Vas-tu revenir ?

Je t'aime

-"Merci" murmura-t-il dans un dernier soupir.
Non. Reviens. S'il te plaît. Ne me laisse pas.
Ces pensées tournaient en rond dans ma tête. Pourquoi?
Pourquoi m'avais-tu laissée toute seule, pourquoi avoir abandonné ?
N'était-ce pas ton nindo, de ne jamais abandonner? N'aurais-tu pas pu continuer à vivre pour retrouver le bonheur ? Que vais-je faire sans toi?
Pourquoi avoir décidé de mourir ? Pour soulager la douleur de cet homme ? Pour soulager ta culpabilité?

Je n'étais plus consciente de ce qui se passait.

Je serrais le corps sans vie de l'homme que j'avais toujours aimé, refusant de le laisser.

On m'éloigna de force de Naruto. Je n'avais plus la force de me débattre. Je voyais son corps allongé au sol, couvert d'égratignures.

Son visage me parut paisible, mais qu'avait fait le monde pour que l'enfant le plus méritant du monde ninja finisse ainsi, détesté de tous?

La mort de Naruto fût pleurée par tous les villageois.
Un enterrement magnifique fût organisé. Chaque amis de Naruto était présent.
Chaque Kage de chaque villages étaient venus. Le père de Mei Kusakabe était présent lui aussi.
Il avait pardonné l'assassin de sa fille. Laissant l'esprit du défunt partir en paix.
Et le nom de Naruto resta à jamais gravé dans l'histoire comme celui du ninja le plus fort et courageux du monde ninja.

Voila ce que j'aurais aimé pouvoir dire après sa mort.
Mais, évidemment, une telle fin n'existait pas pour Naruto Uzumaki.
Les villageois de Konoha furent soulagés de la mort de cet homme dangereux.
Ses anciens amis renièrent avoir été un jour proche de cet assassin.
Quelques jours après la mort de Naruto, le père de Mei se donna la mort. Le sacrifice du Ninja n'avait donc pas sauvé ce père en deuil.
Lorsque le corps de Naruto fût transporté à travers le village pour être enterré, les gens désireux de vengeances tentaient de détruire le cercueil.
La situation allait dégénérer, le court cortège funéraire composé de Sakura, Kakashi, Tsunade, Sasuke et moi avait perdu le contrôle.

Alors apparut Kurama, le démon à neuf queues. La panique éclata, les ninja tournèrent leurs armes contre lui, mais Kyubi ne venait pas détruire Konoha.

Le démon renard s'arrêta devant le cercueil de son ancien hôte.

Il appuya son museau orange contre la boîte, celle-ci s'ouvrit et le corps de Naruto s'éleva doucement dans les airs.

Kurama ouvris alors sa gueule et le corps s'engouffra dans la gueule du démon.
La colère me prit;
-"Pourquoi nous prends-tu le corps de Naruto, alors que c'est toi qui l'as tué?"m'écrirai-je
-"J'ai donné ma promesse à Naruto. Je tiens toujours ma parole."
-"De quoi parles-tu?!"
-"Il m'a dit qu'il allait tout faire pour se faire pardonner, mais que si il devait retourner en prison je devrais m'échapper et le laisser mourir s'il me l'ordonne. J'ai promis."

Il s'en alla. Naruto avait vécu toute sa vie avec Kurama. Même dans sa mort le démon à neuf queues sera à ses côtés. Ce démon qui lui avait valu d'être détesté et rejeté par tous. Qui avait attisé sa haine toutes ces années. Mais qui avait fini par se lier d'amitié avec cet enfant merveilleux.

Jamais plus je ne le reverrais, même privé de toute vie.

Nous aurions pu avoir une vie ensemble.
Avoir une maison, des enfants, une famille.

Mais ton crime avait été trop grand pour les villageois.

Enfant, tu avais toujours été redouté et détesté.
Tu as du te battre pour devenir le héros du monde entier. Tu es devenu une légende.

Mais la guerre t'a transformé.

Et tu n'as pas eu la force de te battre à nouveau pour qu'on te reconnaisse à ta juste valeur.

Car oui, je sais que tu n'as perdu aucune de tes qualités.
Je sais que tu as toujours été partagé entre ta moitié claire et ta moitié sombre.
Toute ton enfance tu as su tenir à part la colère qui t'habitait.

Mais face à la guerre et à la mort, tu l'as laissée prendre le dessus.

A la fin, tu t'es sacrifié pour te libérer de ta culpabilité.  Mais la colère des villageois te suivra toujours.

Tu resteras à jamais gravé dans l'histoire, pour le bien mais aussi pour le mal que tu as fait.

Pour la personne de bien mais aussi criminelle que tu étais.

Je t'aimais. Toi. Tout entier. Et pour toujours.