange avec les baguettes ma chérie mais bon, c'est la même.

Je continue à mâcher, ne faisant pas attention à sa remarque, avant de prendre la parole. J'ai des questions auxquelles j'aimerai avoir des réponses et j'espère qu'elle pourra m'aider parce que je me sens complètement vide, c'est une sensation assez bizarre. Je me sens tellement seule et je ne comprends pas pourquoi à l'hôpital, il n'y avait que elle et personne d'autres et puis je ne sais même pas si j'avais un métier ou pas. Foutu trou noir.

- Est-ce que je travaillais avant? je la questionne avant de manger un autre sushi.

- Tu es psychologue.

Je recrache aussitôt mon sushi qui avait atterri sur la table et la regarde perplexe. Psychologue, moi ? C'est une blague ? Oh mon dieu, comment vais-je faire, je ne me souviens de rien et puis.. Je panique, merde.

- C'est une blague ? dis-je, paniquée.

- Je suis très sérieuse, tu as un cabinet à toi toute seule mais bon, ça va être chaud maintenant que tu as perdu ta mémoire. Tu as un cahier dans ton bureau où tu écris les problèmes de chaque patient et leurs histoires, ça pourrait peut-être t'aider ?

Je me lève rapidement du canapé et me précipite vers la chambre, j'ouvre le tiroir du bureau et tombe sur un petit cahier. Je prends celui-ci en main avant de refermer le tiroir et de retourner à ma place. J'ouvre le cahier et feuillette les pages, je lis quelques lignes, un certain Théo qui a des problèmes de couples, Luna jeune fille de 17 ans qui souffre d'anorexie et j'en passe..

J'avais déjà un mal de tête atroce alors je referme vite le cahier et le dépose sur la table avant de m'affaler sur le canapé et de fermer les yeux tout en soupirant.

- Ne t'inquiètes pas, je t'aiderai Anastasia. Je sais que c'est difficile pour toi et je t'aiderai à surmonter ça, compte sur moi ma belle.

- Je peux te poser une question ?

- Je t'écoute.

- Est-ce que j'étais en couple ? Ou je sais pas, je côtoyais quelqu'un..

- Tu étais célibataire, tu allais en boîte tu profitais de la vie, tu te tapais quelques gars mais rien de très sérieux hein!

- Oh merde..

D'un côté, je suis plutôt rassurée à l'idée de ne pas être en couple, ce serait bizarre de vivre avec un gars que t'es censée connaître, qui est censé être ton mec et que tu dois réapprendre à le connaître comme si c'était un simple inconnu. Puis, je ne me sens pas prête à m'engager après ce qu'il m'est arrivé, pas pour l'instant en tout cas.

Je ne sais pas si je me lance dans un danger à vouloir à tout prix connaître mon passé mais c'est plus fort que moi et je ne peux pas avancer sans savoir ce qui s'est réellement passée.

- Au fait, pourquoi j'ai perdu la mémoire ? Qu'est-ce qui m'a poussé à me suicider au point de me jeter dans un canal..?

Je l'a vois se relever d'un bond tout en me fixant du regard, elle sors les gros yeux comme si je lui avais annoncée quelque chose de grave.
À vrai dire, c'était une question qui me trottait depuis quelques jours et je n'ai toujours pas trouvé la raison pour laquelle j'ai fait ça. Et puis, vu qu'elle a l'air d'en savoir pas mal sur moi, je n'ai donc pas hésiter à lui demander.

- D'où... tu sors cette information?

- Quand je m'étais réveillée sur le lit d'hôpital, j'ai entendu le docteur parler à mon sujet avec quelqu'un et depuis, je me posais la question..

- Écoute, peu importe la raison. L'important c'est que tu sois de retour et que tout aille bien non? Oublie le passé ma chérie.

Elle se lève du canapé, toute stressée comme si elle avait un rendez-vous. Elle prend son sac à main et, remettant ses mèches folles en place, quitte l'appart d'une marche rapide mais avant qu'elle ne puisse refermer la porte, je l'interpelle ce qui l'a stoppe dans son élan.

- C'est quoi ton prénom, s'il te plaît..?

- Rachel.. Je m'appelle Rachel.