Quel avide cercle.

2.1.1- Hannah et Émilie

Hellow, voilà mon chapitre le plus long (pour le moment) avec 1000 mots 😂
J'espère que ça vous plaira, malgré le sujet un peu ... Tabou ?
Bonne lecture ^^
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Il s'est tourné vers moi. Je ne veux pas parler, je ne veux pas finir comme le monsieur. Mais il me fait peur. Il ne fait que de me fixer. Comme le monsieur avec Émilie.

Je dois me lever, même si mes jambes ne font que de trembler. Les autres me regardent. Ils ont l'air d'attendre.

«Je. Euh. Je m'appelle Hannah ... Et je sais pas pourquoi je suis ici. j'ai les larmes aux yeux, je dois continuer de me retenir de pleurer.
- Raconte-nous juste. Juste ce qui te tracasse.
- Émilie veut vous le dire, mais moi je ne veux pas. Vous me faites peur ...»

Je sors de mon petit sac à dos une poupée. Elle est belle ma poupée. Je me rassois et la pose sur mes genoux. Elle va leur parler, c'est elle qui le veut, pas moi. Ma voix prend une teinte plus aiguë, et je suis comme ailleurs.

«Bonjour, je suis heureuse de faire votre connaissance. Je suis Émilie. Je suis la soeur d'Hannah. Enfin, à peu près. Je suis morte. Seule mon âme est encore ici. Je parle à travers cette poupée. Elle est mon portrait craché. Coïncidence n'est-ce pas ? Pour vous non. Pour moi non. Mais pour elle si. Elle n'est pas réellement consciente lorsque je parle à sa place. Enfin bon. Cela ne vous intéresse probablement pas. Vous n'êtes là que pour entendre son histoire. Mais pour être honnête je ne la connais pas tant que ça. Elle est trop petite, trop innocente. Elle ne sait pas pourquoi je suis morte.

Remarquez, je suis toute aussi petite. Mais moi, j'ai quelque chose qui a rythmé ma vie. Fini ma vie.

Tout a commencé quand Hannah et moi arrivions au CP -et c'est d'ailleurs cette même année que tout s'est fini- dans un nouveau village. Vous savez, le genre de village où te le monde connait tout le monde. Eh bien nous, personne ne nous connaissait encore. Le jour de la rentrée, les autres enfants étaient directement venus nous voir, avec des questions du style "vous êtes des vraies jumelles ?" ou encore "votre maman elle vous reconnait ?".

Effectivement, nous étions exactement pareilles, mis à part un grain de beauté placé sous mon oeil gauche, et sous son oeil droit. Lorsque la cloche retentit, nous étions rentrées dans la salle, calmement. Les premiers jours s'étaient passés normalement, bien évidemment. Tout ne peut pas basculer dès le début. Ce serait trop simple. Ce n'est que quand Hannah et moi avions commencées à être proches d'un petit Théo que notre train train habituel a bougé.

Enfin, quand je dis Hannah et moi, je parle surtout de moi. Au fur et à mesure des jours, des mois, Théo était devenu mon amoureux. Et ça ne semblant pas vraiment au goût d'Hannah. Tous les soirs, ou presque, nous allions chez lui. Notre maman travaillait souvent jusque tard le soir, et avait donc profité de notre amitié et de la proximité de nos maisons pour nous héberger les soirées.

En général, le papa de Théo venait nous chercher à l'école, on goutait, on faisait nos devoirs, et nous partions jouer. On était encore jeunes. Et Dieu sait à quel point les enfants peuvent être cruels. Nous jouions d'abord tous les trois, puis nous expulsions Hannah pour être entre "amoureux". C'est drôle. A cet âge, les amoureux se tiennent à peine la main.

Hannah chouinait alors et partait sur le canapé. Elle ne m'a raconté la suite que peu de temps avant l'accident. Pendant que Théo et moi nous amusions, son père la consolait. Du moins au début. Il lui disait que ça ne durerait pas trop longtemps, que d'ici quelques jours nous redeviendrions les bons amis du début d'année.

Mais les jours passaient, et devenaient des semaines. Nous étions toujours les deux petits amoureux de la classe, et j'abandonnais Hannah malgré moi. Les soirs changeaient pour elle. Sans même que je ne m'en rende compte. Le père de Théo, supposé la consoler, se consolait lui-même. Ça avait commencé de façon plutôt soft. Il ne faisait que laisser traîner ses mains sur elle. Mais, petit à petit, ses actes devenaient plus sérieux. Hannah ne m'en avait jamais parlé, jusqu'à ce que la main du père ne s'aventure trop loin sous sa jupe. Bien que nous étions jeunes, nous savions que c'était mal.Et nous ne pouvions en parler à personne. Et je me croyais assez forte. Moi, Émilie, la jumelle, celle née quelques  secondes avant, celle qui avait un amoureux, je pensais pouvoir aider la soeur. Et le moment propice s'était montré le soir où l'homme avait dit à Hannah qu'ils allaient faire une sortie, prétextant que Théo et moi avions beaucoup à faire.

La "sortie" était le lendemain, nous pensions avoir préparé un plan d'enfer : Hannah allait passer la soirée avec Théo, et j'allais aller dans la voiture avec le monsieur pour le gronder. Le gronder. Qu'est-ce qu'on est stupide à cette âge. Ce soir-là, je ne sais pas ce qui s'est passé entre Hannah et Théo : a-t-il remarqué notre échange ? Est-ce qu'Hannah lui avait tout dit ? Je n'ai pas eu l'occasion de les revoir de mon vivant.

Dans la voiture, le monstre n'avait rien fait. Et j'avais presque commencé à croire qu'Hannah me mentait. Ce n'est que lorsque nous nous approchions de la forêt que j'avais décidé à parler. J'avais dit quelque chose comme "c'est pas bien ce que vous faites à Hannah, on va le dire à notre maman! ". J'avais cru être utile. J'avais cru avoir sauvé la soeur.

Il s'était retourné vers moi et avait hurlé d'énervement. Il venait sûrement de comprendre que je n'étais pas Hannah. Et ensuite il avait violemment freiné et rangé la voiture sur le côté. Tout s'était passé en quelques minces secondes. Il s'était jeté sur moi, près à faire des choses horribles. Mais soudainement, le temps s'était retrouvé comme ralenti. Un grincement. Un klaxon. Un impact. Un autre véhicule contre le notre. Côté passager. Mon côté. Et le noir total.»

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Eheheheh *rire sadique*
Voilà donc l'histoire d'Emily ... Assez gore ouais je l'admets. C'est moche.
A suivre, un autre chapitre, plus court, qui clôturera son histoire (ça m'a plu de couper à ce moment-là mdrrrr)
N'hésitez pas à me dire votre avis, à la prochaiiiineuuu !