Chapitre 4

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Elle ne m'a plus adressé un seul regard de toute la journée.

Je suis allongée dans mon lit, faisant face au plafond, le regard perdu dans le vide, perdu dans mes pensées. C'est la chose pour laquelle je suis le plus douée.
Depuis que je suis enfant et cela continuera probablement, réfléchir c'est tout se dont je suis capable. Je ne cesse de m'encombrer l'esprit de choses importantes comme futiles, mais le problème est qu'à force de réfléchir et de penser, les choses futiles semblent devenir importantes.
Comme un effet papillon.

Malgré les inconvénients, je n'ai qu'une seule envie, rester dans ma bulle, dans mon monde. Dans celui-ci, je suis capable de tout et d'être qui je veux. Je n'ai plus besoin de me contrôler et je ne me met aucune barrière.

Des coup retentissent sur ma porte d'entrée, et je n'ai aucune envie d'aller ouvrir à leur auteur. Je décide de les ignorer, avec un peu de chance la personne de l'autre côté de la porte abandonnera et je pourrais retourner dans le monde de mes rêves.

Après dix minutes ma tête est sur le point d'exploser.  Je vais couper les mains à l'abrutit qui s'amuse à fair ça; les coups à ma porte n'ont pas cessé une seule seconde. C'est donc encore en pyjama et avec des envies de meurtre que j'ouvre brusquement la porte d'entrée. La brune qui se tient devant moi avec un air satisfait n'arrange pas les choses. Le seul fait de la revoir me met les nerfs à vifs. Non seulement je ne voulais voir personne mais elle encore moins.

Alors qu'elle s'adosse à l'encadrement de ma porte toujours son air satisfait collé à la figure, je décide de lui demander directement se qu'elle est venu faire.
Autant terminer cette mascarade rapidement.

"Qu'est ce que tu veux cette fois?
- Si j'avais en face de moi la personne qui est capables de détruire tout mes objectifs professionnels je ne lui manquerais pas de respect. Dis elle tout en s'avançant d'un pas.
- Pourquoi tu fais ça? Je lui réponds d'un air se voulant assuré.
-Faire quoi Elliott? Elle s'approche de nouveau un peu plus près de moi en signe de provocation.
Je recule un peu pour m'éloigner d'elle, même si au fond je sais que j'ai apprécié. Elle a déjà abusé de moi et je ne compte pas me laissé faire de nouveau.
- Tout ça! Je sait pertinemment que si tu n'as rien dit c'est pour me fair chanter mais pourquoi moi?!
Que t'ai-je fait?!"

Elle s'approche de moi. J'ai beau essayer de reculer, elle m'agrippe tout de même violemment le bras et me tire brutalement vers elle. Son souffle chaud sur ma joue me remet en tête les images de ce midi et je ne peux m'empêcher de frissonner.

"Tu veux savoir pourquoi? Me chuchote-t-elle à l'oreille. J'ai horreur des gens qui se cachent derrière un masque et qui n'assument pas leur corps. Surtout quand il s'agit d'une aussi jolie fille."

Je sens que je suis rouge cramoisi et sans savoir d'où me viens cette force je la pousse loin de moi. Même si je dois avouer qu'elle me plaisait beaucoup au début, ses manières de faire mon déplût et si je n'avais pas à me faire discrète, je n'aurais pas hésiter à porter plainte. Mais je suis sensé me faire discrète et j'ai clairement autre chose à faire que de m'occuper d'une fille en manque d'attention.

"J'ai quelque chose à te proposer. Me dit elle d'un ton trop sérieux. Je ne te demande pas d'explication mais je suppose que le directeur de la SM entertainment n'est pas au courant que tu est une femme, n'est-ce pas? Je ne lui dirais rien si tu nous permet de nous amuser toi et moi. Je ne veux rien de plus."

Je la regarde avec des yeux ronds d'étonnement.
Elle me propose d'être sex-friend?

"Donc si j'ai bien compris tu viens me proposer un plans cul...Et qu'en pense ma voisine?
-Hyuna n'a rien à dire. Je maintiens le même genre de relation avec elle, nous ne somme pas en couple et nous ne le serons jamais.
-Elle te satisfait pas ou quoi? Lui dis-je amusée.
-Ce n'est pas ça, il paraît juste que les européennes sont bien plus ouvertes et chaudes que les asiatiques. Disons que je suis curieuse. Me lance la brune avec un rictus au coin des lèvres. Malgré son sourire à tomber, sa phrase me fait l'effet d'une gifle. Je n'imaginais pas qu'elle avait cette vision de moi.
-Tu sous entends que je suis une fille facile?
- Plus ou moins."

Begin again. [Amber Liu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant