01. Retour au bercail

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-"Je suis désolée Kasahara, je pars chez mes parents demain pour quelques jours."

Elle l'observa, une eut un petit sourire narquois aux lèvres.

-"Ne t'excuse pas, je pars aussi ! Je vais fêter le Nouvel An avec mes parents !"

Shibasaki la regardait en silence, son masque, fraîchement posé sur son visage, lui donna l'air d'une folle lorsque la jeune bibliothécaire se mit à rire à en rouler par terre.

-"T'as des pulsions suicidaires c'est ça ?" Continua-t-elle en gloussant.

Iku se frottant la tempe, blasée.

-"Bah... c'est que...maintenant que mes parents sont au courant que j'avais rejoint les forces de défense et que j'ai intégré le GIB, je n'ai plus aucune excuse pour refuser leurs invitations. Et puis..."

Elle eut comme un frisson.

-"Mes trois frères... ainsi que mes neveux réclament leur tante. Si je me défile... ils vont croire que la bibliothèque pour qui je suis sensée travailler comme bibliothécaire m'a ramolli le cerveau."

Shibasaki ria de plus belle.

-"Dit surtout que tu veux tenter une nouvelle prise de catch sur tes frères et frimer devant tes neveux !"

Ce fut au tour de Kasahara de bouder.

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Après quelques heures de train, Kasahara était donc arrivée à la gare de la préfecture d'Ibaraki. Elle ne le dirait pas à voix haute, mais l'air de la campagne lui avait manqué. Elle s'étira les bras en sortant de la gare et, armé de sa valise, fit le chemin jusqu'à sa petite maison à pied. Cinq kilomètres à pieds n'allait pas tuer la femme surentraîné qu'elle était. Et puis... en comparaison, sa valise était beaucoup plus légère que le package qu'elle portait chaque matin à l'entraînement. Iku eut une pensée affective pour son instructeur démoniaque lorsque l'image de l'entraînement matinal fut plus claire dans son esprit. Elle lui ramenait un pot de camomille en rentrant.

Ce fut donc avec un grand sourire qu'elle continua son chemin jusqu'à chez elle. Rien n'avait changé. Les champs étaient toujours des champs, les maisons toujours des maisons et le ciel... toujours le même ciel. Ce n'est qu'après une heure de marche qu'elle avait rejoint le domicile familial. À peine eut elle ouvert la porte qu'un projectile vola jusqu'à son visage, la faisant tomber à la renverse.

Elle attrapa la chaussure qui avait vraisemblablement volé jusqu'à son visage et c'est d'un sourire méconnaissable qu'elle déclara :

-"Qui a lancé cette chaussure dans ma tronche ?!"

Les trois neveux qui se trouvaient devant elle avait les larmes aux yeux tellement ils eurent peur de la dame qui se tenait devant eux.

-"PAPI ! MAMIE ! YA UNE VIEILLE FOLLE À LA PORTE !" Cria le quatrième, caché par le dos du canapé.

Iku retroussa ses manches et attrapa l'enfant par le col de sa chemise.

-"Tu vas voir qui c'est, la vieille folle."

-"OUIIIN !!! Papaaaa ! À l'aideeeee !"

Et c'est alors que Daisuke donna un coup de pied à la porte qui menait à l'entrée.

-"C'est quoi encore vos..."

Il fut tellement abasourdi de voir sa sœur qu'il se stoppa net.

-"Dit donc Dai' ! Tu leur a pas appris la politesse à tes gosse ?!"

La Force dans l'Adversité [OS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant