La reine des ténèbres

Chapitre 44

C'est étrange comment tout à l'air différent une fois que l'on a quelque chose à cacher. On sent que tous le monde nous en veut et complote secrètement pour nous derober ce que l'on cache. Paranoïa dites-vous ? Peut-être. Mais je ne baisse pas ma garde pour autant. Je suis de retour au royaume des ténèbres , mais une atmosphère étrange y règne. Plus étrange que d'habitude. Il se passe quelque chose. Tous le monde baisse le regard en passant près de moi. Certains murmures des choses qui me sont inaudibles , et j'en entends d'autres qui chuchotent entre eux une fois que je les dépasses. Il se passe quelque chose. Je m'arrête et me retourne en entendant mon prénom . Dereck.

"-Dereck que se passe-t-il ici ? Demandais-je préoccupée.
-Euh...C'est justement de ça que j'étais venu te parler... Souffle-t-il en évitant mon regard.
-Dereck , tu me fais peur. Qu'est-ce qui se passe ? Demandais-je en paniquant.
-C'est ... Difficile à expliquer.
-Qu'est ce que tu veux dire par là ?
-Je pense qu'il vaudrait mieux que tu ailles t'assoir.
-Quoi ? Non. Ça suffit ! Ne passes pas par quatre chemins. Arrêtes de me faire perdre mon temps et dis moi directement ce pour quoi tu es venu me trouver. Assénais-je froidement.
-D'accord. Ça concerne Nina.
Mon sang se figea dans mes veines.
-Sabrina lui faisait visiter les environs de l'école et puis elle lui avait échappé à sa garde. On ne sait pas vraiment ce qui s'est passé mais je l'ai retrouvé dans au fond de la forêt , inconsciente . Quelqu'un a tiré une flèche empoisonnée qui a atteint son épaule , et nous n'arrivons pas à la soigner. Son état est critique et il ne fait qu'empirer. J'ai peur qu'elle ne s'en sorte pas.
Mon sang ne fit qu'un tour. Nina. La seule famille que j'ai. J'étais loin de me douter de ça. Mon monde s'écroule. La seule personne qui compte réellement pour moi a été blessé et est dans un état critique à cause de moi. Je ne sais pas ce qui m'arrive. Je me sens tomber , lentement , comme au ralenti. Comme si le monde ne tournait plus.Mes jambes flageoles , je ne tiens plus debout. Mon regard est aussi vide que mon âme. Je sens que Dereck m'attrape , je l'entend me parler , mais c'est loin et vague. Je pense qu'il m'appelle. Peu importe. Plus rien ne m'importe. Je fixe un point dans le vide , et c'est comme si tout allait au ralenti. Je veux que ça s'arrête. Maintenant. Je lui avais promis de rester avec elle et de la protéger. Je ne l'ai pas fais. Je me mis à courir , je ne sais pas vraiment où se trouve l'infirmerie , mais je refuse de perdre une seconde de plus . Je cour en ouvrant toutes les portes que je ne connais pas. Des bruits de pas se font entendre derrière moi , mais je les ignores. Je cours , et ouvre une porte à la volée. Et c'est la que je la vois , ses longs cheveux rangés au dessus de son oreiller , elle a l'air tellement fragile que j'ai l'impression que mon simple souffle suffirait à la briser. À son chevet, Sabrina est assise sur un fauteuil tout en tenant sa petite main dans la sienne , et murmurants quelque chose qui m'est inaudible tout en pleurant. Des excuses , je crois. Lorsqu'elle se rendit enfin compte de ma présence , elle se leva et me serra dans ses bras , toujours en murmurant. Elle se reprit enfin et dessera son étreinte.
«- C'est de ma faute , je suis tellement désolé Angie. J'aurai du la protéger , je n'aurai pas du la faire sortir . Je m'en veux tellement tu n'as pas idée.
Voyant que je ne répondais pas , mes yeux toujours fixé sur ma petite sœur elle reprit.
-Angie , dis quelque chose , je t'en pris.
Elle supplia du regard quelqu'un par dessus mon épaule.

-Ce n'est pas ta faute....C'est la mienne. Je l'ai abandonner. Encore une fois.

-Qu'est ce que tu racontes ? Non tu ne l'as pas abandoner !

-Si. Et j'en paie le prix. 

Je sentais la colère monter en moi , je n'ai jamais hais plus que ça. Mais la personne que je hais , est moi même. Je me déteste  pour l'avoir laisser tomber après lui avoir promis l'inverse. Je me haïs parce que je savais que si jamais elle meurt ,je ne me le pardonnerai jamais.

Une partie de la prophétie c'est déjà réalisé, il ne faisait que m'utiliser , il m'a briser le coeur. J'aurai pu vivre en paix , mais il m'a forcé à la guerre.

J'ai toujours eu peur du tonnerre , enfaite je ne m'étais juste pas rendu compte que j'avais peur de moi-même , mais plus maintenant. Les éclairs et l'électricité font partie de moi. Avant , j'avais peur. Dorénavant , je ferai régner la peur.