Prologue

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Petit, j'étais un enfant très turbulent. Je vivais dans une famille modeste ; nous n'étions ni riche, ni pauvre. Mon père était un homme très droit voire glacial. C'était un docteur très respecté et connu pour son sérieux légendaire. Il ne vivait que pour son travail. Je n'ai jamais entretenue une bonne relation avec lui. Il détestait ma créativité et mon innocence. Il disait souvent que cette "chose" que je gribouillais sur du papier était digne d'un malade mental. Je n'avais alors que pour unique soutien ma mère, qui était une créature sans doute tombée du ciel. Bien qu'elle ne travaillait point du même titre que mon père, elle remplissait toujours son rôle avec beaucoup de tendresse et d'amour. Elle conservait toujours dans son armoire, à l'abri des regards, mes œuvres réalisées depuis mon enfance. Souvent elle était en désaccord avec lui, avec sa manière de m'éduquer. N'ayant d'autres alternatives, il la battait pour lui faire entendre raison. Il prenait sa ceinture et lui portait des coups au niveau du dos. J'ai été à jamais marqué quand je regardais la scène dans l'entrebâillement de la porte. Épuisée, elle tombait au sol et j'attendais que son bourreau sortait de la pièce pour que je puisse la réconforter à mon tour. 

En grandissant, je reniais alors mon amour pour l'art afin de la protéger. Je l'aidais à la maison et j'allais faire des courses au marché qui se tenait à Calton Road. J'adorais sentir l'air marin provenant du nord, flâner tout près de la cathédrale de Saint Gilles. J'essayais toujours de rentrer avant le coucher du soleil car on disait souvent que les ennuis commençaient à la tombée de la nuit.

Pourtant cette nuit-là, j'étais à la maison quand il l'a tuée de sang-froid. Et je devais y rester aussi. Par je ne sais quel miracle, j'avais réussi à survivre. Je n'avais encore que douze ans quand je suis parti de la maison, en pleurs.

Envahi par la peur, je cherchais de l'aide, hurlant, pleurant désespérément. C'est là que je rencontrais celui qui allait à tout jamais changer ma vie : William Connolly. Un brave homme qui tenait une boutique d'antiquité non loin de la cathédrale Saint Gilles.

Ce dernier n'avait pas hésité à me venir en aide ; il alertait les policiers et se rendait à la maison que je fixais du doigt. Lorsque les policiers sortaient de la maison, ils annonçaient la nouvelle à mon sauveur qui me fixaient ensuite d'un visage inquiet.Aucune trace de mon père... Je jurais devant Dieu qu'un jour je le trouverais et que je lui ferais payer pour tout le mal qu'il nous a fait. Il pleuvait ce jour-là en ce mois d'octobre 1837, j'avais à peine douze ans et ma mère était partie au ciel. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 15, 2017 ⏰

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