Vivre au jour le jour parce qu'on n'a rien, c'est un effort absolu. Et quand je pense à ces personnes riches qui ne pensent qu'à elles-mêmes, mon cœur vibre de douleur et pleure en silence. Comment peut-on espérer intégrer cette classe privilégiée avec tant de barrières, tant de difficultés ?
Les pauvres resteront-ils condamnés à la misère jusqu'à leur mort ? Cette question me hante.Tant de haine, de désespoir et de barbarie empoisonnent notre vie. Dieu nous a-t-il créés pour que nous nous fassions autant de mal les uns aux autres ?
A-t-il banni l'entraide entre les hommes ?
Qui sont encore les élus pour le paradis ?
Peut-être n'y en a-t-il plus, car chacun d'entre nous cache des squelettes dans son placard, une obscurité intérieure qui ne répond qu'aux besoins égoïstes et nocturnes de l'homme.J'aimerais fuir cet espace, quitter ce pays.
Mais l'avenir de mes sœurs, de mes frères et de ma Guinée tout entière est en jeu. Comment renoncer ? Comment reconstruire ?
