Ma très chère Julie.
Ma bien aimée, je vous écris ce soir de juin pour vous rappeler une dernière fois cette journée délicieuse passée a vos côtés il y a peu. Rappelez vous, Julie, rappelez vous et par pitié, n'oubliez pas. Julie, vous êtes cet ange dansant dans le crépuscule de la mort qui vous guette. Julie, vous défiez même ce qui vous dépasse et la lois des dieux ne vous terrifie pas. Julie, vous êtes une insulte a la religion et l'ignorance. Julie, je vous admire autant que je vous aime. Julie, je voudrai que votre lumière m'éclaire de toute sa puissance du matin au soir et du soir au matin. Je songe a votre visage découvrant ses lignes et a vos grands yeux noirs qui, en un seul regard, vous fond visiter le plus beaux des mondes. Julie, êtes vous ange ou un démon ? Le manque d'amour est cruel mais sa flamme est si douloureuse !
Julie, je voudrai hurler a ses montagnes immortelles, notre désespoir. Julie, chaque soir je pris le ciel, l'eau et la terre, et même les dieux en lesquels je n'ai jamais cru de vous laisser ne serai-ce encore quelques années a mes côtés. Mais la vie est bien indifférente a notre sort. Ma julie, si je pouvais vous accompagner dans les profondeurs ténébreuses de cette mort qui vous colle a la peaux ! Peut être qu'en votre compagnie, mon passage dans l'au delà serai plus doux.
Julie, la vie ne m'a jamais apporté de certitudes, seulement des questions dans réponses. Je ne sais pas, je ne peux pas, je ne veux pas, et je reste la, sur ce chemin tortueux dont je ne vois pas le bout. Mais Julie, aujourd'hui et grâce a vous, je peux affirmer quelque chose de tout mon être. Je vous aime. Je vous aime plus qu'une mère aime son enfant, je voudrait me fondre en vous plus que ce que la mer de mélange au ciel. Je voudrais tatouer votre image a l'intérieur de mes paupières afin que je ne puisse vous oublier même dans un sommeil éternel.
Vous m'avez marqué Julie. Plus que ce que le temps marque les paysage de nos contrées, plus que ce que le vent marque les roches fières et implacable.
Je vous imagine déjà, déchiffrant ces mots sous l'ardent soleil d'été et j'attend votre réponse avec l'impatience que votre absence provoque en permanence dans mon esprit. Malheureusement, mon âme me murmure que votre lettre ne me parviendra jamais et que seul le souvenir de votre peaux, de vos lèvres, de votre odeur resteront ancrés en moi. C'est sur ces mots que je vous dis adieux et vous souhaite un bon voyage. Mes larmes vous accompagneront.
Votre dévoue jusqu'à ce que vous ne le désirerai plus,
Caleb.
