Petites frissons d'horreur

2. Je t'ai vu

Andy se précipita en voiture pour aller récupérer ses deux enfants à l'école avant que ne commence la coupure. Comme chaque année, la petite ville où elle résidait organisait une coupure d'électricité afin de diminuer le temps de quelques heures la consommation d'énergie. Afin d'éviter tout troubles, les gens s'arrangeaient pour être chez soi avant le blackout. Elle récupéra son fils et sa fille à l'école assez rapidement et ils prirent la route pour leur maison. Alors qu'ils étaient à un feu rouge, elle aperçu, plus loin, une voiture avec à l'arrière une femme, la tête contre la vitre. Leur regard se croisèrent pendant ce qui semblait à Anna être de longues heures.  Elles furent interrompu par le chauffeur derrière Anna. Le feu était passé au vert. Sans attendre, Anna reprit la route et rentra chez elle où se trouvait déjà son mari. 

Moins de dix minutes après leur retour chez eux, la coupure se fit dans toute la ville. La famille d'Anna s'occupa avec des jeux de société sous la lumière des bougies qu'elle avait allumées jusqu'à ce qu'il soit l'heure d'aller se coucher. Le lendemain matin, Anna préparait le petit déjeuner tandis que son mari regarder les informations du matin. Elle prêtait une oreille attentive à ce que disait le présentateur, en particulier l'histoire d'une jeune femme qui avait disparue. Anna la reconnu ! Ce fut la femme qu'elle avait vu hier. Elle le signala à son mari qui lui disait qu'elle devait se trompé car la femme était porté disparue depuis plusieurs mois déjà. Il mit ça sur le compte de la fatigue de son épouse et lui dit qu'il allait lui même déposer les enfants à l'école avant de l'embraser. 

 En dépit de ce que disait son mari, Anna se précipita au commissariat dès que sa famille fut partie. Elle parla au premier officier qu'elle rencontra et tenta de lui expliquer ce qui s'était passé mais il ne semblait pas trop intéressé par ce qu'elle disait. Elle s'emporta rapidement et exigea de parler à un responsable. Ce fut un sergent qui s'occupa de relever son témoignage mais sans plus d'intérêt non plus. Il lui expliqua que les caméras des routes était déjà en pleine coupure à l'heure des faits et de plus, il avait vérifier son dossier qui la signalait comme une ancienne alcoolique au comportement instable. Lorsqu'elle rentra chez elle, elle fut plus en colère qu'autre chose. Cette pauvre femme était seule avec son kidnappeur. Elle tenta de s'informer plus sur l'histoire de cette femme. Elle s'installa dans son lit et s'empara de son ordinateur.

Une jeune mère de famille a été kidnappée par un meurtrier en série. Il avait déjà fait plusieurs victimes. Son mode opératoire était connu des services de police. Ce soir là, elle était partie voir le spectacle de Noël de ses enfants, lorsqu'elle une vertige et décida de sortir un instant prendre l'air. Son époux avait déclarer avoir insister pour l'accompagner mais elle voulait qu'il reste et filme le spectacle. Après quelques minutes à l'air libre, elle décida qu'elle devait y retourner et c'est à ce moment-là, alors qu'elle n'avait vu personne aux alentours, qu'elle sentie quelqu'un enrouler un bras autour d'elle ainsi qu'une piqûre sur son cou. Paralysée, elle fut placée sur le siège arrière de la voitures de son ravisseur, la tête contre la vitre, elle ne pouvait rien faire. Personne ne la revit. Personne ne su que, chaque jour depuis cette soirée, elle était enfermée dans une petite cage, les mains menottées aux barreaux. Personne ne sût réellement les sévices physiques, sexuels et psychiques qu'elle subissait de cet homme qui venait la voir chaque jour. D'après la police, il gardait ses victimes pendant des mois avant de s'en débarrasser et d'en chercher une nouvelle.

Ne pouvant en supporter d'avantage, Anna ferma son ordinateur et décida de dormir pour oublier. Elle prit quelques cachets de somnifères et s'endormie confortablement dans son lit. Anna fut réveillée par un tuyau que l'on frappa contre ses barreaux. Elle se réveilla avec des courbatures sur tous le corps, les poignets irrités jusqu'au sang par les menottes et la tête engourdie. Elle leva les yeux sur l'homme qui venait chaque jour. Il lui sourit et l'informa que cela faisait deux mois, une semaine et quatre jours qu'elle était là, brisant un peu plus son esprit et ses espoirs. En se remémorant son rêve, elle pensa à cette mère qu'elle avait vu au volant avec des enfants du même âge que les siens, il y a plus de deux mois. A-t-elle prévenue la police ? Son mari a-t-il poursuivit les recherches ? Elle tenta de se concentrer sur ses questions alors que la porte de la cage s'ouvrait ...